« Les systèmes qui reposent sur des principes arbitraires, conçus en dehors ou même à l’encontre des réalités et de l’expérience, n’engendrent que le néant. »
Jacques Bainville
Réflexions sur la politique, édition posthume, Plon, 1941
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« Les systèmes qui reposent sur des principes arbitraires, conçus en dehors ou même à l’encontre des réalités et de l’expérience, n’engendrent que le néant. »
Jacques Bainville
Réflexions sur la politique, édition posthume, Plon, 1941
« Nous en sommes arrivés, sans nous en rendre compte, à un régime où il n’est pas permis de penser incorrectement, et où il n’est pas permis non plus de vivre incorrectement. Comme le marxisme, la démocratie tient qu’il existe une vérité morale parce qu’elle croit comme le marxisme à un progrès de l’humanité et par conséquent à un sens de l’histoire. »
Maurice Bardèche
Sparte et les Sudistes, éditions Les Sept Couleurs, 1969
« Pour le citoyen lambda de nos vieilles démocraties fatiguées, ce qui importe n’est pas de “décoller” (on n’en est plus là, la chose est entendue) mais de ne pas souffrir. Il n’a plus qu’une obsession, sa sécurité. L’aversion pour le risque est devenue sa principale caractéristique. »
Olivier Bardolle
Petit traité des vertus réactionnaires, L’Éditeur, 2010
« [La novlangue] repose sur l’inversion du sens qui reflète l’inversion des valeurs sur laquelle se fonde justement l’idéologie du Système. Ainsi, par exemple, le mot « République » ne désigne-t-il plus de nos jours la souveraineté du peuple mais son contraire : la soumission à l’idéologie cosmopolite, au gouvernement des juges et à la loi des marchés. »
Jean-Yves Le Gallou (dir.)
Nouveau dictionnaire de novlangue, La novlangue revisitée (avant-propos), Polémia éditeur, 2013
« Au nom des principes moraux, on détruit le spirituel ; au nom du primat de l’économie, on détruit la famille, au nom du droit, on détruit l’armée et son esprit, au nom de la raison, on détruit les traditions. »
Ivan Blot
Le héros dans notre civilisation : héros tragiques et héros historiques, huitième opus du cycle de conférences sur « L’homme héroïque », 2 mai 2017
« C’est l’un des grands paradoxes de notre époque : le monde politique se voit accusé d’avoir confisqué la souveraineté du peuple à son profit, alors, et c’est beaucoup plus lourd de conséquences, qu’il a renoncé à l’exercer au profit de pouvoirs anonymes tels que les marchés financiers, les autorités indépendantes, les juridictions, les experts, les bureaucrates de toutes sortes auxquels personne ne peut demander de comptes.
C’est un phénomène sans précédent qui touche toutes les démocraties occidentales quelles que soient leurs institutions, une entreprise de déconstruction inédite : la dépolitisation de la société et de l’économie par les nouvelles religions et les nouveaux catéchismes de l’humanité. »
Henri Guaino
Ils veulent tuer l’occident, éditions Odile Jacob, 2019
« On ne comprend absolument rien à la civilisation moderne si l’on n’admet pas d’abord qu’elle est une conspiration contre toute forme de vie intérieure. »
Georges Bernanos
La France contre les robots, 1946, éditions Robert Laffont, 1947, Le Castor Astral éditeur, coll. Galaxie, 2017
« La civilisation de la quantité opposée à celle de la qualité. Les imbéciles y dominent donc par le nombre, ils sont le nombre […]. Un monde dominé par la force est un monde abominable, mais le nombre dominé par le nombre est ignoble. La force fait tôt ou tard surgir des révoltés, elle engendre l’esprit de révolte, elle fait des héros et des martyrs. La tyrannie abjecte du nombre est une infection lente qui n’a jamais provoqué de fièvre. Le nombre crée une société à son image, une société d’êtres non pas égaux mais pareils, seulement reconnaissables à leurs empreintes digitales. »
Georges Bernanos
La France contre les robots, 1946, éditions Robert Laffont, 1947, Le Castor Astral éditeur, coll. Galaxie, 2017
« C’est une vocation héroïque que d’affronter la vague la plus tourbillonnante et de savoir que deux destins sont à égale distance, le destin de ceux qui finiront avec la dissolution du monde moderne et le destin de ceux qui se retrouveront dans l’axe central et royal du nouveau courant. »
Julius Evola
Révolte contre le monde moderne (Rivolta contro il mondo moderno), 1934
« Le XXème siècle, nous le savons, est mort en 1989. Il aura duré soixante-dix ans. Il avait vu le jour entre 1914 et 1918, fils de l’horreur et de l’imposture. La “Grande Guerre”, cette catastrophe européenne, fut déclenchée et conduite par des barbons très convenables au nom des “valeurs éternelles” de la personne humaine, du droit, de la patrie et de la civilisation. Des tueries sans nom, la liquidation de générations entières de jeunes hommes, la naissance à l’Est de la plus féroce et de la plus absurde des tyrannies, la destruction d’équilibres séculaires irremplaçables, le charcutage inique des nations d’Europe centrale pour complaire aux utopies ou aux ambitions de visionnaires égarés, sans oublier l’enfantement, vingt ans plus tard, d’un nouvel holocauste pire encore, voilà de quoi avait accouché l’ère bourgeoise triomphante, héritière satisfaite de 1789. »
Dominique Venner
Le Cœur rebelle, Les Belles Lettres, 1994, réédition Pierre-Guillaume de Roux, 2014
« Les temps de crise ramènent toujours ce fait d’expérience : la volonté d’un seul a plus de vitesse et d’efficacité que celle d’une assemblée, surtout lorsqu’il faut assurer la marche des grands appareils. »
Ernst Jünger
Le nœud gordien (Der Gordische Knoten), 1953, trad. Henri Plard, Christian Bourgois éditeur, 1981
« Cette leçon fut suivie par beaucoup d’autres, qui me confortèrent dans l’idée que le degré de civilisation d’un peuple ne se mesure pas au nombre de policiers patrouillant sur les routes pour dresser des contraventions. »
Erik L’Homme
Des pas dans la neige. Aventures au Pakistan, éditions Gallimard Jeunesse, coll. Pôle fiction, 2010