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Citations sur la nation
La citoyenneté a été vidée de sa substance…
« Le code civil, qui imposait que l’octroi de la nationalité française soit subordonné à l’assimilation, a été violé. La citoyenneté a été vidée de sa substance. Plus grave encore, les papiers d’identité confèrent un droit de propriété sur la terre. Les élites ont donc disposé de la France comme si elle leur appartenait en propre. »
Malika Sorel
Brandir un drapeau est un acte éminemment politique, entretien au Figaro, par Alexandre Devecchio, 19 juillet 2019
L’homo œconomicus ne vise qu’à maximiser son utilité…
« Dans le domaine de la théorie économique, qui ne voit la similitude entre la théorie politique de Hobbes et la théorie économique libérale ? L’homme est réduit à sa double fonction de producteur et de consommateur. Dans sa relation aux autres, l’homo œconomicus ne vise qu’à maximiser son utilité, son intérêt individuel en dehors de toute considération de solidarité. La relation économique est à la fois concurrentielle et contractuelle. La concurrence pure, parfaite et non faussée est garantie par l’État et les Codes, civil et de commerce, en sont les normes.
Les principes de ces deux idéologies sont communs : les hommes sont de purs atomes, des monades leibnitziennes qui flottent quelque part dans le plasma inorganique de l’espace et du temps, hors-sol, interchangeables et équivalents, sans aucune détermination culturelle ou historique. »
Lionel Rondouin
Ce que nous sommes. Aux sources de l’identité européenne, Philippe Conrad dir., édition Institut Iliade / Pierre-Guillaume de Roux, 2018
Notre identité ne vient pas de nulle part…
« Il ne s’agit pas d’affirmer dans l’absolu la supériorité de notre civilisation sur les autres mais de refuser toute forme de repentance. Et de rappeler que notre identité ne vient pas de nulle part mais a pour origine notre hérédité et notre héritage européens. Il s’agit aussi d’affirmer notre volonté de respecter notre civilisation, d’en reprendre et d’en enrichir les traditions et de les transmettre à nos descendants. Bref de refuser la table rase et le grand remplacement génocidaire. »
Jean-Yves Le Gallou
Pour la préférence de civilisation, allocution au troisième colloque de l’Institut Iliade, Paris, Maison de la Chimie, 9 avril 2016
Beaucoup d’européens voudraient ne pas descendre de leurs ancêtres…
« Aujourd’hui, beaucoup d’européens voudraient ne pas descendre de leurs ancêtres et se refaire une histoire idéale. Ou, à défaut, expier et se repentir au nom de leurs aïeux.
Tout cela est absurde et traduit une nation mal dans sa peau, obsédée de régler ses comptes avec elle-même. L’Histoire est ce qu’elle est, nous devons la connaître, l’assumer, la poursuivre en la dépassant, en nous gardant de la posture expiatoire comme de l’auto-encensement. Antidote au catéchisme du devoir de mémoire : L’Histoire. N’en rien occulter. Tout enseigner. Tout transmettre. En tirer des leçons pour l’avenir constamment réactualisées. »
Hubert Védrine
Continuer l’Histoire, éditions Fayard, 2007
Le pays n’est pas un slogan : ce n’est qu’un petit…
« Le pays n’est pas un slogan : ce n’est qu’un petit mot modeste, mais c’est aussi la poignée de terre où leur âme s’enracine. L’État, la nation sont des concepts flous, mais ils savent ce que pays veut dire. Le pays, c’est un sentiment que la plante est capable d’éprouver. »
Ernst Jünger
La Guerre notre Mère (Der Kampf als inneres Erlebnis), 1922, trad. Jean Dahel, éditions Albin Michel, 1934
Travaux et arts, nations et civilisations…
« (…) Que dit la Nature ? Dans son ample conseil où toutes les ressources de la vie sont conviées et mises en action, rien ne prévaut sur le maintien et la protection du toit domestique, car c’est de là, palais royal ou simple cabane, que tout est sorti : travaux et arts, nations et civilisations. »
Charles Maurras
