Un projet de l'Institut ILIADE pour la longue mémoire européenne

Citatio, un portail ouvert sur notre civilisation

Nous menons un travail long et exigeant afin d'assurer la qualité des milliers de citations que nous vous proposons. Tout cela a un coût que vous pouvez nous aider à supporter en faisant un don.

La première chose dont on a besoin, c’est un parti…

« La pre­mière chose dont on a besoin, c’est un par­ti. […] La nos­tal­gie qu’ils [les Russes] éprouvent n’est pas pour le com­mu­nisme en soi, elle est pour l’ordre, le sens de la com­mu­nau­té, l’orgueil d’appartenir à quelque chose de vrai­ment grand. Les Russes ne sont pas et ne seront jamais comme les Amé­ri­cains. Cela ne leur suf­fit pas de mettre de l’argent de côté pour s’acheter un lave-vais­selle. Ils veulent faire par­tie de quelque chose d’unique. Ils sont prêts à se sacri­fier pour ça. Nous avons le devoir de leur res­ti­tuer une pers­pec­tive qui aille au-delà du pro­chain ver­se­ment men­suel pour la voi­ture. Ce qu’il faut, c’est l’unité. Un mou­ve­ment qui redonne de la digni­té aux gens. »

Giu­lia­no da Empoli
Le mage du Krem­lin, édi­tions Gal­li­mard, 2022

Recevoir la vocation, ce n’est pas seulement recevoir un cadeau ou un ordre…

« Rece­voir la voca­tion, ce n’est pas seule­ment rece­voir un cadeau ou un ordre, c’est aus­si assu­mer une sorte de culpa­bi­li­té, de même qu’un sol­dat qu’on fait sor­tir du rang pour le nom­mer offi­cier est d’autant plus digne de cette pro­mo­tion qu’il la paye en se sen­tant en dette, en ayant même mau­vaise conscience vis-à-vis de ses camarades. »

Her­mann Hesse
Le Jeu des perles de verre (Das Glas­per­len­spiel), 1943, trad. Jacques Mar­tin, Cal­mann-Lévy édi­teur, 1955

Il y a chez l’homme moderne un besoin de simplification…

« Il y a chez l’homme moderne un besoin de sim­pli­fi­ca­tion qui tend à se satis­faire par tous les moyens. Et cette mono­to­nie arti­fi­cielle qu’il s’ef­force de créer, et cette mono­to­nie qui enva­hit de plus en plus le monde, cette mono­to­nie est le signe de notre gran­deur. Elle marque l’empreinte d’une volon­té, d’une volon­té uti­li­taire ; elle est l’ex­pres­sion d’une uni­té, d’une loi qui régit toute notre acti­vi­té moderne : la loi de l’utilité. »

Blaise Cen­drars
Mora­va­gine, 1926, édi­tions Gras­set, coll. Le Livre de Poche, 1956

Aucune civilisation n’a jamais échappé à l’apologétique de la femme…

« Aucune civi­li­sa­tion n’a jamais échap­pé à l’a­po­lo­gé­tique de la femme, à part quelques rares socié­tés de jeunes mâles guer­riers et ardents, dont l’a­po­théose et le déclin ont été aus­si rapides que brefs, telles que les civi­li­sa­tions pédé­ras­tiques des Nini­vites et des Baby­lo­niens, plu­tôt consom­ma­trices que créa­trices, qui ne connais­saient nul frein à leur acti­vi­té fié­vreuse, nulle limite à leur appé­tit énorme, nulle borne à leurs besoins, et qui se sont pour ain­si dire dévo­rées elles-mêmes en dis­pa­rais­sant sans lais­ser de traces, ain­si que meurent toutes les civi­li­sa­tions para­si­taires en entraî­nant tout un monde der­rière elles. »

Blaise Cen­drars
Mora­va­gine, 1926, édi­tions Gras­set, coll. Le Livre de Poche, 1956

La technologie révolutionne le rapport des individus et des sociétés à la musique…

« La tech­no­lo­gie, avec l’enregistrement et la radio, révo­lu­tionne le rap­port des indi­vi­dus et des socié­tés à la musique et au son. D’une pra­tique natu­relle et vivante dans une écoute col­lec­tive, l’enregistrement a per­mis une écoute arti­fi­cielle indi­vi­duelle, cor­ro­sive pour les liens socié­taux entre­te­nus tra­di­tion­nel­le­ment par la musique. »

Thier­ry DeCruzy
Démon­dia­li­ser la musique. Une réponse au nau­frage musi­cal euro­péen, édi­tions La Nou­velle Librai­rie, coll. Iliade, 2022

