« Pour s’offrir le luxe d’être pacifiste ou tolérant, il faut être certain d’avoir le meilleur arsenal. »
Laurent Obertone
La France Orange mécanique, éditions Ring, coll. Documents, 2013
Un projet de l'Institut ILIADE pour la longue mémoire européenne
Nous menons un travail long et exigeant afin d'assurer la qualité des milliers de citations que nous vous proposons. Tout cela a un coût que vous pouvez nous aider à supporter en faisant un don.
« Pour s’offrir le luxe d’être pacifiste ou tolérant, il faut être certain d’avoir le meilleur arsenal. »
Laurent Obertone
La France Orange mécanique, éditions Ring, coll. Documents, 2013
« Quand la haine des hommes ne comporte aucun risque, leur bêtise est vite convaincue, les motifs viennent tout seuls. »
Louis-Ferdinand Céline
Voyage au bout de la nuit (1932), éditions Gallimard, coll. « Folio », 1972
« L’aveugle, pour battre celui qui voit, cherche à l’entraîner dans les ténèbres. »
Laurent Obertone
Guerilla. Le jour où tout s’embrasa, tome 1, éditions Ring, coll. Documents, 2016
« J’ai encore dans les narines l’odeur de la graisse qui fumait sur le fusil-mitrailleur brûlant. J’ai encore dans les oreilles le crissement de la neige sous les brodequins ; le froissement des herbes sèches battues par le vent sur les rives du Don. J’ai encore devant les yeux ce que je voyais au-dessus de ma tête : la nuit, le carré étoilé de Cassiopée, le jour, les poutres au plafond du bunker. Dès que j’y pense, j’éprouve la même terreur qu’en cette matinée de janvier où la Katiucha se mit à nous cracher dessus de ses soixante-deux canons. »
Mario Rigoni Stern
Le Sergent dans la neige (Il sergente nella neve), 1953, trad. Noël Calef, Editions 10⁄18, coll. Domaine étranger, 1995
« Ce n’est pas dans le train-train du monde bourgeois, mais dans un tonnerre d’apocalypse que renaissent les religions. »
Walter Schubart
L’Europe et l’âme de l’Orient (Europa und die Seele des Ostens), 1938, trad. de Denise Moyrand et Nathalie Nicolsky, éditions Albin Michel,1949
« D’une certaine manière, on peut également trouver une date symbolique pour la renaissance de l’Europe : la bataille des Thermopyles, qui s’est déroulée entre août et septembre 480 avant notre ère, pendant la seconde guerre médique. À cette occasion, et pour la première fois, toutes les cités grecques ont enterré la hache de guerre et se sont unies pour faire face à un ennemi commun. Cela illustre parfaitement ce qui s’est passé, à plusieurs reprises, au cours de l’histoire : les Européens ne peuvent se percevoir comme tels que lorsqu’une menace, étrangère à leur civilisation, met en péril son existence même. Les exemples sont nombreux : de l’alliance entre Romains et Germains qui ont affronté et vaincu les Huns sur les champs Catalauniques, à Poitiers, en passant par Lépante, ou encore l’expulsion des Turcs pendant le siège de Vienne. Bien qu’il y ait eu d’innombrables guerres internes, la perception d’une dimension européenne ne s’est jamais estompée. »
Pietro Ciapponi
Les défis de l’Europe. Les racines d’une civilisation et les limites d’une bureaucratie, éditions La Nouvelle Librairie, coll. Iliade, 2023
« On ne le dira jamais assez, nous sommes les grands vaincus de 1944, et le vainqueur, notre ennemi, c’est la Sainte-Alliance des banquiers de Wall Street et des bureaucrates staliniens. »
Pierre Gripari
Critique et autocritique, éditions L’Âge d’Homme, 1981
« Sur le champ de bataille d’Azincourt, la noblesse féodale, imbue d’idéal chevaleresque, a été battue à plate couture par une Angleterre déjà mercantile, qui s’embarrasse fort peu de courtoisie. La France ne se relèvera qu’avec Louis XI, le roi des marchands. »
Pierre Gripari
Critique et autocritique, éditions L’Âge d’Homme, 1981
« Le public aimait me voir un flingue à la main et, souvent, mourir à la fin. La mort, c’est ce qui fait les héros. »
Alain Delon
Ce n’est pas à 83 piges que je vais passer à gauche !, entretien au Journal du Dimanche, Stéphane Joly, 18 mai 2019
« Une vaste tapisserie des Gobelins illustrant une scène de bataille pendait au mur. Un chevalier plantait sa lance dans la poitrine d’un fantassin ployé en arrière par la force du coup. La tapisserie s’était fanée avec le temps et le flot de sang qui s’épanouissait à la poitrine de l’homme se teintait de la nuance roussâtre d’un vieux furoshiki. Le sang et les fleurs se ressemblaient, pensa Isao, en ce que tous deux étaient prompts à sécher, prompts à changer de substance. C’était pourquoi, précisément, le sang et les fleurs pouvaient continuer à vivre en revêtant la substance de la gloire. La gloire sous toutes ses formes était inévitablement chose métallique. »
Yukio Mishima
Chevaux échappés, 1969, trad. Tanguy Kenec’hdu, éditions Gallimard 1980, coll. Quarto, 2004
« La pureté, une idée qui rappelait les fleurs (…), c’était quelque chose qui les reliait directement à l’idée du sang, à l’idée des sabres s’abattant sur les hommes d’iniquité, à l’idée de lames écharpant l’épaule et faisant gicler le sang alentour. Et à l’idée du seppuku. Dès l’instant qu’un samouraï “tombait comme fleurs de cerisier”, son cadavre maculé de sang devenait aussitôt comme d’odorantes fleurs de cerisier. L’idée de pureté pouvait donc se transformer en une chose contraire avec une promptitude arbitraire. Aussi, la pureté était-elle étoffe de poésie. »
Yukio Mishima
Chevaux échappés, 1969, trad. Tanguy Kenec’hdu, éditions Gallimard 1980, coll. Quarto, 2004