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Citations sur la religion

Citations sur la religion : découvrez 17 citations de Jean-François Gautier, Alain de Benoist, Yukio Mishima, Maurice Barrès, Marc Froidefont

Si le sacré a semblé un temps disparaître…

« Si le sacré a sem­blé un temps dis­pa­raître, c’est qu’il était ailleurs que là où on l’a cher­ché. Il n’était plus dans les reli­gions tra­di­tion­nelles qui per­daient toutes des fidèles. Mais les ques­tions autour des­quelles tourne le sacré, quant à elles, demeu­raient intactes. Il est cer­tain qu’elles frap­paient à d’autres portes et s’orientaient moins vers celles des Églises ins­ti­tuées que vers celles des sciences et des labo­ra­toires. Elles quê­taient là quelques véri­tés sur ce qu’il en est de la Vie, de l’Univers, de l’avenir des hommes et du monde. Mais les sciences n’étant pas com­pé­tentes sur ces sujets, elles n’avaient rien à répondre sur le fond. Leur absence de réponse, loin d’être un échec interne, est un simple constat de des­sai­sie des dossiers. »

Jean-Fran­çois Gautier
L’univers existe-t-il ?, édi­tions Actes Sud, coll. Le génie du phi­lo­sophe, 1994

Dans la perspective de la Bible…

« Dans la pers­pec­tive de la Bible, la sur­ve­nue de la fin des temps est liée à l’avènement d’un sta­tut de l’humanité plus fon­ciè­re­ment éga­li­taire, plus homo­gène et plus paci­fique”. L’his­toire repo­sant sur le conflit, il n’y aura plus de conflits ─ donc plus de diver­si­té sus­cep­tible de dégé­né­rer” en affron­te­ments. La maî­trise n’aura plus de rai­son d’être ; toutes les formes d’ alié­na­tion” auront dis­pa­ru. Le monde sera trans­fi­gu­ré ; ce sera le contraire du monde. L’homme sera libé­ré de la civi­li­sa­tion. »

Alain de Benoist
Com­ment peut-on être païen ?, édi­tions Albin Michel, 1981

La grammaire” du monothéisme judéo-chrétien…

« La gram­maire” du mono­théisme judéo-chré­tien n’est pas d’abord reli­gieuse, elle est morale. La bible est avant tout un livre moral, en même temps qu’un livre où s’exprime une cer­taine morale ; un livre que carac­té­rise l’hyper-moralisme dénon­cé par Arnold Geh­len. Le judéo-chris­tia­nisme mora­lise tout ; toute sphère d’activité humaine s’y trouve rame­née en der­nière ins­tance à la morale ; l’esthé­tique ou la poli­tique, pour ne citer qu’elles, perdent entiè­re­ment leur auto­no­mie ; dans l’ordre des affaires humaines, la Bible ins­talle les condi­tions d’apparition de la nomo­cra­tie. Ce pri­mat de la morale fait que Iah­vé est d’abord un juge, un dis­tri­bu­teur de sanctions. »

Alain de Benoist
Com­ment peut-on être païen ?, édi­tions Albin Michel, 1981

Dans le paganisme, on ne saurait séparer le bien du beau…

« Dans le paga­nisme, on ne sau­rait sépa­rer le bien du beau ; et c’est assez nor­mal, puisque ce qui est bien, ce sont d’abord les formes les plus ache­vées de ce monde. Par la suite, l’art ne peut lui-même être dis­so­cié de la reli­gion. L’art est sacré. Non seule­ment les dieux peuvent être repré­sen­tés, mais c’est en tant qu’ils peuvent être repré­sen­tés, en tant que les hommes en assurent per­pé­tuel­le­ment la re-pré­sen­ta­tion, qu’ils ont un plein sta­tut d’exis­tence. Toute la spi­ri­tua­li­té euro­péenne repose sur la repré­sen­ta­tion comme média­tion entre le visible et l’invisible, sur la repré­sen­ta­tion au moyen de figures ima­gées et de signes qui s’échangent contre un sens inti­me­ment lié au réel, cau­tion même de cette inces­sante et mutuelle conver­sion du signe et du sens. La beau­té est signe visible de ce qui est bon ; la lai­deur, signe visible de ce qui est non seule­ment dif­forme ou raté mais mau­vais. »

Alain de Benoist
Com­ment peut-on être païen ?, édi­tions Albin Michel, 1981

Le monde, selon la Bible, doit être désacralisé…

« Le monde, selon la Bible, doit être désa­cra­li­sé. La nature doit ne plus être ani­mée” : les dieux doivent ces­ser d’y habi­ter et d’y don­ner à l’homme une image trans­fi­gu­rée de lui-même. Ce qui est le plus oppo­sé au mono­théisme judéo-chré­tien, c’est la sourde reli­gio­si­té cos­mique, la sourde reli­gio­si­té de l’univers. »

