Un projet de l'Institut ILIADE pour la longue mémoire européenne

Citatio, un portail ouvert sur notre civilisation

Nous menons un travail long et exigeant afin d'assurer la qualité des milliers de citations que nous vous proposons. Tout cela a un coût que vous pouvez nous aider à supporter en faisant un don.

Ce paysan est réaliste parce que sa connaissance…

« La néces­si­té d’un échange vital entre le sujet et l’ob­jet domine notre idée du réa­lisme… Ce pay­san est réa­liste parce que sa connais­sance, son amour et son tra­vail de la terre pro­cèdent d’un contact intime entre la terre et lui ; cet homme poli­tique est réa­liste parce que les lois qui régissent le fait social se reflètent fidè­le­ment dans son esprit ; et les saints sont les plus grands réa­listes parce qu’ils sont unis à la réa­li­té suprême. Inver­se­ment, nos pen­sées, nos affec­tions et nos actes sont enta­chés d’ir­réa­lisme lors­qu’ils ne sont pas nour­ris par un contact suf­fi­sant avec leur objet. Ce cita­din qui s’en­ivre d’un « retour à la terre » comme d’une idylle ou d’une fée­rie, ce poli­ti­cien qui croit qu’un chan­ge­ment d’ins­ti­tu­tions suf­fi­ra à rame­ner sur terre l’âge d’or, ce faux mys­tique au rayon​nement mal­sain sont irréa­listes parce qu’ils n’ont pas de liens vitaux avec la nature, avec l’homme, ou avec Dieu, et qu’ils sub­sti­tuent leurs rêves à la véri­té objective. »

Gus­tave Thibon
L’ir­réa­lisme moderne, in Les hommes de l’é­ter­nel : Confé­rences au grand public (1940−1985), édi­tions Mame, Coll. Rai­sons d’Être, 2012

L’homme n’est pas en règle avec la loi…

« L’homme n’est pas en règle avec la loi pour s’être abs­te­nu de la vio­ler, il faut qu’il la défende. Pour se mettre à l’unisson des har­mo­nies célestes, il doit éta­blir l’ordre en lui-même et hors de lui ; c’est par l’active éner­gie de la lutte qu’on imite les dieux. »

Louis Ménard
De la morale avant les phi­lo­sophes, 1860, édi­tions Hachette Livre, 2013

Ils comprirent subitement qu’un nouveau vouloir demande de nouvelles lois…

« Ils com­prirent subi­te­ment qu’un nou­veau vou­loir demande de nou­velles lois, des lois qui se for­mu­laient dans les cer­veaux inlas­sa­ble­ment en tra­vail de ces lut­teurs soli­taires, et qui les char­geaient d’une si mons­trueuse res­pon­sa­bi­li­té que seuls pou­vaient l’assumer ceux qui étaient dis­po­sés à se don­ner sans res­tric­tion. […] Ce sont les hommes qui décident et non pas les faits. »

Ernst von Salomon
Les Réprou­vés (Die Geäch­te­ten), 1930, trad. Andh­rée Vaillant et Jean Kucken­berg, édi­tions Plon, coll. Feux croi­sés, 1931

Le fondement de l’organisation sociale…

« Le fon­de­ment de l’organisation sociale et de la paix civile est l’unité eth­nique de la cité et le res­pect des lois, garan­tis par les Anciens et par la force. Les hommes sont heu­reux dans une socié­té heu­reuse, celle qui res­semble tou­jours à elle-même, où l’on se marie, comme les aïeux se sont mariés, où l’on laboure et on mois­sonne comme on a tou­jours labou­ré et mois­son­né. Les indi­vi­dus passent mais la cité demeure. »

Domi­nique Venner
Un samou­raï d’Occident. Le Bré­viaire des insou­mis, édi­tions Pierre-Guillaume de Roux, 2013

C’est à ça qu’on mesure la puissance…

« C’est à ça qu’on mesure la puis­sance : savoir jusqu’à quel point on est capable de vivre dans un monde où il n’y a plus ni sens, ni véri­té, ni but, ni loi, ni jus­tice, ni cau­sa­li­té – et vou­loir encore ce monde. »

