Un projet de l'Institut ILIADE pour la longue mémoire européenne

Citatio, un portail ouvert sur notre civilisation

Nous menons un travail long et exigeant afin d'assurer la qualité des milliers de citations que nous vous proposons. Tout cela a un coût que vous pouvez nous aider à supporter en faisant un don.

Thème

Citations sur la vie

Il y a trois manières de commencer sa vie…

« Il y a trois manières de com­men­cer sa vie : le plai­sir d’abord, le sérieux plus tard ; ou bien tra­vailler dur au début, pour se revan­cher vers la fin ; ou enfin mener de front le plai­sir et le labeur. »

Paul Morand
Fou­quet ou Le Soleil offus­qué, 1961, édi­tions Gal­li­mard, coll. Folio his­toire, 1985

À quoi sert de vivre…

« À quoi sert de vivre, si on ne se sert pas de sa vie pour la cho­quer contre la mort, comme un bri­quet ? Guerre – ou révo­lu­tion, c’est-à-dire guerre encore – il n’y a pas à sor­tir de là. Si la mort n’est pas au cœur de la vie comme un dur noyau – la vie, quel fruit mou et bien­tôt blet ? »

Pierre Drieu la Rochelle
La Comé­die de Char­le­roi, 1934, édi­tions Gal­li­mard, coll. L’Imaginaire, 1996

En tout temps l’homme était, est et sera…

« En tout temps l’homme était, est et sera, parce que le temps se tem­po­ra­lise seule­ment du fait que l’homme est. »

Mar­tin Heidegger
Intro­duc­tion à la méta­phy­sique (Einfüh­rung in die Meta­phy­sik), 1935, trad. Gil­bert Kahn, édi­tions Gal­li­mard, 1958, coll. TEL, 1980

La vie éternelle, l’éternel retour de la vie…

« Ce n’est que par les mys­tères dio­ny­siens, par la psy­cho­lo­gie de l’état dio­ny­sien que s’exprime la réa­li­té fon­da­men­tale de l’instinct hel­lé­nique — sa volon­té de vie”. Qu’est-ce que l’Hel­lène se garan­tis­sait par ces mys­tères ? La vie éter­nelle, l’éternel retour de la vie ; l’avenir pro­mis et sanc­ti­fié dans le pas­sé ; l’affirmation triom­phante de la vie au-des­sus de la mort et du chan­ge­ment ; la vie véri­table comme pro­lon­ge­ment col­lec­tif par la pro­créa­tion, par les mys­tères de la sexua­li­té. C’est pour­quoi le sym­bole sexuel était pour les Grecs le sym­bole véné­rable par excel­lence, le véri­table sens pro­fond dans toute la pié­té antique. Toutes les par­ti­cu­la­ri­tés de l’acte de la géné­ra­tion, de la gros­sesse, de la nais­sance éveillent les sen­ti­ments les plus éle­vés et les plus solen­nels. Dans la science des mys­tères la dou­leur est sanc­ti­fiée : le tra­vail d’enfantement” ren­dant la dou­leur sacrée, — tout ce qui est deve­nir et crois­sance, tout ce qui garan­tit l’avenir néces­site la dou­leur… Pour qu’il y ait la joie éter­nelle de la créa­tion, pour que la volon­té de vie s’affirme éter­nel­le­ment par elle-même il faut aus­si qu’il y ait les dou­leurs de l’enfantement”… Le mot Dio­ny­sos signi­fie tout cela : je ne connais pas de sym­bo­lisme plus éle­vé que ce sym­bo­lisme grec, celui des fêtes dio­ny­siennes. Par lui le plus pro­fond ins­tinct de la vie, celui de la vie à venir, de la vie éter­nelle est tra­duit d’une façon reli­gieuse, — la voie même de la vie, la pro­créa­tion, comme la voie sacrée… »

Frie­drich Nietzsche
Cré­pus­cule des idoles ou Com­ment on phi­lo­sophe avec un mar­teau (Göt­zen-Däm­me­rung oder wie man mit dem Ham­mer phi­lo­so­phiert), 1888, trad. Patrick Wot­ling, édi­tions Gar­nier-Flam­ma­rion, 2005

Être de son lieu, ce n’est pas donné à tout le monde…

« Elle est une com­pli­ci­té totale entre l’homme et son envi­ron­ne­ment, une inti­mi­té constante entre l’individu qui vit dans un lieu don­né, et toutes les com­po­santes de ce lieu. C’est la vieille his­toire du pois­son dans l’eau. L’homme de la terre en arrive à connaître si bien son milieu natu­rel qu’il évite autant que pos­sible de se trou­ver en conflit avec lui, qu’il en connaît tout ce que cet envi­ron­ne­ment com­porte de leçons pour toutes les époques et toutes les cir­cons­tances de la vie. […] Il est facile d’être de son temps. La belle affaire ! N’importe quel imbé­cile peut être de son temps ! Il suf­fit de suivre tout le monde et de bêler avec le troupeau.
Mais être de son lieu, ce n’est pas don­né à tout le monde. Être de son lieu, c’est jus­te­ment éta­blir entre l’endroit où l’on vit, où l’on a ses occu­pa­tions, où l’on mène son exis­tence tout entière, entre l’endroit où l’on vit, donc, et soi-même, cette espèce d’entente qui fait qu’on finit par appro­cher de ce qu’on appelle la sagesse. »

Pierre-Jakez Hélias
La sagesse de la terre (avec Jean Mar­kale), Petite Biblio­thèque Payot, 1978

