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Thème

Citations sur le consumérisme

Mais est-ce si différent en Occident où règne la religion de la consommation effrénée…

« Mais est-ce si dif­fé­rent en Occi­dent où règne la reli­gion de la consom­ma­tion effré­née, où tout est sacri­fié au mythe rava­geur de la crois­sance, où les popu­la­tions sont trom­pées par des concepts creux des­ti­nés à rendre sup­por­table le grand sui­cide qui consiste à pres­su­rer la Terre à outrance ? »

Erik L’Homme
Des pas dans la neige. Aven­tures au Pakis­tan, édi­tions Gal­li­mard Jeu­nesse, coll. Pôle fic­tion, 2010

Le confinement obligatoire sonne le glas de la fameuse mondialisation heureuse…

« Le confi­ne­ment obli­ga­toire sonne le glas de la fameuse mon­dia­li­sa­tion heu­reuse”. La défaite intel­lec­tuelle des mon­dia­listes est à la mesure du drame du coro­na­vi­rus. Il signale, pour ceux qui ont un peu de luci­di­té, la fin du Nou­veau Monde” et le retour en force de l’Ancien Monde”. Après la chute du mur de Ber­lin, on nous a expli­qué que nous allions entrer dans un nou­veau monde qui vien­drait inau­gu­rer une nou­velle ère, post-moderne, post-natio­nale, post-morale, une ère de paix défi­ni­tive. Ce nou­veau monde serait deux fois nova­teur : d’abord il nous débar­ras­se­rait des sou­ve­rai­ne­tés et des États, puisqu’il serait ahis­to­rique et apo­li­tique. Ce serait la fin défi­ni­tive des guerres, de l’histoire, des idées, des reli­gions et l’avènement du mar­ché comme seul régu­la­teur des pul­sions humaines et ten­sions du monde. Les citoyens allaient se muer en consom­ma­teurs sur un mar­ché pla­né­taire de masse. Exci­tant, non ? »

Phi­lippe de Villiers
Le nou­veau monde est en train de mou­rir du coro­na­vi­rus, entre­tien avec Bas­tien Lejeune, Valeurs Actuelles, 18/03/2020

La victoire des Yankees est la victoire d’une certaine morale…

« La vic­toire des Yan­kees est la vic­toire d’une cer­taine morale et avec elle d’une cer­taine concep­tion de l’homme et de la vie. C’est le ratio­na­lisme qui triomphe et, avec lui, les grands prin­cipes qu’on pro­clame et qu’on n’applique pas, et, après eux, c’est le dol­lar dont le culte s’installe et, avec le dol­lar, les acié­ries et au-delà des acié­ries, le fonc­tion­na­lisme, et, à l’horizon de tout cela, la socié­té de consom­ma­tion, la publi­ci­té, le confor­misme, la mono­to­nie, et les longues, les immenses plaines de l’ennui et de l’absurdité. »

Mau­rice Bardèche
Sparte et les Sudistes, édi­tions Les Sept Cou­leurs, 1969

Les biens nouveaux font naître le besoin de les posséder…

« Quand une inven­tion nou­velle appa­raît, si elle n’est pas ter­ri­fiante, l’i­ma­gi­na­tion des hommes l’ac­cueille comme une fian­cée. Mais ce mou­ve­ment d’es­pé­rance n’est pas sans effet sur eux-mêmes. Les biens nou­veaux font naître le besoin de les pos­sé­der, la pos­si­bi­li­té de les fabri­quer et de les vendre par immenses quan­ti­tés donne des ailes à la cupi­di­té. Ces sen­ti­ments nou­veaux avaient cru avec fureur. Ce fut une herbe qui enva­hit tout. Le capi­ta­lisme était né dans le désordre de la liberté. »

