« Le militantisme est une école, et l’une des meilleures qui puissent être. C’est une école de discipline et de tenue, d’exaltation et d’enthousiasme, une école de don de soi. C’est aussi un creuset d’amitié comme il y en a peu : avoir milité ensemble crée des liens qui perdurent dans le temps et, parfois, triomphent de tout. […] Cela dit, c’est aussi une école dont il faut savoir sortir […]. Le militantisme a aussi ses limites. Il a ses aspects négatifs. Le militant n’est pas seulement quelqu’un qui se donne à fond, ce qui est une bonne chose. C’est aussi un partisan dans le mauvais sens du terme. Il répète un catéchisme, il se réfère à un “nous” collectif qui le dispense de toute pensée personnelle. Le “bon militant” est un true belivier, qui préfère les réponses aux questions parce qu’il a besoin de certitudes. »
Alain de Benoist
Mémoire vive, entretiens avec François Bousquet, éditions de Fallois, 2012