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Jamais la nouvelle classe discutante…

« Jamais la nou­velle classe dis­cu­tante repré­sen­tée par les couches moyennes ins­truites en pleine ascen­sion sociale n’au­ra mani­fes­té un tel mépris ni un tel sen­ti­ment de supé­rio­ri­té à l’é­gard de la rura­li­té et des types humains qui la peu­plaient. Jamais la néces­si­té de venir à bout d’un milieu cultu­rel jugé com­plè­te­ment déli­ques­cent” et mar­qué au coin de l’obs­cu­ran­tisme n’au­ra été for­mu­lé de façon aus­si péremp­toire et aus­si pro­vo­cante qu’au cours de ces années soixante où la révo­lu­tion consu­mé­riste fit un grand usage d’hy­per­boles pour van­ter les mérites d’un pro­grès à la fois illi­mi­té et miri­fique. Il devait être enten­du, une fois pour toutes, que ce monde révo­lu n’a­vait plus sa place, ni comme pay­sage ni comme huma­ni­té, et qu’il fal­lait en finir au plus vite avec ce que Pier Pao­lo Paso­li­ni avait nom­mé le temps des lucioles”, ces petites lumières des cam­pagnes sus­cep­tibles d’é­clai­rer la vie. »

Patrick Buis­son
La fin d’un monde, édi­tions Albin Michel, 2021

Je ne vois que des choses qui blessent la vérité…

« Ain­si, de quelque côté que je tourne mon esprit, je ne vois que des choses qui blessent la véri­té et qui m’of­fensent, et dès lors condam­né à ne rien voir, ne rien sen­tir, ne rien entendre, à non seule­ment ne rien dire mais aus­si abju­rer la vio­lence de mon eth­no­cen­trisme pour jouir enfin d’un monde bario­lé, chan­geant, divers (la diver­si­té” en tant que nou­vel euphé­misme post-eth­nique), il serait bon que j’en chante à pré­sent les louanges, que je devienne un écri­vain post-lit­té­raire, que j’é­crive des phrases courtes, nomi­nales, sans hié­rar­chie de niveaux lin­guis­tiques, si pos­sible sur des sujets modernes, c’est à dire socio-nar­cis­siques : sans papiers, clan­des­tins, oppri­més, mino­ri­taires, et sur moi-même en tant que garant du néo-puri­ta­nisme par ma capa­ci­té à par­ta­ger”, com­mu­ni­quer”, à être un écri­vain comme toute le monde”. C’est, du moins, ce que l’on m’a maintes fois sug­gé­ré, au lieu de m’o­pi­niâ­trer dans mon devoir de témoin et de refu­ser la béa­ti­tude démo­cra­tique, refus qui, par un spé­cieux syl­lo­gisme, fait éga­le­ment de moi un raciste. »

Richard Millet
Chro­nique de la guerre civile en France, 2011 – 2022, édi­tions La Nou­velle Librai­rie, coll. Dans l’arène, 2022

Il n’est pas dans la nature du Conservatisme de s’occuper de corriger la nature humaine…

« Il n’est pas dans la nature du Conser­va­tisme de s’occuper de cor­ri­ger la nature humaine ou de la façon­ner confor­mé­ment à une cer­taine concep­tion idéale. Le Conser­va­tisme tente de com­prendre com­ment les socié­tés fonc­tionnent et de leur offrir les condi­tions néces­saires pour y réussir. »

Roger Scru­ton
De l’urgence d’être conser­va­teur (How to be a Conser­va­tive), 2014, trad. Læti­tia Strauch-Bonart, édi­tions l’Artilleur, coll. Inter­ven­tions, 2014

Le progrès n’est pas une progression…

« À vrai dire, les argu­ments ne manquent pas aujourd’hui qui per­met­tront d’accréditer le constat que le pro­grès n’est pas une progression. »

Ernst Jün­ger
L’état uni­ver­sel (Der Welts­taat), 1962, trad. Hen­ri Plard et Marc de Lau­nay, édi­tions Gal­li­mard, coll. TEL, 1990

On valorise désormais la compassion et l’émotion…

« On valo­rise désor­mais la com­pas­sion et l’émotion au détri­ment de la rai­son et de la force. Ayant récu­sé l’ordre natu­rel des choses, y com­pris ses aspects tra­giques, ses limites, ses fata­li­tés, nous vivons dans un monde rem­pli d’individus pleur­ni­cheurs, infan­tiles, envieux et plain­tifs qui agissent en jus­tice pour chaque pseu­do-humi­lia­tion ou bles­sure de l’ego. »

