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Citations sur le libéralisme

Le néolibéralisme a mis en place les conditions de heurts…

« En sus­ci­tant une mobi­li­té de la main‑d’œuvre et des flux migra­toires mas­sifs, le néo­li­bé­ra­lisme a mis en place les condi­tions de heurts civi­li­sa­tion­nels et de guerres de reli­gions à l’échelle de conti­nents entiers. C’est lui, et non les idéo­logues d’extrême gauche, qui a impo­sé un métis­sage accé­lé­ré auquel les popu­la­tions autoch­tones de la vieille Europe ne sont pas préparées. »

Jacques Jul­liard et Jean-Claude Michéa
La Gauche et le Peuple, édi­tions Flam­ma­rion, 2014

Libre de jouir sans entraves dans l’instantanéité du temps…

« Nos contem­po­rains répu­gne­ront à faire leur deuil du culte et du pri­mat de l’in­di­vi­du libre de toute déter­mi­na­tion, libre de jouir sans entraves dans l’instantanéité du temps, l’homo fes­ti­vus qu’a bien défi­ni Muray, dont le vivre ensemble” est un mélange para­doxal de consom­ma­tion maté­ria­liste, de jouis­sances fugi­tives et de convi­via­li­té factice.
Et c’est pour­tant à cet indi­vi­dua­lisme qu’il faut renon­cer pour reve­nir à une concep­tion et une défi­ni­tion holiste et orga­nique de la socié­té de l’Être. C’est une ques­tion de sur­vie indi­vi­duelle et collective. »

Lio­nel Rondouin
Ce que nous sommes. Aux sources de l’identité euro­péenne, Phi­lippe Conrad dir., édi­tion Ins­ti­tut Iliade / Pierre-Guillaume de Roux, 2018

La nature des hommes, celle qui précède leur volonté…

« La nature des hommes, celle qui pré­cède leur volon­té, est un sujet dont la seule men­tion suf­fit à offus­quer le pan­ju­risme contrac­tuel, d’où pro­cèdent, sui­vant un volon­ta­risme sans frein, ces diva­ga­tions de démo­cra­tie libé­rale qui sup­posent que nous pou­vons tout ce qu’il nous vient à la fan­tai­sie de vou­loir ! Leurs ambi­tions sont folles, leur folie juge le prin­cipe d’où elles sortent. Tout ce que l’on bom­by­cine en leur hon­neur ne fera jamais qu’il soit au pou­voir du petit homme d’é­lire son papa et sa maman, ni que sa liber­té, si sou­ve­raine soit-elle, puisse choi­sir l’emplacement de son ber­ceau. Ce point-là règle tout. Ni Kant ni Pla­ton n’y font rien. »

Charles Maur­ras
Mes idées poli­tiques, 1937, Édi­tions L’Âge d’Homme, 2002

L’idéologie droit de l’hommiste qui s’est imposée à la faveur de la chute du communisme…

« L’idéologie droit de l’hommiste qui s’est impo­sée à la faveur de la chute du com­mu­nisme, de la mise en œuvre du sys­tème libé­ral mon­dia­li­sé et de l’effacement pro­gram­mé des nations a impo­sé de fait le prin­cipe de libre cir­cu­la­tion pour tout le monde et n’importe qui, et a pro­cla­mé l’obsolescence pro­chaine, sou­hai­table et défi­ni­tive des fron­tières. Les incan­ta­tions anti­ra­cistes for­mu­lées pour inter­dire tout débat sur la ques­tion et l’exaltation de l’homme nomade cher à Jacques Atta­li ne sont cepen­dant pas par­ve­nues à étouf­fer la résis­tance des peuples (…).
D’ores et déjà, les pro­mo­teurs du vil­lage glo­bal” sou­mis à la démo­cra­tie” et au mar­ché semblent avoir per­du la par­tie et il y a quelque chose de pathé­tique à voir la tech­no­cra­tie bruxel­loise, aus­si illé­gi­time qu’irresponsable et nui­sible, s’accrocher à ses lubies immi­gra­tion­nistes et à se pré­va­loir de ses valeurs” pour jus­ti­fier l’arrivée en Europe de cin­quante mil­lions d’immigrés dans les deux décen­nies qui viennent, un afflux néces­saire pour assu­rer demain le paie­ment de nos retraites… »

Phi­lippe Conrad
Rele­ver le défi migra­toire, rendre à l’Europe son iden­ti­té, allo­cu­tion au troi­sième col­loque de l’Institut Iliade, Paris, Mai­son de la Chi­mie, 9 avril 2016

La démocratisation devrait aujourd’hui être synonyme…

« La démo­cra­ti­sa­tion devrait aujourd’hui être syno­nyme d’une ins­tau­ra­tion d’institutions au moyen des­quelles les mar­chés pour­raient être à nou­veau l’objet d’un contrôle par la socié­té […]. Avant que quoi que ce soit puisse être sérieu­se­ment ins­crit à l’ordre du jour, il fau­drait au moins une mobi­li­sa­tion poli­tique de longue haleine, et des per­tur­ba­tions durables de l’ordre social actuel­le­ment en cours de formation. »

Wolf­gang Streeck
Du temps ache­té. La crise sans cesse ajour­née du capi­ta­lisme, édi­tions Gal­li­mard, 2014

