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Citations sur la pensée

Mais de même que la guérison est le patrimoine exclusif du malade…

« Mais de même que la gué­ri­son est le patri­moine exclu­sif du malade, de même le redres­se­ment de notre civi­li­sa­tion est notre tâche inté­rieure. L’ordre de l’homme blanc a sans doute eu beau­coup d’ef­fets déplo­rables, mais c’est une machine trop déli­cate pour que d’autres puissent son­ger à la répa­rer. […] Le far­deau de l’homme blanc demeure, dans un sens plus pro­fond que celui d’hier, la parole de la fidé­li­té à nous-mêmes. »

Adria­no Romualdi
La ques­tion d’une tra­di­tion euro­péenne, édi­tion Akri­beia, trad. P. Baillet, 2014

Ce que je ne pardonne pas à mon époque…

« Ce que je ne par­donne pas à mon époque, ce n’est pas tant d’être mépri­sable que d’en être réduite à cher­cher dans la dif­fa­ma­tion quo­ti­dienne des héros l’a­li­bi de sa propre abjection. »

Adria­no Romualdi
La ques­tion d’une tra­di­tion euro­péenne, édi­tion Akri­beia, trad. P. Baillet, 2014

La mesure de ce qui peut encore être sauvé…

« La mesure de ce qui peut encore être sau­vé dépend en fait de l’exis­tence, ou non, d’hommes qui se tiennent debout devant nous non pour prê­cher des for­mules mais pour être des exemples, non pour aller à la ren­contre de la déma­go­gie et du maté­ria­lisme des masses, mais pour réveiller des formes dif­fé­rentes de sen­si­bi­li­té et d’in­té­rêt. À par­tir de ce qui peut encore sub­sis­ter par­mi les ruines, recons­truire len­te­ment un homme nou­veau, l’a­ni­mer grâce à un esprit et une vision de la vie bien pré­cis, le for­ti­fier par l’adhé­sion intran­si­geante à cer­tains prin­cipes – tel est le vrai problème. »

Julius Evo­la
Orien­ta­tions (Orien­ta­men­ti), 1950, trad. Phi­lippe Baillet, édi­tions Par­dès, 2011

Mon cœur a vieilli à la façon d’un voile…

« Mon cœur a vieilli à la façon d’un voile : l’usure des jours l’a fait plus trans­pa­rent et plus doux. L’aride ten­sion, le morne jeu de bas­cule entre la chair et l’esprit, le regret qui suc­cède aux vic­toires de l’âme et le remords qui suit les triomphes du corps – tout cela n’est plus que le sou­ve­nir d’un mau­vais rêve. Mon esprit s’est fait chair, ma chair est deve­nue esprit. Je sens avec ma pen­sée et je pense avec mes sens. Je ne suis plus cette chair rebelle qui convoite contre l’esprit ni cet esprit jaloux qui séquestre la chair. J’ai ras­sem­blé les deux moi­tiés de mon être : enfin, je suis un homme ! »

Gus­tave Thibon
Notre regard qui manque à la lumière, 1955, édi­tions Fayard, 1975

Ce qui est éprouvé en Europe depuis la renaissance des lettres…

« Or ce qui est éprou­vé en Europe depuis la renais­sance des lettres, c’est que les années de la pre­mière jeu­nesse étaient consa­crées à l’é­tude des auteurs grecs et latins ; car pour sen­tir et pour imi­ter ensuite le beau, il faut, dans la lit­té­ra­ture comme dans les arts, consul­ter l’antique, et cette étude n’ap­prend pas seule­ment à bien par­ler, mais à bien pen­ser, parce qu’en lisant les anciens on n’ap­prend pas seule­ment ce qu’il y a de plus élo­quem­ment écrit, mais ce qu’il y a de plus sage­ment pen­sé ».

Joseph de Maistre
Quatre cha­pitres sur la Rus­sie, Œuvres Com­plètes, tome VIII, Vitte et Per­rus­sel, 1884

La nouvelle logique juridique, traditionnellement fondée sur la rectitude du raisonnement…

« La nou­velle logique juri­dique, tra­di­tion­nel­le­ment fon­dée sur la rec­ti­tude du rai­son­ne­ment, ten­drait aujourd’hui à s’infléchir au pro­fit d’un nou­veau droit natu­rel qui irait à la ren­contre d’un réel plus super­fi­ciel­le­ment socio­lo­gique que fon­ciè­re­ment anthro­po­lo­gique. »

Aris­tide Leucate
Aux temps de la jus­tice. En quête des sources pures du droit, édi­tions La Nou­velle Librai­rie, coll. Longue Mémoire, 2023

D’un côté, dans les institutions, les finalités de la vie sont appréhendées…

« D’un côté, dans les ins­ti­tu­tions, les fina­li­tés de la vie sont appré­hen­dées et pour­sui­vies en com­mun, de l’autre, les humains s’orientent vers des sen­ti­ments et des actes pré­cis, har­mo­ni­sés entre eux, avec le béné­fice inap­pré­ciable d’une sta­bi­li­sa­tion éten­due à la vie inté­rieure, qui leur évite d’être contraints à tout bout de champ à des com­pli­ca­tions affec­tives ou de pénibles déci­sions de prin­cipe. Ce déles­tage a des réper­cus­sions pro­duc­tives, car la bien­fai­sante absence d’interrogations qui s’installe lorsque l’individu est por­té, inté­rieu­re­ment et exté­rieu­re­ment, par un écha­fau­dage de règles, libère des éner­gies qui s’orientent vers le haut. Elles se trouvent ain­si enca­drées, on leur donne libre cours dans le sens de l’état de choses exis­tant, où elles peuvent s’épanouir. »

Arnold Geh­len
Morale et hyper­mo­rale, trad. Fran­çois Pon­cet, Paris, Kri­sis, 2023

Qui se risque à citer Goethe…

« Qui se risque à citer Goethe et son « Il est en l’homme un appé­tit de ser­vir » craint déjà de se rendre ridi­cule, alors qu’on vit dans un monde où la cri­tique égra­tigne par prin­cipe le devoir de loyau­té aux valeurs supra-sub­jec­tives. Quand on dit que le ser­vice des ins­ti­tu­tions est une « alié­na­tion », on est certes dans le vrai, mais cette alié­na­tion est la liber­té même, la dis­tance qu’on met entre soi et soi, et qui repousse ce qui s’est dépo­sé plus ou moins par hasard dans la tête et le cœur, lorsqu’on les livre assez long­temps aux mani­pu­la­teurs d’opi­nion. On peut s’estimer tenu de res­pec­ter les opi­nions des autres, mais en avoir soi-même est un vice, car c’est par elles que cer­tains milieux bien iden­ti­fiables légi­ti­ment le déli­te­ment des ins­ti­tu­tions, pour mieux conver­tir la socié­té en un amas de particularismes. »

Arnold Geh­len
Morale et hyper­mo­rale, trad. Fran­çois Pon­cet, Paris, Kri­sis, 2023

À côté du feu de l’action…

« À côté du feu de l’ac­tion, dont nous conser­vons le sou­ve­nir, il exis­tait un feu de la pen­sée, un feu de la parole, ain­si que divers feux du corps, des fonc­tions sen­so­rielles et de la per­sonne. »

Jean Hau­dry
La triade pen­sée, parole, action, dans la tra­di­tion indo-euro­péenne, Édi­tions Archè, 2009.

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