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Citations sur l'homme

Chaque époque, chaque homme même, n’ont-ils pas toujours vu le passé et l’avenir…

« Chaque époque, chaque homme même, n’ont-ils pas tou­jours vu le pas­sé et l’avenir, et jusqu’à l’actualité elle-même, d’une façon dif­fé­rente ? Ne se sont-ils pas tou­jours conté à eux-mêmes l’“histoire” d’une manière dif­fé­rente, et selon une pers­pec­tive qui leur était propre ? Nous par­lons ici de pers­pec­tive” : mais nous devons encore nous inter­ro­ger : est-ce la pers­pec­tive qui change par rap­port à une réa­li­té immuable, ou est-ce plu­tôt la réa­li­té his­to­rique elle-même – pas­sé, actua­li­té et ave­nir ensemble – qui per­pé­tuel­le­ment devient ? »

Gior­gio Locchi
Wag­ner, Nietzsche et le mythe sur­hu­ma­niste, tra­duit de l’italien par Phi­lippe Baillet et Pier­lui­gi Loc­chi, édi­tions La Nou­velle Librai­rie, coll. Ago­ra, 2022

Mais de même que la guérison est le patrimoine exclusif du malade…

« Mais de même que la gué­ri­son est le patri­moine exclu­sif du malade, de même le redres­se­ment de notre civi­li­sa­tion est notre tâche inté­rieure. L’ordre de l’homme blanc a sans doute eu beau­coup d’ef­fets déplo­rables, mais c’est une machine trop déli­cate pour que d’autres puissent son­ger à la répa­rer. […] Le far­deau de l’homme blanc demeure, dans un sens plus pro­fond que celui d’hier, la parole de la fidé­li­té à nous-mêmes. »

Adria­no Romualdi
La ques­tion d’une tra­di­tion euro­péenne, édi­tion Akri­beia, trad. P. Baillet, 2014

La mesure de ce qui peut encore être sauvé…

« La mesure de ce qui peut encore être sau­vé dépend en fait de l’exis­tence, ou non, d’hommes qui se tiennent debout devant nous non pour prê­cher des for­mules mais pour être des exemples, non pour aller à la ren­contre de la déma­go­gie et du maté­ria­lisme des masses, mais pour réveiller des formes dif­fé­rentes de sen­si­bi­li­té et d’in­té­rêt. À par­tir de ce qui peut encore sub­sis­ter par­mi les ruines, recons­truire len­te­ment un homme nou­veau, l’a­ni­mer grâce à un esprit et une vision de la vie bien pré­cis, le for­ti­fier par l’adhé­sion intran­si­geante à cer­tains prin­cipes – tel est le vrai problème. »

Julius Evo­la
Orien­ta­tions (Orien­ta­men­ti), 1950, trad. Phi­lippe Baillet, édi­tions Par­dès, 2011

Mon cœur a vieilli à la façon d’un voile…

« Mon cœur a vieilli à la façon d’un voile : l’usure des jours l’a fait plus trans­pa­rent et plus doux. L’aride ten­sion, le morne jeu de bas­cule entre la chair et l’esprit, le regret qui suc­cède aux vic­toires de l’âme et le remords qui suit les triomphes du corps – tout cela n’est plus que le sou­ve­nir d’un mau­vais rêve. Mon esprit s’est fait chair, ma chair est deve­nue esprit. Je sens avec ma pen­sée et je pense avec mes sens. Je ne suis plus cette chair rebelle qui convoite contre l’esprit ni cet esprit jaloux qui séquestre la chair. J’ai ras­sem­blé les deux moi­tiés de mon être : enfin, je suis un homme ! »

Gus­tave Thibon
Notre regard qui manque à la lumière, 1955, édi­tions Fayard, 1975

Quand l’on ne voit pas de près le visage de sa future victime…

« De puis­sants méca­nismes inhi­bi­teurs évitent que les com­bats ne dégé­nèrent en mas­sacres. Lorenz déplore qu’ils fonc­tionnent moins bien chez l’homme que dans les autres espèces. Certes, ils existent bien, mais le déve­lop­pe­ment des armes modernes ne leur per­met pas d’agir effi­ca­ce­ment. Quand l’on ne voit pas de près le visage de sa future vic­time, tuer devient plus facile : il suf­fit d’appuyer sur une détente. C’est encore plus vrai de nos jours, quand des tech­ni­ciens dirigent, depuis leur pupitre, des engins de mort sur une cible à la manière d’un enfant jouant avec un Game Boy. »

Yves Chris­ten
Kon­rad Lorenz. Un bio­lo­giste au che­vet de la civi­li­sa­tion, édi­tions La Nou­velle Librai­rie, coll. Longue Mémoire, 2023

Des psychologues en vinrent à concevoir le nouveau-né comme…

« Dans les der­nières décen­nies du XXe siècle, cette idée, comme celle, voi­sine, d’une ori­gine géné­tique des com­por­te­ments, sin­gu­liè­re­ment au sein de l’espèce humaine, a sus­ci­té une sorte de panique chez cer­tains intel­lec­tuels, y com­pris par­mi des bio­lo­gistes de qua­li­té. Des psy­cho­logues en vinrent à conce­voir le nou­veau-né comme une tabu­la rasa sur laquelle l’environnement dic­te­rait ses consignes. »

Yves Chris­ten
Kon­rad Lorenz. Un bio­lo­giste au che­vet de la civi­li­sa­tion, édi­tions La Nou­velle Librai­rie, coll. Longue Mémoire, 2023

Nullement fondée sur la raison kantienne, la loi naturelle…

« Nul­le­ment fon­dée sur la rai­son kan­tienne, la loi natu­relle, dans l’acception tho­miste, se veut au contraire la plus claire mani­fes­ta­tion de l’intelligence humaine, intel­li­gence dotée de la capa­ci­té à décryp­ter le mes­sage de la sagesse divine que Dieu a ins­crit dans la nature. »

Aris­tide Leucate
Aux temps de la jus­tice. En quête des sources pures du droit, édi­tions La Nou­velle Librai­rie, coll. Longue Mémoire, 2023

Que l’homme puisse discerner la vérité…

« Le fait que l’homme puisse dis­cer­ner la véri­té, le bien du mal, le juste de l’injuste, mais aus­si le beau du laid, n’est pas sans consé­quences impor­tantes en phi­lo­so­phie poli­tique. Cela veut dire que le sou­ve­rain, c’est- à‑dire, quel que soit son titre, le chef de la nation, doit avoir en vue et pour but le bien de la nation, et non se lais­ser gui­der par telles ou telles idées pas­sa­gères qui, parce qu’elles sont à la mode, pré­ten­draient de ce fait s’imposer. »

Marc Froi­de­font
Joseph de Maistre. La nation contre les droits de l’homme, édi­tions La Nou­velle Librai­rie, coll. Longue mémoire, 2023

Sans doute manque-t-il à l’homme de longues chaînes de pulsions instinctives…

« Sans doute manque-t-il à l’homme de longues chaînes de pul­sions ins­tinc­tives obli­ga­toi­re­ment liées. Mais, pour autant qu’on puisse extra­po­ler à par­tir des mam­mi­fères supé­rieurs, on peut avan­cer que l’homme ne dis­pose pas de moins, mais de plus d’impulsions vrai­ment ins­tinc­tives que l’animal. »

Kon­rad Lorenz
Cité par Yves Chris­ten dans Kon­rad Lorenz. Un bio­lo­giste au che­vet de la civi­li­sa­tion, édi­tions La Nou­velle Librai­rie, coll. Longue Mémoire, 2023

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