Thi­bault Mercier
Dis­cri­mi­ner, c’est dis­tin­guer nous et les autres, entre­tien accor­dé à Élé­ments, 29 décembre 2023

Il existe de par les chemins une race de gens qui ont juré d’être libres…

« Il existe de par les che­mins une race de gens qui (…) ont juré d’être libres ; qui, au lieu d’accepter la place que leur offrait le monde, ont vou­lu s’en faire une tout seuls, à coups d’audace ou de talent ; qui, se croyant la taille à arri­ver d’un coup, par la seule force de leur désir, au souffle brû­lant de leur ambi­tion, n’ont pas dai­gné se mêler aux autres, prendre un numé­ro dans la vie ; qui n’ont pu, en tous cas, faire le sacri­fice assez long, qui ont cou­pé à tra­vers champs au lieu de res­ter sur la grand’route ; et s’en vont main­te­nant bat­tant la cam­pagne, le long des ruis­seaux de Paris.
Je les appelle des réfrac­taires. »

Jules Val­lès
Les Réfrac­taires (1866), G. Char­pen­tier édi­teur, 1881

C’était un réfractaire…

« Il ne recon­nais­sait pas, cet homme des champs, de loi humaine qui pût lui prendre sa liber­té, faire de lui un héros quand il vou­lait res­ter un pay­san. Non pas qu’il fré­mît à l’idée du dan­ger, au récit des batailles ; il avait peur de la caserne, non du com­bat : peur de la vie, non de la mort. Il pré­fé­rait, à ce voyage glo­rieux à tra­vers le monde, les pro­me­nades soli­taires, la nuit, sous le feu des gen­darmes, autour de la cabane où était mort son aïeul aux longs che­veux blancs. Au matin du jour où devaient par­tir les conscrits, quand le soleil n’était encore levé, il fai­sait son sac, le sac du rebelle ; il décro­chait le vieux fusil pen­du au-des­sus de la che­mi­née, le père lui glis­sait des balles, la mère appor­tait un pain de six livres, tous trois s’embrassaient ; il allait voir encore une fois les bœufs dans l’étable, puis il par­tait et se per­dait dans la campagne.
C’était un réfrac­taire. »

Jules Val­lès
Les Réfrac­taires (1866), G. Char­pen­tier édi­teur, 1881

Il suit son instinct de corps franc…

« Il suit la gauche et la droite sans être vrai­ment ni de gauche ni de droite. Il suit son ins­tinct de corps franc qui lui vient de la guerre. Il sait qu’une révo­lu­tion doit être faite et se tient prêt à sou­te­nir le pre­mier groupe qui y sera prêt. Ce que Drieu veut, ce qui ne chan­ge­ra jamais, c’est un groupe qui entre­prenne une action spi­ri­tuelle assez large pour renouer l’alliance du corps et de l’esprit. »

Jere­my Baneton
Pierre Drieu la Rochelle. Le rêve ou l’action, édi­tions La Nou­velle Librai­rie, coll. Longue Mémoire, 2024

C’est le visage moderne de l’homme qui est laid…

« C’est le visage moderne de l’homme qui est laid, mais l’humanité, elle, conserve ce fond de joie que Drieu sou­haite voir reve­nir à la sur­face de la vie. La déca­dence touche la pla­nète et le corps de l’homme car ils étaient une terre et un corps de moderne. Mettre fin à la déca­dence, c’est donc mettre fin à la moder­ni­té. Brû­ler la moder­ni­té, la détruire, c’est reve­nir aux débuts de l’histoire, à la pleine expres­sion poé­tique de la vie. »

Jere­my Baneton
Pierre Drieu la Rochelle. Le rêve ou l’action, édi­tions La Nou­velle Librai­rie, coll. Longue Mémoire, 2024

L’image du stoïque chevalier m’a souvent accompagné dans mes révoltes…

« L’image du stoïque che­va­lier m’a sou­vent accom­pa­gné dans mes révoltes. Il est vrai que je suis un cœur rebelle et que je n’ai pas ces­sé de m’insurger contre la lai­deur enva­his­sante, contre la bas­sesse pro­mue en ver­tu et contre les men­songes éle­vés au rang de véri­tés. Je n’ai pas ces­sé de m’insurger contre ceux qui, sous mes yeux, ont vou­lu la mort de l’Europe […]. »

Domi­nique Venner
Un samou­raï d’Occident., Le Bré­viaire des insou­mis, édi­tions Pierre- Guillaume de Roux, 2013, réédi­tion La Nou­velle Librai­rie, 2022

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