Un projet de l'Institut ILIADE pour la longue mémoire européenne

Citatio, un portail ouvert sur notre civilisation

Nous menons un travail long et exigeant afin d'assurer la qualité des milliers de citations que nous vous proposons. Tout cela a un coût que vous pouvez nous aider à supporter en faisant un don.

Thème

Citations sur la volonté

La part d’imprévu que recèle le cours de l’Histoire…

« Contre les lec­tures cano­niques, sot­te­ment engen­drées par l’optimisme pro­gres­siste, de ce que fut en réa­li­té le sombre XXe siècle”, il [Domi­nique Ven­ner] éva­luait l’ampleur de la catas­trophe sur­ve­nue en 1914, point de départ de la sui­ci­daire guerre de trente ans” euro­péenne. Géné­ra­teur du chaos que l’on sait et de l’effacement de ce qui avait consti­tué cinq siècles durant, pour reprendre le mot de Valé­ry, la par­tie pré­cieuse de l’Humanité”, cet effon­dre­ment de la vieille Europe” n’avait cepen­dant, selon Domi­nique Ven­ner, rien de fatal.
La part d’imprévu que recèle le cours de l’Histoire, tout comme la volon­té et le cou­rage de géné­ra­tions capables de renouer avec leur iden­ti­té fai­saient, selon lui, que l’actuelle dor­mi­tion” de l’Europe n’était pas, dans le nou­vel ordre du monde en train de s’établir, le pré­lude à sa disparition. »

Phi­lippe Conrad
Domi­nique Ven­ner : un regard ins­pi­ré sur l’Histoire, allo­cu­tion au Col­loque Domi­nique Ven­ner, Paris, Mai­son de la Chi­mie, 17 mai 2014

La nature des hommes, celle qui précède leur volonté…

« La nature des hommes, celle qui pré­cède leur volon­té, est un sujet dont la seule men­tion suf­fit à offus­quer le pan­ju­risme contrac­tuel, d’où pro­cèdent, sui­vant un volon­ta­risme sans frein, ces diva­ga­tions de démo­cra­tie libé­rale qui sup­posent que nous pou­vons tout ce qu’il nous vient à la fan­tai­sie de vou­loir ! Leurs ambi­tions sont folles, leur folie juge le prin­cipe d’où elles sortent. Tout ce que l’on bom­by­cine en leur hon­neur ne fera jamais qu’il soit au pou­voir du petit homme d’é­lire son papa et sa maman, ni que sa liber­té, si sou­ve­raine soit-elle, puisse choi­sir l’emplacement de son ber­ceau. Ce point-là règle tout. Ni Kant ni Pla­ton n’y font rien. »

Charles Maur­ras
Mes idées poli­tiques, 1937, Édi­tions L’Âge d’Homme, 2002

J’ai choisi l’océan comme terrain de confrontation…

« J’ai choi­si l’océan comme ter­rain de confron­ta­tion, comme ter­rain de bataille, car l’océan, c’est la réa­li­té dans ce qu’elle a de plus dur, de plus exi­geant. Pour lut­ter contre son pou­voir ter­ri­fiant, les valeurs humaines telles que l’intelligence, l’expérience et une inflexible volon­té de vaincre sont mes armes. »

Gérard d’Aboville
Cité dans Car­nets d’aventures, pré­sen­tés par Syl­vain Tes­son, La Guilde euro­péenne du raid / Presses de la Renais­sance, 2007

Le premier fait auquel confronté l’homme, comme à un destin…

« Le pre­mier fait auquel confron­té l’homme, comme à un des­tin iné­luc­table, et ce que nulle pen­sée ne peut com­prendre, ni nul ne peut vou­loir modi­fier, c’est le temps et le lieu de sa nais­sance : cha­cun est, lorsqu’il vient au monde, insé­ré dans un peuple, une reli­gion, un état, un temps, une culture. Mais ce fait implique déjà la presque tota­li­té des décisions. »

Oswald Spen­gler
Écrits his­to­riques et phi­lo­so­phiques. Pen­sées, édi­tions Coper­nic, 1980

Voici 8 000 ans commençait pour nous l’aventure néolithique…

« Voi­ci 8 000 ans com­men­çait pour nous l’aventure néo­li­thique. Je l’appelais révo­lu­tion parce que j’y dis­cer­nais l’apparition d’un état d’esprit nou­veau. La volon­té y tenait la pre­mière place et elle n’allait pas ces­ser de domi­ner notre monde, jusqu’à l’avènement des idées sui­ci­daires aujourd’hui à la mode. Pas­ser de la cueillette et de la chasse à l’agriculture et à l’élevage repré­sente un bond en avant pro­di­gieux. En un sens, dans cette plaine nor­dique si cruelle aux pay­sans aux prises avec un cli­mat impi­toyable, c’était un défi qui rejoi­gnait la légende hel­lène de Pro­mé­thée déro­bant le feu aux dieux. »

Jean Mabire
Thu­lé : le soleil retrou­vé des Hyper­bo­réens, édi­tions Robert Laf­font, 1978, édi­tions Par­dès, 2002

L’un des risques associés aux opérations fondées…

« L’un des risques asso­ciés aux opé­ra­tions fon­dées sur le choc a trait aux consé­quences invo­lon­taires” ou au déclen­che­ment de réac­tions impré­vues. Par exemple, des attaques mas­sives contre l’infrastructure d’une nation, son réseau élec­trique ou son sys­tème éco­no­mique peuvent créer des souf­frances telles que, à cause du contre­coup, nous fouet­tons la volon­té natio­nale de nos oppo­sants de com­battre au lieu de l’affaiblir. »