Mau­rice Bardèche
Sparte et les Sudistes, édi­tions Les Sept Cou­leurs, 1969

L’homo œconomicus ne vise qu’à maximiser son utilité…

« Dans le domaine de la théo­rie éco­no­mique, qui ne voit la simi­li­tude entre la théo­rie poli­tique de Hobbes et la théo­rie éco­no­mique libé­rale ? L’homme est réduit à sa double fonc­tion de pro­duc­teur et de consom­ma­teur. Dans sa rela­tion aux autres, l’homo œco­no­mi­cus ne vise qu’à maxi­mi­ser son uti­li­té, son inté­rêt indi­vi­duel en dehors de toute consi­dé­ra­tion de soli­da­ri­té. La rela­tion éco­no­mique est à la fois concur­ren­tielle et contrac­tuelle. La concur­rence pure, par­faite et non faus­sée est garan­tie par l’État et les Codes, civil et de com­merce, en sont les normes.
Les prin­cipes de ces deux idéo­lo­gies sont com­muns : les hommes sont de purs atomes, des monades leib­nit­ziennes qui flottent quelque part dans le plas­ma inor­ga­nique de l’espace et du temps, hors-sol, inter­chan­geables et équi­va­lents, sans aucune déter­mi­na­tion cultu­relle ou historique. »

Lio­nel Rondouin
Ce que nous sommes. Aux sources de l’identité euro­péenne, Phi­lippe Conrad dir., édi­tion Ins­ti­tut Iliade / Pierre-Guillaume de Roux, 2018

Et si nos malheurs venaient…

« Et si nos mal­heurs venaient de ce que nous vivons à trop grande échelle ? La terre se glo­ba­lise, les fron­tières se dis­solvent, les mar­chan­dises cir­culent. J’ai la subite envie de m’in­ven­ter une vie au 125000. C’é­tait le rêve des anar­chistes, des com­mu­nards et des Grecs qui lisaient Xéno­phon : réduire l’es­pace de notre agi­ta­tion, se replier dans un domaine, ne vou­loir atteindre que ce qui est acces­sible. Accueillir des pen­sées uni­ver­selles en culti­vant un lopin. Ne côtoyer que les gens que l’on peut aller visi­ter à pied. Ne man­ger que les pro­duits de sa propre région, en bref, vivre sur les che­mins noirs, ces sentes secrètes qui strient les feuilles de l’I­GN, échap­pant au contrôle de l’É­tat. Il est urgent de chan­ger d’échelle. »

Syl­vain Tesson
Une très légère oscil­la­tion, jour­nal 2014 – 2017, Édi­tions des Équa­teurs, 2017

Une âme humaine accablée…

« Une âme humaine acca­blée par plu­sieurs dizaines d’an­nées de vio­lence aspire à quelque chose de plus haut, de plus chaud, de plus pur que ce que peut aujourd’­hui lui pro­po­ser l’exis­tence de masse en occi­dent que viennent annon­cer, telle une carte de visite, l’é­cœu­rante pres­sion de la publi­ci­té, l’a­bru­tis­se­ment de la télé­vi­sion et une musique insupportable. »

Alexandre Sol­je­nit­syne
Le déclin du cou­rage, dis­cours à l’université de Har­vard du 8 juin 1978, trad. Gene­viève et José Johan­net, édi­tions Les Belles Lettres, 2014

Libre de jouir sans entraves dans l’instantanéité du temps…

« Nos contem­po­rains répu­gne­ront à faire leur deuil du culte et du pri­mat de l’in­di­vi­du libre de toute déter­mi­na­tion, libre de jouir sans entraves dans l’instantanéité du temps, l’homo fes­ti­vus qu’a bien défi­ni Muray, dont le vivre ensemble” est un mélange para­doxal de consom­ma­tion maté­ria­liste, de jouis­sances fugi­tives et de convi­via­li­té factice.
Et c’est pour­tant à cet indi­vi­dua­lisme qu’il faut renon­cer pour reve­nir à une concep­tion et une défi­ni­tion holiste et orga­nique de la socié­té de l’Être. C’est une ques­tion de sur­vie indi­vi­duelle et collective. »

