« Toi, mon petit gars, tu penses que tu viens de ‘prendre femme’, comme on dit. Non pas ! C’est elle qui t’a pris, et pour que tu fasses d’elle une mère. »
Henri Vincenot
L’œuvre de chair, éditions Denoël, 1984
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« Toi, mon petit gars, tu penses que tu viens de ‘prendre femme’, comme on dit. Non pas ! C’est elle qui t’a pris, et pour que tu fasses d’elle une mère. »
Henri Vincenot
L’œuvre de chair, éditions Denoël, 1984
« Les liens de famille m’ont toujours paru sacrés ; je ne puis me décider à croire qu’on puisse les rompre sans déshonneur et sans manquer à ce qu’il y a de plus saint pour l’homme. »
Napoléon Bonaparte
Virilités, maximes et pensées compilées par Jules Bertaut, éditions Sansot et Cie, 1912
« Avec le lait maternel, il avait sucé la tradition intangible de sa famille. Avant de pénétrer de quoi il s’agissait, il avait appris à comprendre que sa vie n’était sienne que partiellement. Depuis longtemps déjà, il avait clairement saisi qu’il ne tenait pas seulement dans sa main son propre honneur mais aussi celui des morts et des gens à naître. Car un homme sans honneur jette de l’ombre des deux côtés… Ses ancêtres aussi bien que ses descendants avaient une exigence sans appel à son égard : l’exigence de l’honneur.
Et il n’avait pas dans l’esprit de trahir, ni lui-même, ni les morts, ni les non-nés… »
Gunnar Gunnarsson
Frères jurés, 1918, éditions Fayard, 2000
« Nous luttons pour que les hommes restent fidèles à leur nature profonde, pour qu’ils s’épanouissent dans tous les domaines, pour qu’ils continuent à former des communautés « à l’échelle humaine », de la famille à l’Europe, de l’usine à la région. Nous luttons contre le temps des robots que nous préparent ensemble les techniciens du monde communiste et ceux du monde capitaliste. Nous refusons « les temps modernes » parce qu’ils procèdent d’une même vision illusoire et irréelle. »
Jean Mabire
La torche et le glaive, éditions Libres opinions, 1994
« J’ai sous les yeux le visage du héros dont les gènes sont en moi. »
Vladimir Volkoff reconnaissant son grand-père officier blanc sur une photographie de 1915
Cité par Christopher Gérard in Quolibets – Journal de lecture, Éditions L’Âge d’Homme, 2013
« Dans le courant des IXe et Xe siècles, les invasions barbares sur le territoire de l’ancienne Gaule avaient multiplié massacres et destructions : hordes sauvages se succédant les unes aux autres comme les flots écumeux d’un Océan démonté ; invasions sarrasines qui couvrent le Midi de la France, tandis que les Hongrois foulent les marches de l’Est. Par les fleuves arrivent les Normands, jusqu’au centre du pays, « nageant par l’Océan en manière de pirates ». « Ces étrangers, écrit le chroniqueur Richer, se livraient aux plus cruels sévices ; ils saccageaient villes et villages et ravageaient les champs ; ils brûlaient les églises ; puis ils repartaient en emmenant une foule de captifs ». Dans le courant des IXe et Xe siècles de notre ère, toutes les villes de France furent détruites : toutes. Imagine-t-on les égorgements, les déprédations que contient un pareil fait ? […] Alors se fit, dans l’anarchie, le travail de reconstruction sociale où se forma la nation française ; elle se forma autour de la seule force organisée qui fût demeurée intacte, sous le seul abri que rien ne peut renverser, parce qu’il a ses fondements dans le cœur humain : la famille. Parmi la tourmente, la famille se fortifia, elle prit plus de cohésion. Autour du chef de famille, « cap d’hostel » diront les méridionaux, se groupèrent les rejetons des branches cadettes. Ainsi la famille grandit, devint un petit État. De génération en génération, elle accrut son action sociale jusqu’à en faire une action politique et avec le temps, de grande envergure ; tant et tant qu’elle en arriva à former l’État lui-même par la transformation progressive en institutions publiques de ses institutions privées. Telle a été l’origine à la fois humble et grandiose, simple et magnifique, modeste et glorieuse, de ce qu’on appelle aujourd’hui la France. Ce travail immense et d’une inimaginable puissance et activité, se fit dans le courant des IXe-XIe siècles, les plus grands de notre histoire. Au XIIe siècle, la France est faite par des institutions que le peuple s’est données lui-même, puisant leur sève dans son propre sang : chaque détail en répond à ses fins, chaque institution a son but, tandis que la pratique, en ses manifestations multiples et diverses, s’adapte naturellement au génie national. »
Frantz Funck-Brentano
La Renaissance, éditions Fayard, 1935
« Un héroïsme sans drapeaux ni tambours. Semblable à l’enfantement, il se manifeste dans le silence du quotidien et des tâches sacrées par lesquelles, chaque jour, les femmes font renaître la vie au sein d’un foyer. Oui, il y a une sacralité des gestes quotidiens des femmes, parce que ces gestes renouvellent la vie par les travaux de la maison, le soir aux enfants, la préparation des repas, l’attention à la toilette, toutes choses par lesquelles un foyer existe ou non, et par lesquelles la transmission de la tradition s’effectue par exemplarité. »
Dominique Venner
Le Choc de l’histoire, Via Romana, 2011
« Un homme n’existe et n’a de signification qu’à travers son clan, son peuple, sa cité. »
Dominique Venner
Histoire et tradition des Européens, Éditions du Rocher, coll. Histoire, 2002
« Partout où elle a pris le pouvoir, la bourgeoisie a foulé aux pieds les relations féodales, patriarcales et idylliques. Tous les liens complexes et variés qui unissaient l’homme féodal à ses supérieurs naturels, elle les a brisés sans pitié pour ne laisser subsister d’autre lien, entre l’homme et l’homme, que le froid intérêt, les dures exigences du paiement au comptant. Elle a noyé les frissons sacrés de l’extase religieuse, de l’enthousiasme chevaleresque, de la sentimentalité traditionnelle, dans les eaux glacées du calcul égoïste. Elle a fait de la dignité personnelle une simple valeur d’échange… La bourgeoisie a dépouillé de leur auréole toutes les activités qui passaient jusque-là pour vénérables et qu’on considérait avec un saint respect. Le médecin, le juriste, le prêtre, le poète, le savant, elle en a fait des salariés à ses gages. La bourgeoisie a déchiré le voile de sentimentalité qui recouvrait les relations de famille et les a réduites à n’être que de simples rapports d’argent… La bourgeoisie ne peut exister sans révolutionner constamment les instruments de production, ce qui veut dire les conditions de la production, c’est-à-dire les rapports sociaux… Ce bouleversement continuel de la production, ce constant ébranlement de tout le système social, cette agitation et cette insécurité perpétuelle distinguent l’époque bourgeoise de toutes les précédentes… Tout ce qui avait solidité et permanence s’en va en fumée, tout ce qui était sacré est profané, et les hommes sont forcés enfin d’envisager leurs conditions d’existence et leurs rapports réciproques avec des yeux désabusés… La bourgeoisie a soumis la campagne à la ville, elle a subordonné les peuples de paysans aux peuples de bourgeois… »
Karl Marx et Friedrich Engels
Le Manifeste du parti communiste (Manifest der kommunistischen Partei), 1848, trad. Émile Bottigelli, éditions Flammarion, 1998