Lt-Cnl John N. T. Shanahan
« Shock-based-ope­ra­tions », Air & Space Power, 2001

Exister, c’est se vouer et se dévouer…

« Exis­ter, c’est se vouer et se dévouer. Mais mou­rir, c’est par­fois une autre façon d’exister. […] La mort n’est pas seule­ment le drame que l’on dit, sinon pour ceux qui pleurent sin­cè­re­ment le dis­pa­ru. Elle met fin aux mala­dies cruelles et inter­rompt le déla­bre­ment de la vieillesse, don­nant leur place aux nou­velles géné­ra­tions. La mort peut se révé­ler aus­si une libé­ra­tion à l’égard d’un sort deve­nu insup­por­table ou désho­no­rant. Sous sa forme illus­trée par les Samou­raï et les vieux Romains”, elle peut consti­tuer la plus forte des pro­tes­ta­tions contre une indi­gni­té autant qu’une pro­vo­ca­tion à l’espérance. »

Domi­nique Venner
Édi­to­rial de La Nou­velle Revue d’Histoire (NRH), N°64, La fin des Habs­bourg, jan­vier-février 2013

Tout naturalisme dans la morale, c’est-à-dire toute…

« Tout natu­ra­lisme dans la morale, c’est-à-dire toute saine morale, est domi­née par l’instinct de vie, — un com­man­de­ment de la vie quel­conque est rem­pli par un canon déter­mi­né d’ ordres” et de défenses”, une entrave ou une ini­mi­tié quel­conque, sur le domaine vital, est ain­si mise de côté. La morale anti­na­tu­relle, c’est-à-dire toute morale qui jusqu’à pré­sent a été ensei­gnée, véné­rée et prê­chée, se dirige, au contraire, pré­ci­sé­ment contre les ins­tincts vitaux –, elle est une condam­na­tion, tan­tôt secrète, tan­tôt bruyante et effron­tée, de ces ins­tincts. […] Toute faute, d’une façon ou d’une autre, est la consé­quence d’une dégé­né­res­cence de l’instinct, d’une désa­gré­ga­tion de la volon­té : par là on défi­nit presque ce qui est mau­vais. Tout ce qui est bon sort de l’instinct – et c’est, par consé­quent, léger, néces­saire, libre. »

Frie­drich Nietzsche
Cré­pus­cule des idoles ou Com­ment on phi­lo­sophe avec un mar­teau (Göt­zen-Däm­me­rung oder wie man mit dem Ham­mer phi­lo­so­phiert), 1888, trad. Patrick Wot­ling, édi­tions Gar­nier-Flam­ma­rion, 2005

Le militantisme est une école…

« Le mili­tan­tisme est une école, et l’une des meilleures qui puissent être. C’est une école de dis­ci­pline et de tenue, d’exaltation et d’enthousiasme, une école de don de soi. C’est aus­si un creu­set d’ami­tié comme il y en a peu : avoir mili­té ensemble crée des liens qui per­durent dans le temps et, par­fois, triomphent de tout. […] Cela dit, c’est aus­si une école dont il faut savoir sor­tir […]. Le mili­tan­tisme a aus­si ses limites. Il a ses aspects néga­tifs. Le mili­tant n’est pas seule­ment quelqu’un qui se donne à fond, ce qui est une bonne chose. C’est aus­si un par­ti­san dans le mau­vais sens du terme. Il répète un caté­chisme, il se réfère à un nous” col­lec­tif qui le dis­pense de toute pen­sée per­son­nelle. Le bon mili­tant” est un true beli­vier, qui pré­fère les réponses aux ques­tions parce qu’il a besoin de certitudes. »

Alain de Benoist
Mémoire vive, entre­tiens avec Fran­çois Bous­quet, édi­tions de Fal­lois, 2012

Livres

À l'affiche

Comprendre la stratégie hongroise
Dominique Venner. La flamme se maintient
Sur les chemins noirs
Bienvenue dans le meilleur des mondes. Quand la réalité dépasse la science-fiction
Frédéric Mistral. Patrie charnelle et Provence absolue
Les Indo-Européens
Le soleil et l'acier
L’exil intérieur. Carnets intimes
La société de propagande
Tolkien, l’Europe et la tradition. La civilisation à l’aune de l’imaginaire
Voyage au bout de la nuit
Game over. La révolution antipolitique
Pour un réveil européen. Nature - Excellence - Beauté
Ceux de 14
La hache des steppes
Le japon moderne et l'éthique samouraï
Walter, ce boche mon ami
Les grandes légendes de France
Courage ! manuel de guérilla culturelle
À propos des Dieux. L’esprit des polythéismes
Les Déshérités ou l’urgence de transmettre
L’enracinement
Impasse Adam Smith. Brèves remarques sur l'impossibilité de dépasser le capitalisme sur sa gauche
Citadelle
Œuvres en prose complètes, tome III
L'Empire du politiquement correct
L’opprobre. Essai de démonologie
La grande séparation
Orthodoxie
Économie et société médiévale
Un samouraï d’Occident. Le Bréviaire des insoumis
Précis de décomposition
L’homme surnuméraire
L'Argent
Les Horreurs de la démocratie
Petit traité sur l’immensité du monde
La Cause du peuple
Histoire et tradition des Européens
Mémoire vive. Entretiens avec François Bousquet
Le déclin du courage
Sire
La France contre les robots
Le regard des princes à minuit
L’œuvre de chair
Service inutile
Traité du rebelle ou le recours aux forêts
Les sentinelles du soir
Athéna à la borne. Discriminer ou disparaître ?