« L’objectif d’une religion et, par suite, d’une morale, n’est pas de rendre les hommes bons, mais vertueux. »
Valerio Benedetti
Nicolas Machiavel. Le patriote aux vertus romaines, éditions La Nouvelle Librairie, coll. Longue Mémoire, 2024
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« L’objectif d’une religion et, par suite, d’une morale, n’est pas de rendre les hommes bons, mais vertueux. »
Valerio Benedetti
Nicolas Machiavel. Le patriote aux vertus romaines, éditions La Nouvelle Librairie, coll. Longue Mémoire, 2024
« J’appelle ORDRE toute disposition sériée ou symétrique.
L’ordre suppose nécessairement division, distinction, différence. Toute chose indivise, indistincte, non différenciée, ne peut être conçue comme ordonnée : ces notions s’excluent réciproquement. »
Pierre-Joseph Proudhon
De la Création de l’Ordre dans l’Humanité, A. Lacroix et Cie éditeur, 1873
« Un homme qui travaille à assurer sa dynastie, qui bâtit pour l’éternité, est moins à craindre que des parvenus pressés de s’enrichir et de signaler leur passage par quelque folie d’éclat. »
Pierre-Joseph Proudhon
De la Création de l’Ordre dans l’Humanité, A. Lacroix et Cie éditeur, 1873
« Ce que l’homme sain hait le plus et comprend le moins, c’est la dégénérescence de son propre type. Il perçoit là une menace précise, immédiate, personnelle, un danger profond qui ne laisse aucune place à la réflexion et à l’indulgence. Ainsi le paysan déteste instinctivement et sans rémission le mendiant rural : il sent trop bien que ce serait là son sort s’il se relâchait dans son dur travail. Réciproquement, l’être abâtardi hait les formes supérieures de son type comme on peut haïr l’incarnation de sa propre condamnation, de son propre remords. »
Gustave Thibon
Destin de l’homme, éditions Desclée de Brouwer, 1941
« Dans le règne de l’égalité, et il approche, on écorchera vif tout ce qui ne sera pas couvert de verrues. »
Gustave Flaubert
Lettre à Louise Colet, 20 juin 1853
« Les littératures étrangères nous donnent ces curiosités de bouche si nécessaires à des lettrés français fatigués de la table nationale trop bien servie. Vive la France ! Elle est parfaite. Mais surtout Vive l’Europe ! Elle a pour nous ce mérite d’être un peu inédite. Elle nous réveille par des poivres et des épices nouveaux. Nos maîtres français sont des épiciers dont nous avons épuisé la boutique. »
Maurice Barrès
La querelle des nationalistes et des cosmopolites, Le Figaro, 4 juillet 1892
« L’individu, son intelligence, sa faculté de saisir les lois de l’univers ! Il faut en rabattre. Nous ne sommes pas les maîtres des pensées qui naissent en nous. Elles sont des façons de réagir où se traduisent de très anciennes dispositions physiologiques. »
Maurice Barrès
Amori et dolori sacrum, Félix Juven, Paris, 1909
« Lorsque l’on considère l’intervention de la douleur dans le domaine de la procréation, il ne faut pas non plus oublier l’attentat contre les êtres encore à naître, qui présente tous les traits du caractère à la fois faible et bestial du Dernier Homme. Un esprit que son manque de discernement entraîne à confondre la guerre et le meurtre, ou encore le crime et la maladie, choisira forcément dans la lutte pour l’espace vital la manière de tuer la moins dangereuse et la plus pitoyable. Dans un univers d’avocats, on n’entend que les doléances des accusateurs, non celles des êtres muets et sans défense. »
Ernst Jünger
Sur la Douleur (Über den Schmertz), 1934, trad. Julien Hervier, éditions Le Passeur-Cecofop, 1994
« Toute censure est un aveu. On ne bâillonne que la bouche qui dit vrai. »
Pierre Gripari
Reflets et réflexes, éditions L’Âge d’Homme, 1983
« Les peuples colonisés ne pouvaient plus supporter les Européens. Le malheur, c’est qu’ils peuvent encore moins se supporter eux-mêmes. »
Pierre Gripari
Reflets et réflexes, éditions L’Âge d’Homme, 1983
« C’est le Zola de Germinal qui a raison, et Karl Marx qui raisonne comme un Philistin. L’ouvrier véritable ne désire qu’une chose : devenir artisan, s’établir à son compte. Il n’a pas le moindre goût pour la caserne socialiste. Le socialisme est, par nature, une idée de bourgeois. »
Pierre Gripari
Reflets et réflexes, éditions L’Âge d’Homme, 1983