Julius Evo­la
Teo­ria dell’Individuo asso­lu­to, 1927

La citoyenneté a été vidée de sa substance…

« Le code civil, qui impo­sait que l’octroi de la natio­na­li­té fran­çaise soit subor­don­né à l’assimilation, a été vio­lé. La citoyen­ne­té a été vidée de sa sub­stance. Plus grave encore, les papiers d’identité confèrent un droit de pro­prié­té sur la terre. Les élites ont donc dis­po­sé de la France comme si elle leur appar­te­nait en propre. »

Mali­ka Sorel
Bran­dir un dra­peau est un acte émi­nem­ment poli­tique, entre­tien au Figa­ro, par Alexandre Devec­chio, 19 juillet 2019

On peut dire que cette institution qu’est le foyer…

« On peut dire que cette ins­ti­tu­tion qu’est le foyer est l’ins­ti­tu­tion anar­chiste par excel­lence. C’est-à-dire qu’elle est plus ancienne que la loi et qu’elle se tient à l’é­cart de l’É­tat. De par sa nature, elle est revi­go­rée ou cor­rom­pue par des forces indé­fi­nis­sables issues de la cou­tume ou de la parenté. »

Gil­bert Keith Chesterton
Le monde comme il ne va pas, 1910, trad. Marie-Odile For­tier-Masek, Édi­tions L’Âge d’Homme, 1994

Moi qui ai passé toute ma vie sous le communisme…

« Moi qui ai pas­sé toute ma vie sous le com­mu­nisme, j’af­firme qu’une socié­té où il n’existe pas de balance juri­dique impar­tiale est une chose hor­rible. Mais une socié­té qui ne pos­sède en tout et pour tout qu’une balance juri­dique n’est pas, elle non plus, vrai­ment digne de l’homme. Une socié­té qui s’est ins­tal­lée sur le ter­rain de la loi, sans vou­loir aller plus haut, n’u­ti­lise que fai­ble­ment les facul­tés les plus éle­vées de l’homme. Le droit est trop froid et trop for­mel pour exer­cer sur la socié­té une influence béné­fique. Lorsque toute la vie est péné­trée de rap­ports juri­diques, il se crée une atmo­sphère de médio­cri­té morale qui asphyxie les meilleurs élans de l’homme. »

Alexandre Sol­je­nit­syne
Le déclin du cou­rage, dis­cours à l’université de Har­vard du 8 juin 1978, trad. Gene­viève et José Johan­net, édi­tions Les Belles Lettres, 2014

Auteurs

Auteurs récemment ajoutés

Livres

À l'affiche

Comprendre la stratégie hongroise
Dominique Venner. La flamme se maintient
Sur les chemins noirs
Bienvenue dans le meilleur des mondes. Quand la réalité dépasse la science-fiction
Frédéric Mistral. Patrie charnelle et Provence absolue
Les Indo-Européens
Le soleil et l'acier
L’exil intérieur. Carnets intimes
La société de propagande
Tolkien, l’Europe et la tradition. La civilisation à l’aune de l’imaginaire
Voyage au bout de la nuit
Game over. La révolution antipolitique
Pour un réveil européen. Nature - Excellence - Beauté
Ceux de 14
La hache des steppes
Le japon moderne et l'éthique samouraï
Walter, ce boche mon ami
Les grandes légendes de France
Courage ! manuel de guérilla culturelle
À propos des Dieux. L’esprit des polythéismes
Les Déshérités ou l’urgence de transmettre
L’enracinement
Impasse Adam Smith. Brèves remarques sur l'impossibilité de dépasser le capitalisme sur sa gauche
Citadelle
Œuvres en prose complètes, tome III
L'Empire du politiquement correct
L’opprobre. Essai de démonologie
La grande séparation
Orthodoxie
Économie et société médiévale
Un samouraï d’Occident. Le Bréviaire des insoumis
Précis de décomposition
L’homme surnuméraire
L'Argent
Les Horreurs de la démocratie
Petit traité sur l’immensité du monde
La Cause du peuple
Histoire et tradition des Européens
Mémoire vive. Entretiens avec François Bousquet
Le déclin du courage
Sire
La France contre les robots
Le regard des princes à minuit
L’œuvre de chair
Service inutile
Traité du rebelle ou le recours aux forêts
Les sentinelles du soir
Athéna à la borne. Discriminer ou disparaître ?