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Thème

Citations sur la vie

Dans les faits, plus la prétention de l’économie à sortir

« Dans les faits, plus la pré­ten­tion de l’économie à sor­tir de la mai­son pour deve­nir mon­diale se tra­duit par des normes, des règles et des formes uniques, plus la réa­li­té s’en éloigne, plus la véri­té s’enfuit comme du sable entre les doigts de ceux qui savent bien que les règles et les formes sont tout ce dont la vie s’échappe. […] Vu depuis le monde qui vient, notre sys­tème du monde est d’abord carac­té­ri­sé par la naï­ve­té de la rai­son, qui le conduit à balayer ce qu’il ne com­prend pas, à consi­dé­rer insi­gni­fiant et même inexis­tant ce qu’il n’explique pas, même si des siècles ou des mil­lé­naires l’ont vali­dé, comme si ce qui paraît ne pas avoir de sens ne fai­sait pas sens. Croire que ce qui est bon pour nous l’est pour les autres abou­tit à pro­mettre à ceux qui ne l’ont pas vécue qu’ils pour­ront repro­duire la sin­gu­lière aven­ture de l’Europe et de l’Occident : le simple bon sens suf­fit pour sen­tir la vani­té, plus encore, la faute de cette promesse. »

Her­vé Juvin
Le ren­ver­se­ment du monde. Poli­tique de la crise, édi­tions Gal­li­mard, 2010

La mort. Toujours surgiront un petit nombre d’êtres…

« La mort. Tou­jours sur­gi­ront un petit nombre d’êtres qui sont trop nobles pour la vie. Ils cherchent la blan­cheur, la soli­tude. La noblesse d’êtres qui se lavent des souillures dans un bain de lumière appa­raît sou­vent avec beau­té sur le masque mortuaire.
Ce que j’aime dans l’homme, c’est son essence au-delà de la mort, c’est sa com­mu­nau­té avec elle. L’amour ter­restre n’est qu’un pâle reflet. »

Ernst Jün­ger
Jour­nal de guerre (Strah­lun­gen), 1949, trad. Hen­ri Plard, édi­tions Jul­liard, 1990

Combien peu de chose il faut pour le bonheur…

« Com­bien peu de chose il faut pour le bon­heur ! Le son d’une cor­ne­muse. Sans musique la vie serait une erreur. L’Alle­mand se figure Dieu lui-même en train de chan­ter des chants. »

Frie­drich Nietzsche
Cré­pus­cule des idoles ou Com­ment on phi­lo­sophe avec un mar­teau (Göt­zen-Däm­me­rung oder wie man mit dem Ham­mer phi­lo­so­phiert), 1888, trad. Patrick Wot­ling, édi­tions Gar­nier-Flam­ma­rion, 2005

Ne le dites à personne, aux sages seulement…

« Ne le dites à per­sonne, aux sages seulement,
Puisque la foule raille aussitôt !
La vie qui cherche la mort dans les flammes,
Est celle seule que j’entends célébrer.
Dans la fraî­cheur des nuits d’amour
Où tu reçus la vie, où tu don­nas la vie,
Un sen­ti­ment étrange t’envahit
Tan­dis que luit dans le silence une chandelle.
Alors l’obscurité ne te tient plus
Pri­son­nier de ton ombre,
Et une ardeur te porte
À dési­rer la créa­tion suprême.
Nulle dis­tance n’entrave ton élan,
Des ailes te portent, un charme t’est jeté,
Et enfin, assoif­fé de lumière,
Tu péris, paillon, dans les flammes !
Et tant que tu n’auras pas cela,
Ce : meurs et deviens !
Tu ne seras qu’un triste voyageur
Sur cette terre obscure. »

Johann Wolf­gang von Goethe
Nos­tal­gie bien­heu­reuse (Selige Sehn­sucht), in West-öst­li­cher Divan, 1819