Ne comprenez-vous pas que le don de soi, le risque, la fidélité jusqu’à la mort…

« Ne com­pre­nez-vous pas que le don de soi, le risque, la fidé­li­té jusqu’à la mort, voi­là des exer­cices qui ont lar­ge­ment contri­bué à fon­der la noblesse de l’homme ? Quand vous cher­chez un modèle à pro­po­ser, vous le décou­vrez chez le pilote qui se sacri­fie pour son cour­rier, chez le méde­cin qui suc­combe sur le front des épi­dé­mies, ou chez le méha­riste qui, à la tête de son pelo­ton maure, s’enfonce vers le dénue­ment et la soli­tude. Quelques-uns meurent chaque année. Si même leur sacri­fice est en appa­rence inutile, croyez-vous qu’ils n’ont point ser­vi ? Ils ont frap­pé la belle pâte vierge que nous sommes d’abord une belle image, ils ont ense­men­cé jusqu’à la conscience du petit enfant, ber­cé par des contes nés de leurs gestes. Rien ne se perd et le monas­tère clos de murs, lui-même, rayonne. »

Antoine de Saint-Exupéry
Un sens à la vie, édi­tions Gal­li­mard, coll. Blanche, 1956

Même si l’on admet, pour le plaisir d’argumenter, que la vie n’a pas de sens…

« Même si l’on admet, pour le plai­sir d’argumenter, que la vie n’a pas de sens” en tant que signi­fi­ca­tion, la ques­tion se pose­rait encore de savoir si nous pou­vons nous pas­ser d’un sens” en tant que direc­tion. Un tel sens, nous ne le com­pre­nons pas en nous élan­çant plus haut que les réa­li­tés concrètes, mais au contraire en nous insé­rant nous-mêmes dans leur cou­rant ou, pour emprun­ter une image à Plo­tin, en dan­sant à leur rythme. »

Rémi Brague
Modé­ré­ment moderne, édi­tions Flam­ma­rion, 2014

La victoire des Yankees est la victoire d’une certaine morale…

« La vic­toire des Yan­kees est la vic­toire d’une cer­taine morale et avec elle d’une cer­taine concep­tion de l’homme et de la vie. C’est le ratio­na­lisme qui triomphe et, avec lui, les grands prin­cipes qu’on pro­clame et qu’on n’applique pas, et, après eux, c’est le dol­lar dont le culte s’installe et, avec le dol­lar, les acié­ries et au-delà des acié­ries, le fonc­tion­na­lisme, et, à l’horizon de tout cela, la socié­té de consom­ma­tion, la publi­ci­té, le confor­misme, la mono­to­nie, et les longues, les immenses plaines de l’ennui et de l’absurdité. »

Mau­rice Bardèche
Sparte et les Sudistes, édi­tions Les Sept Cou­leurs, 1969

Il est inutile de se faire des illusions avec les chimères…

« Il est inutile de se faire des illu­sions avec les chi­mères d’un quel­conque opti­misme : nous nous trou­vons aujourd’hui à la fin d’un cycle. Depuis des siècles déjà, tout d’abord de façon insen­sible, puis avec le mou­ve­ment d’une ava­lanche, de mul­tiples pro­ces­sus ont détruit, en Occi­dent, tout ordre nor­mal et légi­time des hommes, ont faus­sé les concep­tions les plus hautes de la vie, de l’action, de la connais­sance et du com­bat. Et le mou­ve­ment de cette chute, sa vitesse, son côté ver­ti­gi­neux, a été appe­lé pro­grès”. Et des hymnes au pro­grès” furent enton­nés, et l’on eut l’illusion que cette civi­li­sa­tion – civi­li­sa­tion de matière et de machine – était la civi­li­sa­tion par excel­lence, celle à laquelle toute l’histoire du monde était pré-ordon­née : jusqu’à ce que les consé­quences ultimes de tout ce pro­ces­sus fussent telles qu’elles pro­vo­quèrent, chez cer­tains, un réveil. »

Julius Evo­la
Orien­ta­tions (Orien­ta­men­ti), 1950, trad. Phi­lippe Baillet, édi­tions Par­dès, 2011

Livres

À l'affiche

Comprendre la stratégie hongroise
Dominique Venner. La flamme se maintient
Sur les chemins noirs
Bienvenue dans le meilleur des mondes. Quand la réalité dépasse la science-fiction
Frédéric Mistral. Patrie charnelle et Provence absolue
Les Indo-Européens
Le soleil et l'acier
L’exil intérieur. Carnets intimes
La société de propagande
Tolkien, l’Europe et la tradition. La civilisation à l’aune de l’imaginaire
Voyage au bout de la nuit
Game over. La révolution antipolitique
Pour un réveil européen. Nature - Excellence - Beauté
Ceux de 14
La hache des steppes
Le japon moderne et l'éthique samouraï
Walter, ce boche mon ami
Les grandes légendes de France
Courage ! manuel de guérilla culturelle
À propos des Dieux. L’esprit des polythéismes
Les Déshérités ou l’urgence de transmettre
L’enracinement
Impasse Adam Smith. Brèves remarques sur l'impossibilité de dépasser le capitalisme sur sa gauche
Citadelle
Œuvres en prose complètes, tome III
L'Empire du politiquement correct
L’opprobre. Essai de démonologie
La grande séparation
Orthodoxie
Économie et société médiévale
Un samouraï d’Occident. Le Bréviaire des insoumis
Précis de décomposition
L’homme surnuméraire
L'Argent
Les Horreurs de la démocratie
Petit traité sur l’immensité du monde
La Cause du peuple
Histoire et tradition des Européens
Mémoire vive. Entretiens avec François Bousquet
Le déclin du courage
Sire
La France contre les robots
Le regard des princes à minuit
L’œuvre de chair
Service inutile
Traité du rebelle ou le recours aux forêts
Les sentinelles du soir
Athéna à la borne. Discriminer ou disparaître ?