Alain de Benoist
Com­ment peut-on être païen ?, édi­tions Albin Michel, 1981

Iahvé est le dieu qui refuse l’Autre…

« Iah­vé est le dieu qui refuse l’Autre, le dieu qui, dans un pre­mier temps, se pose lui-même comme supé­rieur aux autres dieux, puis, dans un deuxième temps, qui déclare les tenir pour inexis­tants. Car l’autre dieu n’existe pas. Il est repré­sen­té comme un dieu, mais il n’est qu’une idole”, appa­rence de dieu, dieu sans valeur de dieu. Trans­po­sé sur le plan sécu­lier, ce rai­son­ne­ment paraî­tra légi­ti­mer toutes les formes d’altérophobie, tous les racismes, toutes les exclu­sions. De la notion de dieu sans valeur de dieu, on pas­se­ra à celle d’homme sans valeur d’homme, de vie sans valeur de vie. L’homme agi­ra avec les autres hommes à la façon dont Iah­vé agit avec les autres dieux. Dans le mono­théisme de la Bible, l’enfer, au sens propre, ce sont les autres. »

Alain de Benoist
Com­ment peut-on être païen ?, édi­tions Albin Michel, 1981

L’échec des sciences nourrit-il vraiment le terreau du sacré…

« L’échec des sciences nour­rit-il vrai­ment le ter­reau du sacré ? Il faut se méfier des fausses cor­res­pon­dances et des vases mal com­mu­ni­cants. L’objet des méta­phy­siques et des reli­gions n’est pas un immense vide que vien­drait rem­plir le savoir ration­nel. Ces acti­vi­tés de l’esprit ne portent pas sur le mesu­rable ni sur l’expérimental ; ce qui fait qu’elles n’entrent pas en concur­rence avec les sciences sur une sorte de mar­ché des cer­ti­tudes inaliénables. »

Jean-Fran­çois Gautier
L’univers existe-t-il ?, édi­tions Actes Sud, coll. Le génie du phi­lo­sophe, 1994

La pensée païenne, fondamentalement attachée à l’enracinement…

« La pen­sée païenne, fon­da­men­ta­le­ment atta­chée à l’enra­ci­ne­ment et au lieu, comme centre pri­vi­lé­gié de cris­tal­li­sa­tion de l’iden­ti­té, ne peut que reje­ter toutes les formes reli­gieuses et phi­lo­so­phiques d’uni­ver­sa­lisme. Celui-ci trouve au contraire son fon­de­ment dans le mono­théisme judéo-chrétien. »

Alain de Benoist
Com­ment peut-on être païen ?, édi­tions Albin Michel, 1981

Au travers d’une série de représentations légendaires ou symboliques…

« Au tra­vers d’une série de repré­sen­ta­tions légen­daires ou sym­bo­liques, le mythe indo-euro­péen ne cesse de célé­brer le pou­voir créa­teur illi­mi­té de l’homme. Quand il décrit les dieux comme les auteurs de leur propre exis­tence, ce n’est pas pour les oppo­ser aux créa­tures humaines, mais pour pro­po­ser à celles-ci un modèle idéal auquel il leur faut ten­ter de s’égaler. »

Alain de Benoist
Com­ment peut-on être païen ?, édi­tions Albin Michel, 1981

Le paganisme ne reproche pas…

« Le paga­nisme ne reproche pas au judéo-chris­tia­nisme de défendre les faibles injus­te­ment oppri­més. Il lui reproche d’exalter en eux leur fai­blesse, d’y voir la marque de leur élec­tion et leur titre de gloire ; il lui reproche de ne pas les aider à deve­nir forts. Il ne s’agit donc pas d’opposer les forts aux faibles, mais bel et bien d’opposer un sys­tème à deve­nir fort à un sys­tème à res­ter faible. »

Alain de Benoist
Com­ment peut-on être païen ?, édi­tions Albin Michel, 1981

On ne saurait mieux exprimer…

« On ne sau­rait mieux expri­mer qu’il y a, entre les hommes et les dieux, une dif­fé­rence de niveau, mais non une dif­fé­rence radi­cale de nature. Les dieux sont faits à l’image des hommes, dont ils offrent une repré­sen­ta­tion subli­mée ; les hommes, en se dépas­sant eux-mêmes, peuvent, par­tiel­le­ment du moins, par­ti­ci­per de la nature des dieux. »

Alain de Benoist
Com­ment peut-on être païen ?, édi­tions Albin Michel, 1981

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