Si le monde est menacé de mourir de sa machinerie…

« Si le monde est mena­cé de mou­rir de sa machi­ne­rie, comme le toxi­co­mane de son poi­son favo­ri, c’est que l’homme moderne demande aux machines, sans oser le dire ou peut-être se l’avouer à lui-même, non pas de l’aider à sur­mon­ter la vie, mais à l’esquiver, à la tour­ner, comme on tourne un obs­tacle trop rude. »

Georges Ber­na­nos
Le Che­min de la croix des âmes, édi­tions Gal­li­mard, coll. Blanche, 1948

Les dieux – entendez les passions qui nous donneront…

« Les dieux – enten­dez les pas­sions qui nous don­ne­ront la force non rai­son­née de vivre – ne vien­dront que si nous les méri­tons. Dans l’état sinistre où nous sommes, je ne peux que me deman­der – et ne vous deman­der, à vous, petit nombre – qu’une dis­po­si­tion à les accueillir. Ne pas suc­com­ber, ne pas rompre. Ne pas plier les genoux. Ne pas accep­ter la défaite qui en nous s’installe. Récu­ser la lai­deur qui nous lèche, en vue de jouis­sances immondes, de sa langue tiède. Dire non pour sau­ver l’éclat de notre oui. Notre cou­rage, pour l’heure, est seul en cette forêt. Que faire ? Défri­cher. Tra­cer un sen­tier et, là-bas, au loin, qui vers nous s’avancera ? Je ne le sais pas. Per­sonne en tout cas si nous ne nous effor­çons pas d’ouvrir la voie. Quelqu’un peut-être, si nous avons bat­tu le sen­tier et si nous sommes quelques-uns à tou­jours le gar­der ouvert, afin que les jungles tou­jours recom­men­cées ne l’engloutissent. Et si nous sommes tou­jours obli­gés de tailler et d’élaguer, qu’importe ! »

Jean Cau
La grande pros­ti­tuée, édi­tions de La Table Ronde, 1974

Qu’est-ce que l’avenir, qu’est-ce que le passé…

« Qu’est-ce que l’avenir, qu’est-ce que le pas­sé, qu’est-ce que nous ? Quel fluide magique nous envi­ronne et nous cache les choses qu’il nous importe le plus de connaître ? Nous nais­sons, nous vivons, nous mou­rons au milieu du merveilleux. »

Napo­léon Bonaparte
Viri­li­tés, maximes et pen­sées com­pi­lées par Jules Ber­taut, édi­tions San­sot et Cie, 1912

Les hommes se reconnaissent moins à leurs idées…

« Les hommes se recon­naissent moins à leurs idées qu’à leur atti­tude devant la vie. Ceux qui servent une idée s’a­per­çoivent plus ou moins vite de la dégra­da­tion de leur idéal lors­qu’on l’ap­plique aux faits. Ils se réfu­gient dans un acte de foi qui bien sou­vent ne s’ex­prime pas autre­ment que par la confiance en cer­tains guides. Mais cet acte de foi donne un sens à leur vie. »

Mau­rice Bardèche
Sparte et les Sudistes, édi­tions Les Sept Cou­leurs, 1969

Tu te dis libre ? Je veux connaître les pensées…

« Tu te dis libre ? Je veux connaître les pen­sées qui pré­do­minent en toi. Ce n’est pas de savoir si tu as échap­pé à un joug, qui m’importe : es-tu de ceux qui ont le droit de se sous­traire à un joug ? Nom­breux sont les hommes qui perdent leur der­nière valeur quand ils cessent de ser­vir. Libre de quoi ? Qu’importe cela à Zara­thous­tra ! Ton regard tran­quille doit me répondre : libre pour faire quoi ? »

Frie­drich Nietzsche,
Le mar­teau parle in Ain­si par­lait Zara­thous­traUn livre pour tous et pour per­sonne (Also sprach Zara­thus­tra – Ein Buch für Alle und Kei­nen), 1883 – 1885, trad. Gene­viève Blan­quis, édi­tions Gar­nier-Flam­ma­rion, 2006

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