« La barrière qui sépare le passé du présent […] est l’expérience du désillusionnement, qui rend impossible de ressaisir l’innocence des premiers jours. Nous pourrions dire que le désillusionnement est la forme caractéristique de l’orgueil moderne, et cet orgueil ne se donne pas moins dans le mythe nostalgique du passé que dans la version plus agressivement triomphante du progrès culturel qui écarte le passé sans regrets. »
Christopher Lasch
La révolte des élites et la trahison de la démocratie, 1995, trad. Christian Fournier, éditions Flammarion, coll. Champs, 2007