« Contre les lectures canoniques, sottement engendrées par l’optimisme progressiste, de ce que fut en réalité le “sombre XXe siècle”, il [Dominique Venner] évaluait l’ampleur de la catastrophe survenue en 1914, point de départ de la suicidaire “guerre de trente ans” européenne. Générateur du chaos que l’on sait et de l’effacement de ce qui avait constitué cinq siècles durant, pour reprendre le mot de Valéry, “la partie précieuse de l’Humanité”, cet effondrement de la “vieille Europe” n’avait cependant, selon Dominique Venner, rien de fatal.
La part d’imprévu que recèle le cours de l’Histoire, tout comme la volonté et le courage de générations capables de renouer avec leur identité faisaient, selon lui, que l’actuelle “dormition” de l’Europe n’était pas, dans le nouvel ordre du monde en train de s’établir, le prélude à sa disparition. »
Philippe Conrad
Dominique Venner : un regard inspiré sur l’Histoire, allocution au Colloque Dominique Venner, Paris, Maison de la Chimie, 17 mai 2014