Mes idées politiques, 1937, Éditions L’Âge d’Homme, 2002
La forme fatale d’une société, c’est d’être une patrie…
« La forme fatale d’une société, c’est d’être une patrie, plus ou moins large. Un civilisé montre son amour de la civilisation en adhérant à tout le contenu de cette proposition, en adhérant à l’état de guerre permanent. Si l’on accepte l’idée de patrie, on accepte la guerre. Car point de patrie sans guerre et pas de guerre sans patrie. Qui aime la patrie aime la guerre. »
Pierre Drieu la Rochelle
La Comédie de Charleroi, 1934, éditions Gallimard, coll. L’Imaginaire, 1996
On a beau ironiser sur le concept de patrie…
« On a beau ironiser sur le concept de patrie et concevoir l’humanité sur le mode anarchique et abstrait comme composée uniquement d’individus isolés aspirant à une seule liberté personnelle, il n’empêche que la patrie est une réalité sociale concrète, introduisant l’homogénéité et le sens de la collaboration entre les hommes. Elle est même une des sources essentielles du dynamisme collectif, de la stabilité et de la continuité d’une unité politique dans le temps. Sans elle, il n’y a ni puissance ni grandeur ni gloire, mais non plus de solidarité entre ceux qui vivent sur un même territoire.
[…] Dans la mesure où la patrie cesse d’être une réalité vivante, la société se délabre non pas comme le croient les uns au profit de la liberté de l’individu ni non plus comme le croient d’autres à celui de l’humanité ; une collectivité politique qui n’est plus une patrie pour ses membres cesse d’être défendue pour tomber plus ou moins rapidement sous la dépendance d’une autre unité politique.
Là où il n’y a pas de patrie, les mercenaires ou l’étranger deviennent les maîtres. Sans doute devons-nous notre patrie au hasard de la naissance, mais il s’agit d’un hasard qui nous délivre d’autres. »
Julien Freund
Qu’est-ce que la politique ?, Éditions du Seuil, 1967
Le passé, notre passé, a peut-être bien des aspects sombres…
« Le passé, notre passé, a peut-être bien des aspects sombres. Il a été le lieu de bien des crimes et bien des sottises. Mais il a, à tout le moins, un double mérite : d’une part, il a existé, alors que nul ne sait si le futur existera ; d’autre part, ce qui est plus important : il nous a produits, nous qui nous plaçons à son égard en position de juges. »
Rémi Brague
Modérément moderne, éditions Flammarion, 2014
L’idéologie droit de l’hommiste qui s’est imposée à la faveur de la chute du communisme…
« L’idéologie droit de l’hommiste qui s’est imposée à la faveur de la chute du communisme, de la mise en œuvre du système libéral mondialisé et de l’effacement programmé des nations a imposé de fait le principe de libre circulation pour tout le monde et n’importe qui, et a proclamé l’obsolescence prochaine, souhaitable et définitive des frontières. Les incantations antiracistes formulées pour interdire tout débat sur la question et l’exaltation de l’homme nomade cher à Jacques Attali ne sont cependant pas parvenues à étouffer la résistance des peuples (…).
D’ores et déjà, les promoteurs du “village global” soumis à la “démocratie” et au marché semblent avoir perdu la partie et il y a quelque chose de pathétique à voir la technocratie bruxelloise, aussi illégitime qu’irresponsable et nuisible, s’accrocher à ses lubies immigrationnistes et à se prévaloir de ses “valeurs” pour justifier l’arrivée en Europe de cinquante millions d’immigrés dans les deux décennies qui viennent, un afflux nécessaire pour assurer demain le paiement de nos retraites… »
Philippe Conrad
Relever le défi migratoire, rendre à l’Europe son identité, allocution au troisième colloque de l’Institut Iliade, Paris, Maison de la Chimie, 9 avril 2016
Un homme qui serait seul dans l’univers…
« Un homme qui serait seul dans l’univers n’aurait aucun droit, mais seulement des obligations. »
Simone Weil
L’enracinement, 1943, éditions Gallimard, 1949
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