« Donnez-nous de grands hommes et de grandes actions pour que nous retrouvions le sens des grandes choses. Chaque héros nourrit dix grands artistes. »
Pierre Drieu la Rochelle
L’homme à cheval, 1943, éditions Gallimard, coll. Folio, 1973
Un projet de l'Institut ILIADE pour la longue mémoire européenne
Nous menons un travail long et exigeant afin d'assurer la qualité des milliers de citations que nous vous proposons. Tout cela a un coût que vous pouvez nous aider à supporter en faisant un don.
« Donnez-nous de grands hommes et de grandes actions pour que nous retrouvions le sens des grandes choses. Chaque héros nourrit dix grands artistes. »
Pierre Drieu la Rochelle
L’homme à cheval, 1943, éditions Gallimard, coll. Folio, 1973
« Je me livre aux immenses mouvements doux de la terre de Lorraine, je contemple ses villages égayés d’arbres à fruits, des petits bois de hêtres, de charmes et de chênes, je m’enivre de sa lumière douce et noble qui met sur les premiers plans des couleurs de mirabelle et, sur les lointains, un mystère d’opale, de jeunesse et de silence. Je distingue dans la prairie les éphémères colchiques violets, dans la plaine les graves villages séculaires et, sur l’horizon, nos déesses, nos vertus lorraines, Prudence, Loyauté, Finesse, qui sont des personnes immortelles. »
Maurice Barrès
La grande pitié des églises de France, 1914, Émile-Paul Frères, Éditeurs
« Quand les morts peuvent reposer en paix et sont honorés, les vivants peuvent assumer leurs devoirs, et légitimement exercer leurs droits. »
Louis-Alphonse de Bourbon
Jubilé de la Vendée – Allocution de Mgr le Duc d’Anjou, legitimite.fr, 2 septembre 2023
« Je l’ai déjà dit et je serai bien forcé de le dire encore : préférer ce qui est noble à ce qui est ignoble et ce qui est beau à ce qui est hideux ; chercher à comprendre, tenter la conquête de n’importe quoi, en sautant par-dessus bornes et clôtures ; vouloir vivre enfin ; voilà ce qui tombe sous l’anathème. »
Léon Bloy
Exégèse des Lieux Communs, Mercure de France, 1902
« Personne, sauf un monde qui aurait sombré dans la servitude, n’admettra jamais l’inhumaine et abstraite Europe des États. Seule l’Europe des peuples saura respecter, en les unissant, la diversité de toutes les nations, de toutes les communautés – populaires, petites ou grandes, qui la composent. La centralisation de l’État-nation a conduit la France où elle est. Le même esprit conduirait l’Europe à la stérilité. Il ne faut pas que l’Europe des États puisse un jour venir dire à la France que “pour l’unité linguistique de l’Europe la langue française doit disparaître”. La France doit reconnaître aujourd’hui qu’elle englobe plusieurs des plus vieilles nations d’Occident. Si elle doit continuer de les unir, il faut que ce soit dans le respect de leurs droits respectifs et de leurs libertés. Il n’y a que dans une Europe gouvernée par des principes du même genre que la France pourra sauver ce qui lui reste. Qui, sinon la France, pourrait montrer ce chemin à l’Europe puisqu’elle n’est elle-même qu’une Europe en petit ? »
Yann Fouéré
La Bretagne écartelée, 1962, Nouvelles Éditions Latines, 1976
« On ne se fait pas tuer pour un “niveau de vie” ni pour le prix des choux-fleurs : mais on se fait tuer pour avoir une patrie, pour la retrouver, pour l’aimer, pour rendre sa dignité à un peuple, leurs libertés et leurs droits à ses hommes. »
Yann Fouéré
La Bretagne écartelée, 1962, Nouvelles Éditions Latines, 1976
« Rattachons les idées au sol, fondons la politique française sur l’histoire de France et pour arriver à bien vivre sur un point du territoire, propageons une vue exacte sur la nation. »
Maurice Barrès
La Terre et les Morts, troisième conférence, La Patrie française, 1899
« Chaque conflit qui donne lieu à des violences devient ainsi un combat d’avant-garde. »
Georges Sorel
Réflexions sur la violence, 1908, coéditions Krisis/La Nouvelle Librairie, 2023
« Tout homme ou toute puissance, dont l’action consiste uniquement à céder, ne peut aboutir qu’à se retrancher dans l’existence. Qui vit, résiste, qui ne résiste pas, se laisse dépecer en morceaux. »
Georges Sorel
Réflexions sur la violence, 1908, coéditions Krisis/La Nouvelle Librairie, 2023
« La France a perdu ses mœurs. Non pas que les hommes de notre génération soient, en effet, pires que leurs pères… Quand je dis que la France a perdu ses mœurs, j’entends, qu’elle a cessé de croire à ses principes. Elle n’a plus ni intelligence ni conscience morale, elle a perdu jusqu’à la notion de mœurs. Nous sommes arrivés, de critique en critique, à cette triste conclusion : que le juste et l’injuste, dont nous pensions jadis avoir le discernement, sont termes de convention, vagues, indéterminables ; que tous ces mots : Droit, Devoir, Morale, Vertu, etc., dont la chaire et l’école font tant de bruit, ne servent à couvrir que de pures hypothèses, de vaines utopies, d’indémontrables préjugés ; qu’ainsi la pratique de la vie, dirigée par je ne sais quel respect humain, par des convenances, est au fond arbitraire. »
Pierre-Joseph Proudhon
Cité par Georges Sorel dans Réflexions sur la violence, 1908, coéditions Krisis/La Nouvelle Librairie, 2023
« Les mythes révolutionnaires actuels sont presque purs : ils permettent de comprendre l’activité, les sentiments et les idées des masses populaires se préparant à entrer dans une lutte décisive, ce ne sont pas des descriptions de choses, mais des expressions de volontés. »
Georges Sorel
Réflexions sur la violence, 1908, coéditions Krisis/La Nouvelle Librairie, 2023
« Il faut juger les mythes comme des moyens d’agir sur le présent : toute discussion sur la manière de les appliquer matériellement sur le cours de l’histoire est dépourvue de sens. C’est l’ensemble du mythe qui importe seul. Ses parties n’offrent d’intérêt que par le relief qu’ils donnent à l’idée contenue dans la construction. »
Georges Sorel
Réflexions sur la violence, 1908, coéditions Krisis/La Nouvelle Librairie, 2023