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Citations sur les mythes et religions

Il n’avait aucune histoire propre…

« Par ailleurs, et j’espère ici ne pas paraître absurde, j’ai très tôt été attris­té par la pau­vre­té de mon propre pays bien aimé : il n’avait aucune his­toire propre (étroi­te­ment liée à sa langue et à son sol), en tout cas pas de la nature que je recher­chais et trou­vais (comme ingré­dient) dans les légendes d’autres contrées. Il y avait les grecques, les celtes, et les romanes, les ger­ma­niques, les scan­di­naves et les fin­noises (qui m’ont for­te­ment mar­qué), mais rien d’anglais… »

John Ronald Reuel Tolkien
Lettres (1981), n°131, édi­té par Hum­phrey Car­pen­ter et Chris­to­pher Tol­kien, trad. Del­phine Mar­tin et Vincent Fer­ré, Chris­tian Bour­gois édi­teur, 2005

Le sans-couronne redeviendra roi…

« Tout ce qui est or ne brille pas,
Ne sont pas per­dus tous ceux qui vagabondent ;
Ce qui est vieux mais fort ne se flé­trit pas,
Le gel n’atteint pas les racines profondes.
Des cendres, un feu sera attisé,
Une lueur des ombres surgira ;
Refor­gée sera l’épée qui fut brisée :
Le sans-cou­ronne rede­vien­dra roi. »

John Ronald Reuel Tolkien
La Fra­ter­ni­té de l’Anneau (1954), trad. Daniel Lau­zon, Chris­tian Bour­gois édi­teur, 2014, Livre I, chap. 10.

Ils reviendront, ces Dieux…

« Ils revien­dront, ces Dieux que tu pleures toujours !
Le temps va rame­ner l’ordre des anciens jours. »

Gérard de Nerval
« Del­fi­ca », in Les Chi­mères, 1854, édi­tions Mille et une Nuits, 1999, édi­tions Gal­li­mard, coll. Folio clas­sique, 2005

Comme Dante arpentant avec Virgile…

« Comme Dante arpen­tant avec Vir­gile et Béa­trice les royaumes supra­ter­restres, il appar­tient aux âmes juvé­niles, aux géné­ra­tions en deve­nir, de voya­ger en des contrées qui leur sont encore incon­nues, pétries de contes et de légendes, qui trans­mettent une sagesse reve­nant à l’essence même de la vie, hors des dif­fi­cul­tés et des com­pli­ca­tions engen­drées par la socié­té moderne. »

Armand Ber­ger
Tol­kien, l’Europe et la tra­di­tion. La civi­li­sa­tion à l’aune de l’imaginaire, édi­tions La Nou­velle Librai­rie, coll. Longue Mémoire, 2022

Le conte apporte quatre valeurs…

« Le conte apporte quatre valeurs essen­tielles : celle de quit­ter le réel pour un monde autre mais cré­dible, celle de tendre à l’émer­veille­ment, celle de s’évader tout entier, et celle de pro­cu­rer la joie, de l’enthou­siasme au sens éty­mo­lo­gique du terme, un trans­port, au vu d’une fin joyeuse, une euca­tas­trophe comme le dit Tol­kien. Ain­si, le conte de fées n’est pas l’apanage de la jeu­nesse, l’adulte pou­vant lui aus­si être tou­ché par l’effet pro­cu­ré à la lec­ture du conte. »

Armand Ber­ger
Tol­kien, l’Europe et la tra­di­tion. La civi­li­sa­tion à l’aune de l’imaginaire, édi­tions La Nou­velle Librai­rie, coll. Longue Mémoire, 2022

L’imagination apporte l’appoint des sens…

« L’imagination apporte l’appoint des sens à l’œuvre de la rai­son ; elle trans­forme en créa­tion ce qui ne serait que vision pure ; or, la vision est si intime entre ces divers prin­cipes ins­pi­ra­teurs que, loin qu’il y ait entre eux anta­go­nisme, l’accroissement de force de l’un d’eux accroît aus­si­tôt celle des autres : plus l’inspiration morale s’élève, plus le mythe se ravive, et plus le réa­lisme devient intense. »

Armand Ber­ger
Tol­kien, l’Europe et la tra­di­tion. La civi­li­sa­tion à l’aune de l’imaginaire, édi­tions La Nou­velle Librai­rie, coll. Longue Mémoire, 2022

Nous entendrons ici par légendes les traditions mystérieuses…

« Les légendes alsa­ciennes ne se pré­sentent point à nous sous la forme ache­vée, défi­ni­tive qui séduit et qui s’impose. Les trou­vères et les rhap­sodes leur ont man­qué. (…) Nous enten­drons ici par légendes les tra­di­tions mys­té­rieuses, les visions poé­tiques et tous les grands sou­ve­nirs qui ont tra­ver­sé les temps, sur­na­gé dans le tor­rent des siècles, que l’origine en soit mytho­lo­gique, ecclé­sias­tique, popu­laire, ou stric­te­ment historique. »

Édouard Schu­ré
Les Légendes de l’Alsace – Pro­me­nades et Sou­ve­nirs, in Revue des Deux Mondes, tome 60, 1883

La maison commune des morts et des vivants…

« Par­tout on sent que la vieille église est la mai­son com­mune des morts et des vivants, qui joint le pas­sé au pré­sent et à l’avenir. Dans cette dure et triste Bre­tagne, obsé­dée par la mer, image de l’infini maté­riel, qui enfante et dévore, gouffre de vie et de néant, le moindre clo­cher qui se dresse der­rière un coteau évoque un autre infi­ni, celui de l’âme, où rien ne se perd, où tout se réa­lise et s’accomplit. »

Édouard Schu­ré
Les légendes de la Bre­tagne et le génie cel­tique, in Pay­sages his­to­riques de France, Revue des Deux Mondes, tome 106, 1891

De même que l’œuvre d’art présuppose la disponibilité esthétique…

« De même que l’œuvre d’art pré­sup­pose la dis­po­ni­bi­li­té esthé­tique de ceux à qui elle entend par­ler”, ain­si le mythe pré­sup­pose, au sein du cadre social où il naît, la dis­po­ni­bi­li­té d’hommes et de groupes humains à l’accueillir. »

Gior­gio Locchi
Wag­ner, Nietzsche et le mythe sur­hu­ma­niste, tra­duit de l’italien par Phi­lippe Baillet et Pier­lui­gi Loc­chi, édi­tions La Nou­velle Librai­rie, coll. Ago­ra, 2022

Quand les clochers seront effondrés et les statues saintes exilées…

« Quand les clo­chers seront effon­drés et les sta­tues saintes exi­lées auprès des Dianes et des Mer­cures gal­lo-romains dans les salles pous­sié­reuses de nos musées dépar­te­men­taux, une géné­ra­tion sur­gi­ra, qui vou­dra rele­ver les temples de l’âme dans nos vil­lages fran­çais. Nos églises sont au pre­mier rang de nos richesses de civi­li­sa­tion. Nous les avons reçues de nos aïeux, nous devons les trans­mettre à nos fils, nous n’avons pas à nous lais­ser étour­dir par ceux qui les déclarent inutiles. Il n’est pas pos­sible que de si grandes choses, qui inté­ressent l’histoire et l’âme de la France, soient sacri­fiées igno­ble­ment. Les églises appar­tiennent au catho­li­cisme et à la France. »

Mau­rice Barrès
La grande pitié des églises de France, 1914, Émile-Paul Frères, Éditeurs

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