« Le mythe est au-delà du vrai et du faux, tout simplement parce qu’il est plus originel. Il montre ce qui est de toute éternité. »
Alain de Benoist
L’exil intérieur. Carnets intimes, Krisis / éditions La Nouvelle Librairie, 2022
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« Le mythe est au-delà du vrai et du faux, tout simplement parce qu’il est plus originel. Il montre ce qui est de toute éternité. »
Alain de Benoist
L’exil intérieur. Carnets intimes, Krisis / éditions La Nouvelle Librairie, 2022
« Ce sont aussi les mêmes formules qu’on retrouve partout : “pas d’amalgame”, “pas de stigmatisation”, “l’islam, religion de paix” ! Le slogan tient lieu de pensée. »
Jean-Yves Le Gallou
La société de propagande. Manuel de résistance au goulag mental, éditions La Nouvelle Librairie, coll. Cartouches, 2022
« Par ailleurs, et j’espère ici ne pas paraître absurde, j’ai très tôt été attristé par la pauvreté de mon propre pays bien aimé : il n’avait aucune histoire propre (étroitement liée à sa langue et à son sol), en tout cas pas de la nature que je recherchais et trouvais (comme ingrédient) dans les légendes d’autres contrées. Il y avait les grecques, les celtes, et les romanes, les germaniques, les scandinaves et les finnoises (qui m’ont fortement marqué), mais rien d’anglais… »
John Ronald Reuel Tolkien
Lettres (1981), n°131, édité par Humphrey Carpenter et Christopher Tolkien, trad. Delphine Martin et Vincent Ferré, Christian Bourgois éditeur, 2005
« Tout ce qui est or ne brille pas,
Ne sont pas perdus tous ceux qui vagabondent ;
Ce qui est vieux mais fort ne se flétrit pas,
Le gel n’atteint pas les racines profondes.
Des cendres, un feu sera attisé,
Une lueur des ombres surgira ;
Reforgée sera l’épée qui fut brisée :
Le sans-couronne redeviendra roi. »
John Ronald Reuel Tolkien
La Fraternité de l’Anneau (1954), trad. Daniel Lauzon, Christian Bourgois éditeur, 2014, Livre I, chap. 10.
« Comme Dante arpentant avec Virgile et Béatrice les royaumes supraterrestres, il appartient aux âmes juvéniles, aux générations en devenir, de voyager en des contrées qui leur sont encore inconnues, pétries de contes et de légendes, qui transmettent une sagesse revenant à l’essence même de la vie, hors des difficultés et des complications engendrées par la société moderne. »
Armand Berger
Tolkien, l’Europe et la tradition. La civilisation à l’aune de l’imaginaire, éditions La Nouvelle Librairie, coll. Longue Mémoire, 2022
« Le conte apporte quatre valeurs essentielles : celle de quitter le réel pour un monde autre mais crédible, celle de tendre à l’émerveillement, celle de s’évader tout entier, et celle de procurer la joie, de l’enthousiasme au sens étymologique du terme, un transport, au vu d’une fin joyeuse, une eucatastrophe comme le dit Tolkien. Ainsi, le conte de fées n’est pas l’apanage de la jeunesse, l’adulte pouvant lui aussi être touché par l’effet procuré à la lecture du conte. »
Armand Berger
Tolkien, l’Europe et la tradition. La civilisation à l’aune de l’imaginaire, éditions La Nouvelle Librairie, coll. Longue Mémoire, 2022
« L’imagination apporte l’appoint des sens à l’œuvre de la raison ; elle transforme en création ce qui ne serait que vision pure ; or, la vision est si intime entre ces divers principes inspirateurs que, loin qu’il y ait entre eux antagonisme, l’accroissement de force de l’un d’eux accroît aussitôt celle des autres : plus l’inspiration morale s’élève, plus le mythe se ravive, et plus le réalisme devient intense. »
Armand Berger
Tolkien, l’Europe et la tradition. La civilisation à l’aune de l’imaginaire, éditions La Nouvelle Librairie, coll. Longue Mémoire, 2022
« Les légendes alsaciennes ne se présentent point à nous sous la forme achevée, définitive qui séduit et qui s’impose. Les trouvères et les rhapsodes leur ont manqué. (…) Nous entendrons ici par légendes les traditions mystérieuses, les visions poétiques et tous les grands souvenirs qui ont traversé les temps, surnagé dans le torrent des siècles, que l’origine en soit mythologique, ecclésiastique, populaire, ou strictement historique. »
Édouard Schuré
Les Légendes de l’Alsace – Promenades et Souvenirs, in Revue des Deux Mondes, tome 60, 1883
« Partout on sent que la vieille église est la maison commune des morts et des vivants, qui joint le passé au présent et à l’avenir. Dans cette dure et triste Bretagne, obsédée par la mer, image de l’infini matériel, qui enfante et dévore, gouffre de vie et de néant, le moindre clocher qui se dresse derrière un coteau évoque un autre infini, celui de l’âme, où rien ne se perd, où tout se réalise et s’accomplit. »
Édouard Schuré
Les légendes de la Bretagne et le génie celtique, in Paysages historiques de France, Revue des Deux Mondes, tome 106, 1891
« De même que l’œuvre d’art présuppose la disponibilité esthétique de ceux à qui elle entend “parler”, ainsi le mythe présuppose, au sein du cadre social où il naît, la disponibilité d’hommes et de groupes humains à l’accueillir. »
Giorgio Locchi
Wagner, Nietzsche et le mythe surhumaniste, traduit de l’italien par Philippe Baillet et Pierluigi Locchi, éditions La Nouvelle Librairie, coll. Agora, 2022
« Quand les clochers seront effondrés et les statues saintes exilées auprès des Dianes et des Mercures gallo-romains dans les salles poussiéreuses de nos musées départementaux, une génération surgira, qui voudra relever les temples de l’âme dans nos villages français. Nos églises sont au premier rang de nos richesses de civilisation. Nous les avons reçues de nos aïeux, nous devons les transmettre à nos fils, nous n’avons pas à nous laisser étourdir par ceux qui les déclarent inutiles. Il n’est pas possible que de si grandes choses, qui intéressent l’histoire et l’âme de la France, soient sacrifiées ignoblement. Les églises appartiennent au catholicisme et à la France. »
Maurice Barrès
La grande pitié des églises de France, 1914, Émile-Paul Frères, Éditeurs