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Citations sur l’art

La civilisation européenne a été la seule à pouvoir constituer le grand orchestre…

« La civi­li­sa­tion euro­péenne a été la seule à pou­voir consti­tuer le grand orchestre. Contrai­re­ment aux autres civi­li­sa­tions où les musi­ciens impro­visent en sui­vant un meneur qui donne le thème, ceux de l’orchestre euro­péen sont capables de jouer en lisant des par­ti­tions toutes dif­fé­rentes, mais sui­vant des règles com­munes. […] Cette sin­gu­la­ri­té euro­péenne n’a pas d’équivalent historique. »

Thier­ry DeCruzy
Démon­dia­li­ser la musique. Une réponse au nau­frage musi­cal euro­péen, édi­tions La Nou­velle Librai­rie, coll. Iliade, 2022

Il n’y a pas d’art sans la contrainte…

« Il n’y a pas d’art sans la contrainte et l’art appuyé sur des contraintes auto­dé­ter­mi­nées est une plai­san­te­rie. Autant vou­loir se sou­le­ver en se tirant soi-même par les che­veux. Le désir de mater la nature, de ne plus en tenir compte, est la rai­son pro­fonde du nau­frage de la moder­ni­té et de notre angoisse désor­mais consub­stan­tielle com­bat­tue à coups de psychotropes. »

Slo­bo­dan Despot
« Sor­tir de la tour sans porte », Livr’ar­bitres, hors-série « La nature comme socle – Actes du 7e col­loque annuel de l’Institut Iliade – Pour une éco­lo­gie à l’endroit », automne 2020

Le mot culture fait partie de ce vocabulaire étrange…

« Dans l’ac­cep­tion actuelle, élé­phan­tia­sique, que lui donne le décret du 10 mai 1982, le mot culture” fait par­tie de ce voca­bu­laire étrange, inquié­tant, enva­his­sant, qui a intro­duit une sorte de fonc­tion dévo­rante dans notre langue, et dont la bou­li­mie séman­tique est inépui­sable. À un degré de vora­ci­té un peu moindre, le mot intel­lec­tuel” appar­tient à cette même famille de mutants lan­ga­giers. Dès que l’on a adop­té ce vocable, on est sans défense contre les équi­voques et les amal­games les plus confon­dants de la pen­sée. »

Marc Fuma­ro­li
L’É­tat cultu­rel. Essai sur une reli­gion moderne, Édi­tions de Fal­lois, 1992

Voilà pourquoi je révère l’objet…

« Voi­là pour­quoi je révère l’ob­jet. S’il n’a­vait exis­té, je l’au­rais inven­té. À nou­veau je le sai­sis. Pour la mil­lième fois depuis que j’en ai reçu la garde, j’en prends connais­sance tac­ti­le­ment. Je me calme. Je reviens à l’es­sen­tiel. Rien ne vaut l’ar­ron­di par­fois de l’ob­jet et la paume de mes mains glis­sant sur la pierre noire, polie trois mille ans plus tôt par quel­qu’un qui, peut-être, me res­sem­blait. »

Jean Ras­pail
La hache des steppes, édi­tions Robert Laf­font, 1974

Vanité de la photo…

« Vani­té de la pho­to, l’é­cran réduit le réel à sa valeur eucli­dienne. Il tue la sub­stance des choses, en com­presse la chair. La réa­li­té s’é­crase contre les écrans. Un monde obsé­dé par l’i­mage se prive de goû­ter aux mys­té­rieuses éma­na­tions de la vie. Aucun objec­tif pho­to­gra­phique ne cap­te­ra les rémi­nis­cences qu’un pay­sage déploie en nos cœurs. »

Syl­vain Tesson
Dans les forêts de Sibé­rie, édi­tions Gal­li­mard, 2011

Le chant grégorien, les églises romanes…

« Le chant gré­go­rien, les églises romanes, l’Iliade, l’invention de la géo­mé­trie, n’ont pas été, chez les êtres à tra­vers les­quels ces choses sont pas­sées pour venir jusqu’à nous, des occa­sions d’épanouissement.
La science, l’art, la lit­té­ra­ture, la phi­lo­so­phie qui sont seule­ment des formes d’épanouissement de la per­sonne, consti­tuent un domaine où s’accomplissent des réus­sites écla­tantes, glo­rieuses, qui font vivre des noms pen­dant des mil­liers d’années. Mais au-des­sus de ce domaine, loin au-des­sus, sépa­ré de lui par un abîme, en est un autre où sont situées les choses de tout pre­mier ordre. Celles-là sont essen­tiel­le­ment anonymes. »

Simone Weil
La per­sonne et le sacré, 1943, édi­tions Gal­li­mard, coll. Espoir, 1957, R&N Édi­tions, 2016

Nous autres, civilisations, nous savons maintenant…

« Nous autres, civi­li­sa­tions, nous savons main­te­nant que nous sommes mor­telles. Nous avions enten­du par­ler de mondes dis­pa­rus tout entiers, d’empires cou­lés à pic avec tous leurs hommes et tous leurs engins ; des­cen­dus au fond inex­plo­rable des siècles avec leurs dieux et leurs lois, leurs aca­dé­mies et leurs sciences pures et appli­quées, avec leurs gram­maires, leurs dic­tion­naires, leurs clas­siques, leurs roman­tiques et leurs sym­bo­listes, leurs cri­tiques et les cri­tiques de leurs cri­tiques. Nous savions bien que toute la terre appa­rente est faite de cendres, que la cendre signi­fie quelque chose. Nous aper­ce­vions à tra­vers l’épaisseur de l’histoire, les fan­tômes d’immenses navires qui furent char­gés de richesse et d’esprit. »

Paul Valé­ry
La crise de l’esprit, édi­tions NRF, 1919

Athéna règne partout où les hommes produisent…

« Homère nomme Athé­na πολύμητις [polúmē­tis], la conseillère aux mul­tiples res­sources. Que signi­fie don­ner conseil ? Cela veut dire : pré­mé­di­ter quelque chose, y pour­voir d’avance et par là faire qu’elle réus­sisse. De ce fait Athé­na règne par­tout où les hommes pro­duisent quelque chose, mettent au jour quelque chose, la mènent à bonne fin, mettent en œuvre, agissent et font. »

Mar­tin Heidegger
« La pro­ve­nance de l’art et la des­ti­na­tion de la pen­sée », confé­rence à l’Académie des sciences et des arts d‘Athènes, 4 avril 1967, trad. Jean-huis Chré­tien et Michèle Rei­fen­rath. Mar­tin Hei­deg­ger, Cahiers de L’Herne n° 45, Édi­tions de l’Herne, 1983

Tout ce qui avait été construit de beau dans l’histoire de Paris a été défiguré…

« Tout ce qui avait été construit de beau dans l’his­toire de Paris a été défi­gu­ré. On a trou­vé le moyen de bâtir des tours qui gâchent la moindre pers­pec­tive. Quand on est devant l’École mili­taire (Louis XV) ou les Inva­lides (Louis XIV), on aper­çoit der­rière la hideuse tour Mont­par­nasse qui nous guette. Sans peuple et avec des règle­ments urba­nistes hideux, je crois qu’on peut dire que Paris, c’est foutu. »

Alain Pau­card
Du Paris d’Au­diard au Paris de Dela­noë, par Alain Pau­card, entre­tien au Figa­ro, par Eugé­nie Bas­tié, 11 juillet 2014

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