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Citations sur Dieu
Je n’ai jamais été attiré par l’absolutisme des religions monothéistes…
« Je me suis toujours instinctivement méfié du monde désenchanté vendu par la société occidentale moderne comme l’étape ultime d’une libération personnelle. D’un autre côté, je n’ai jamais été attiré par l’absolutisme des religions monothéistes.
Chez les Kalash, j’ai découvert un paganisme jubilatoire, chaud et vivant, s’adressant au cœur et touchant l’âme. J’ai eu alors le regret sincère et profond, que cette façon de voir et de vivre, qui était aussi la nôtre de nombreux siècles plus tôt, ait disparu. »
Erik L’Homme
Des pas dans la neige. Aventures au Pakistan, éditions Gallimard Jeunesse, coll. Pôle fiction, 2010
La plus grande erreur moderne…
« La plus grande erreur moderne, ce n’est pas d’annoncer que Dieu est mort, mais de croire que le diable est mort. »
Nicolás Gómez Dávila
Les Horreurs de la démocratie (tiré de Escolios a un texto implícito), 1977, trad. Michel Bibard, Éditions du Rocher/Anatolia, 2003
La rationalisation d’un monde compris comme créé par un Dieu unique…
« La rationalisation d’un monde compris comme créé par un Dieu unique s’est toujours heurtée, chez nous, à l’éloge des diversités vécues. L’identité s’entendait en effet comme altérité, diversité, pluralité. Nul personnage, dans l’Iliade ou l’Odyssée, ou dans l’une des tragédies d’Eschyle ou de Sophocle, ne se serait aventuré à demander à Zeus ou à Apollon : “Qui es-tu ?” Et des réponses bibliques et monothéistes à cette question, telles que Ehyeh Asher Ehyeh, “Je suis qui je suis”, ou “Suis qui serai”, traduites en grec par quelque chose comme “Je suis celui qui est” (Exode 3, 14), n’auraient eu aucune signification dans les langues et les représentations européennes antiques. »
Jean-François Gautier
À propos des Dieux. L’esprit des polythéismes, éditions La Nouvelle Librairie, coll. Longue Mémoire, 2020
Celui qui oublie la détresse de la patrie…
« Celui qui oublie la détresse de la patrie, celui-là sera oublié de Dieu en sa détresse. »
Achim von Arnim (lettre à Franz Brentano, 1806), cité par Alain de Benoist
Ce que penser veut dire, Éditions du Rocher, 2017
Il était pour ces gens plus facile d’imaginer un monde peuplé d’esprits…
« Même si cela peut paraître étrange, il était pour ces gens plus facile d’imaginer un monde peuplé d’esprits malins que de concevoir des astronautes posant le pied sur la Lune. Mais après tout, nos propres ancêtres, avant que nous donnions des leçons de rationalisme à l’humanité tout en remplissant nos stades de foules hystériques et en nourrissant nos herbivores de cadavres réduits en poudre, n’étaient-ils pas partis dans la poussière des routes orientales délivrer le tombeau d’un dieu mort et ressuscité ? »
Erik L’Homme
Des pas dans la neige. Aventures au Pakistan, éditions Gallimard Jeunesse, coll. Pôle fiction, 2010
Si Dieu avait voulu que l’homme reculât…
« Si Dieu avait voulu que l’homme reculât, il lui aurait mis un œil derrière la tête. »
Victor Hugo
Quatrevingt-treize, 1874, éditions Le Livre de Poche, coll. Classiques, 2001
Les voix humaines ont à se taire…
« À ce moment-là les voix humaines ont à se taire. Les voix des amis aussi… Ne cherchez donc pas, ne désirez pas d’ultimes paroles ! Qui parle avec Dieu n’a plus de mots pour les hommes. »
Walter Flex
Le pèlerin entre deux mondes (Der Wanderer zwischen beiden Welten), 1916, trad. Philippe Marcq, éditions ACE, 2020
Quand il n’y aura plus ces Français…
« C’est embêtant, dit Dieu, quand il n’y aura plus ces Français. Il y a des choses que je fais, il n’y aura plus personne pour les comprendre. »
Charles Péguy
Le Mystère des Saints-Innocents, Les Cahiers de la Quinzaine, 1912, in Œuvres en prose complètes, Tome III, éditions Gallimard, coll. Bibliothèque de la Pléiade, 1992
L’harmonie de cette jeune voix…
« L’harmonie de cette jeune voix était un cristal sonore, enserrant le vin limpide de la parole éternelle. Cet homme aux nobles proportions, aux lignes élancées, était en soi un monument d’action de grâces dressé par la création dans la claire splendeur du jardin de Dieu, la fraîcheur de ses lèvres exhalaient le souffle d’un printemps religieux, répandu sur la Terre et les hommes. »
Walter Flex
Le pèlerin entre deux mondes (Der Wanderer zwischen beiden Welten), 1916, trad. Philippe Marcq, éditions ACE, 2020
Remplacer le Te Deum par La Marseillaise…
« Remplacer le Te Deum par La Marseillaise indique un transfert du sacré. Ce n’est plus Dieu qui est célébré par le peuple, c’est le peuple qui se célèbre. »
Thierry DeCruzy
Démondialiser la musique. Une réponse au naufrage musical européen, éditions La Nouvelle Librairie, coll. Iliade, 2022
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