Lio­nel Rondouin
Ce que nous sommes. Aux sources de l’identité euro­péenne, Phi­lippe Conrad dir., édi­tion Ins­ti­tut Iliade / Pierre-Guillaume de Roux, 2018

L’étude des langues anciennes est le résultat…

« L’étude des langues anciennes est le résul­tat de la liber­té et d’elle seule. C’est pour­quoi je m’associerai ici à l’éloge le plus flat­teur qu’on en ait jamais fait : les langues anciennes ne servent à rien. Si elles ser­vaient, elles seraient, le mot le dit, ser­viles. Les esclaves ou les affran­chis qui s’imaginent cri­ti­quer les langues anciennes en leur repro­chant de ne pas accep­ter le joug de la consom­ma­tion tra­hissent par là, sur leur cou, la pré­sence ou la trace encore fraîche du collier. »

Rémi Brague
Modé­ré­ment moderne, édi­tions Flam­ma­rion, 2014

Avec le temps, la consommation et la production…

« Avec le temps, la consom­ma­tion et la pro­duc­tion à la chaîne rétré­cissent l’individu, au sens où ses facul­tés inex­pri­mées s’atrophient et le rendent moins capable de diver­si­té, d’originalité, d’adaptation et d’autosuffisance. Sa dépen­dance aux biens fabri­qués et à des ser­vices de plus en plus diver­si­fiés gran­dit. Sa confiance en ses capa­ci­tés dimi­nue ; devant le moindre pro­blème, il fait appel aux experts. Il laisse la conduite des affaires publiques aux poli­ti­ciens, votant tan­tôt pour un par­ti, tan­tôt pour l’autre, mais sans avoir l’impression d’y chan­ger grand chose. Fina­le­ment, il en arrive à avoir si peu confiance en lui et en ses pos­si­bi­li­tés d’influer sur le cours des choses qu’il est désa­bu­sé. Le sen­ti­ment d’impuissance qui l’envahit l’empêche d’envisager même la pos­si­bi­li­té que la situa­tion change. Et quand on se sent ain­si, il faut taire sa conscience ; car la conscience des injus­tices dans le monde, des menaces à la vie, de l’inutilité même de sa vie en même temps que le sen­ti­ment d’impuissance devant les pos­si­bi­li­tés d’y chan­ger quoi que ce soit s’avère une situa­tion intolérable. »

Serge Mon­geau
La sim­pli­ci­té volon­taire, plus que jamais…, 1985, édi­tions Eco­so­cié­té, 2005

À notre insu, lentement, courageusement…

« À notre insu, len­te­ment, cou­ra­geu­se­ment, opi­niâ­tre­ment, on nous arra­chait au sin­gu­la­risme païen, pour nous pré­pa­rer aux fruc­tueux échanges uni­ver­sels, c’est-à-dire, pour pou­voir un jour, tous unis et confon­dus, nous ser­vir des mêmes barèmes, des mêmes machines et deve­nir de bons consom­ma­teurs incon­di­tion­nels, se conten­tant des mêmes HLM ! »

Hen­ri Vincenot
La Bille­baude, édi­tions Denoël, 1978

Si la construction de l’Europe a un sens…

« Si la construc­tion de l’Europe a un sens, c’est prin­ci­pa­le­ment à condi­tion que l’Europe sache inven­ter une solu­tion ori­gi­nale au malaise de la socié­té de consom­ma­tion, en s’inspirant de son expé­rience et de ses tra­di­tions. […] La mis­sion de l’Europe est de construire les digues qui cana­li­se­ront la socié­té de consom­ma­tion. Nous avons besoin d’établir quelque pou­voir, à défaut de quelque dieu, au-des­sus des ingé­nieurs du monde moderne, au-des­sus de l’empire des stocks et des bilans. »

Mau­rice Bardèche
Sparte et les Sudistes, édi­tions Les Sept Cou­leurs, 1969

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