Le bourgeois n’est pas une chose, c’est un être…

« Le bour­geois n’est pas une chose, c’est un être ; cer­taines res­sem­blances éloi­gnées ont d’a­bord fait croire qu’il appar­te­nait au genre homme ; en effet, il est bipède et bimane ; c’est ce qui a induit les natu­ra­listes en erreur. Des qua­dru­pèdes peuvent apprendre à mar­cher sur les pieds de der­rière, cela se voit tous les jours, les chiens savants en font preuve ; et cepen­dant, qui a jamais son­gé à dire que les chiens étaient des hommes ? »

Théo­phile Gautier
Mono­gra­phie du bour­geois pari­sien, in La Peau de tigre, Michel Lévy frères, 1866

Notre patriotisme n’a rien d’idéaliste, de philosophique…

« Nous, Lor­rains, nous ne sommes pas Français, parce que la France est la fille aînée de l’Église” ni parce qu’elle a four­ni au monde la Déclaration des Droits de l’Homme”, nous n’avons pas adhéré à la Patrie comme à un esprit, comme à un ensemble de prin­cipes. En fait, nous sommes venus à la France parce que nous avions besoin d’ordre et de paix et que nous ne pou­vions pas en trou­ver ailleurs. Notre patrio­tisme n’a rien d’idéaliste, de phi­lo­so­phique ; nos pères étaient fort réalistes. Et pour­tant il est bien exact que nous ten­dions vers la France plutôt que vers l’Allemagne, parce que celle-là est une nation catho­lique, et c’est encore vrai que les conquêtes civiles de la Révolution et les gloires mili­taires de l’Empire ont gagné le cœur de notre popu­la­tion. Ain­si, notre patrio­tisme est fait de tous les éléments que les dia­lec­ti­ciens s’efforcent de main­te­nir séparés et en opposition. »

Mau­rice Barrès
La Terre et les Morts, troi­sième confé­rence, La Patrie fran­çaise, 1899

La distinction du possédant et du non-possédant…

« Il est cer­tain que chez la plu­part de nos contem­po­rains la dis­tinc­tion du pos­sé­dant et du non-pos­sé­dant finit par tenir lieu de toutes les autres. Le pos­sé­dant se voit lui-même comme un mou­ton guet­té par le loup. Mais aux yeux du pauvre diable, le mou­ton devient un requin affa­mé qui s’ap­prête à gober une ablette. La gueule san­glante qui s’ouvre à l’ho­ri­zon les met­tra d’ac­cord en les dévo­rant tous ensemble. »

Georges Ber­na­nos
Les grands cime­tières sous la lune, Librai­rie Plon, 1938, coll. Le Livre de Poche, 1977

Auteurs

Auteurs récemment ajoutés

Livres

À l'affiche

Comprendre la stratégie hongroise
Dominique Venner. La flamme se maintient
Sur les chemins noirs
Bienvenue dans le meilleur des mondes. Quand la réalité dépasse la science-fiction
Frédéric Mistral. Patrie charnelle et Provence absolue
Les Indo-Européens
Le soleil et l'acier
L’exil intérieur. Carnets intimes
La société de propagande
Tolkien, l’Europe et la tradition. La civilisation à l’aune de l’imaginaire
Voyage au bout de la nuit
Game over. La révolution antipolitique
Pour un réveil européen. Nature - Excellence - Beauté
Ceux de 14
La hache des steppes
Le japon moderne et l'éthique samouraï
Walter, ce boche mon ami
Les grandes légendes de France
Courage ! manuel de guérilla culturelle
À propos des Dieux. L’esprit des polythéismes
Les Déshérités ou l’urgence de transmettre
L’enracinement
Impasse Adam Smith. Brèves remarques sur l'impossibilité de dépasser le capitalisme sur sa gauche
Citadelle
Œuvres en prose complètes, tome III
L'Empire du politiquement correct
L’opprobre. Essai de démonologie
La grande séparation
Orthodoxie
Économie et société médiévale
Un samouraï d’Occident. Le Bréviaire des insoumis
Précis de décomposition
L’homme surnuméraire
L'Argent
Les Horreurs de la démocratie
Petit traité sur l’immensité du monde
La Cause du peuple
Histoire et tradition des Européens
Mémoire vive. Entretiens avec François Bousquet
Le déclin du courage
Sire
La France contre les robots
Le regard des princes à minuit
L’œuvre de chair
Service inutile
Traité du rebelle ou le recours aux forêts
Les sentinelles du soir
Athéna à la borne. Discriminer ou disparaître ?