Libéralisme, puis démocratie, puis socialisme, puis radicalisme…

« Libé­ra­lisme, puis démo­cra­tie, puis socia­lisme, puis radi­ca­lisme, enfin com­mu­nisme et bol­che­visme ne sont appa­rus dans l’histoire que comme des degrés d’un même mal, des stades dont cha­cun pré­pare le sui­vant dans l’ensemble d’un pro­ces­sus de chute. Et le com­men­ce­ment de ce pro­ces­sus fut le moment où l’homme occi­den­tal bri­sa les liens avec la tra­di­tion, mécon­nut tout sym­bole supé­rieur d’autorité et de sou­ve­rai­ne­té, reven­di­qua pour lui-même en tant qu’individu une liber­té vaine et illu­soire, devint atome au lieu de res­ter par­tie consciente dans l’unité orga­nique et hié­rar­chique d’un tout. Et l’atome, à la fin, devait trou­ver contre lui la masse des autres atomes, des autres indi­vi­dus, et devait être impli­qué dans l’émergence du règne de la quan­ti­té, du pur nombre, des masses maté­ria­listes et n’ayant d’autre Dieu que l’économie sou­ve­raine. Dans ce pro­ces­sus, on ne s’arrête pas à mi-chemin. »

Julius Evo­la
Orien­ta­tions (Orien­ta­men­ti), 1950, trad. Phi­lippe Baillet, édi­tions Par­dès, 2011

Le libéralisme, étant le régime qui, à la fois, sécrète…

« Le libé­ra­lisme, étant le régime qui, à la fois, sécrète l’inégalité et fait de sa détes­ta­tion même le fon­de­ment théo­rique de sa légi­ti­mi­té, pré­sente un carac­tère « schi­zo­phré­nique » et une impuis­sance consti­tu­tive. C’est la rai­son pour laquelle les poli­ti­ciens libé­raux n’ont jamais rien à oppo­ser à leurs cri­tiques socia­listes, sinon une plus grande effi­cience, c’est-à-dire, en clair, l’assurance de mieux réus­sir qu’eux dans la réa­li­sa­tion des mêmes buts. »

Alain de Benoist
Orien­ta­tions pour des années déci­sives, édi­tions Le Laby­rinthe, 1982

Je ne suis pas un libéral, du moins…

« Je ne suis pas un libé­ral, du moins au sens où il faut se mettre ensemble pour cela et voter. On porte la liber­té en soi-même ; une bonne tête la réa­lise sous chaque régime. »

Ernst Jün­ger
Le pro­blème d’Aladin (Ala­dins Pro­blem),1983, trad. Michel Tho­mas, Chris­tian Bour­gois édi­teur, 1984

Nos institutions ne valent plus rien : là-dessus tout le monde…

« Nos ins­ti­tu­tions ne valent plus rien : là-des­sus tout le monde est d’accord. Pour­tant la faute n’en est pas à elles, mais à nous. […]. Pour qu’il y ait des ins­ti­tu­tions, il faut qu’il y ait une sorte de volon­té, d’instinct, d’impératif, anti­li­bé­ral jusqu’à la méchan­ce­té : une volon­té de tra­di­tion, d’autorité, de res­pon­sa­bi­li­té, éta­blie sur des siècles, de soli­da­ri­té enchaî­née à tra­vers des siècles, dans le pas­sé et dans l’avenir, in infi­ni­tum. Lorsque cette volon­té existe, il se fonde quelque chose comme l’imperium Roma­num : ou comme la Rus­sie, la seule puis­sance qui ait aujourd’­hui l’espoir de quelque durée, qui puisse attendre, qui puisse encore pro­mettre quelque chose, […] Tout l’occident n’a plus ces ins­tincts d’où naissent les ins­ti­tu­tions, d’où naît l’avenir : rien n’est peut-être en oppo­si­tion plus abso­lue à son « esprit moderne ». On vit pour aujourd’­hui, on vit très vite, — on vit sans aucune res­pon­sa­bi­li­té : c’est pré­ci­sé­ment ce que l’on appelle « liber­té ». Tout ce qui fait que les ins­ti­tu­tions sont des ins­ti­tu­tions est mépri­sé, haï, écar­té : on se croit de nou­veau en dan­ger d’esclavage dès que le mot « auto­ri­té » se fait seule­ment entendre. »

Frie­drich Nietzsche
Cré­pus­cule des idoles ou Com­ment on phi­lo­sophe avec un mar­teau (Göt­zen-Däm­me­rung oder wie man mit dem Ham­mer phi­lo­so­phiert), 1888, trad. Patrick Wot­ling, édi­tions Gar­nier-Flam­ma­rion, 2005

Le libéralisme s’organise autour de la notion d’individu…

« Le libé­ra­lisme s’organise autour de la notion d’indi­vi­du et autour de la notion d’humanité, en éli­mi­nant toutes les struc­tures inter­mé­diaires, tan­dis que la démo­cra­tie illi­bé­rale, qui n’est jamais que la démo­cra­tie tout court, s’organise fon­da­men­ta­le­ment autour de la notion de citoyen. »

Alain de Benoist
Pour une Europe illi­bé­rale, allo­cu­tion au sixième col­loque de l’Institut Iliade, Paris, Mai­son de la Chi­mie, 6 avril 2019

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