« Une tête sans mémoire est une place sans garnison. »
Napoléon Bonaparte
Virilités, maximes et pensées compilées par Jules Bertaut, éditions Sansot et Cie, 1912
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« Une tête sans mémoire est une place sans garnison. »
Napoléon Bonaparte
Virilités, maximes et pensées compilées par Jules Bertaut, éditions Sansot et Cie, 1912
« Dans les tranchées, toutes sortes d’esprits étrangers les uns aux autres ont bien été forcés d’êtres bons camarades. Avec les livres, il n’en va pas autrement qu’avec les hommes. Ils ont beau être différents, il leur suffit d’être forts et honnêtes et de savoir s’affirmer, cela donne la meilleure camaraderie. »
Walter Flex
Le pèlerin entre deux mondes (Der Wanderer zwischen beiden Welten), 1916, trad. Philippe Marcq, éditions ACE, 2020
« Car, qu’est-ce que la liberté ? C’est avoir la volonté de répondre de soi. C’est maintenir les distances qui nous séparent. C’est être indifférent aux chagrins, aux duretés, aux privations, à la vie même. C’est être prêt à sacrifier les hommes à sa cause, sans faire exception de soi-même. Liberté signifie que les instincts virils, les instincts joyeux de guerre et de victoire, prédominent sur tous les autres instincts, par exemple sur ceux du « bonheur ». L’homme devenu libre, combien plus encore l’esprit devenu libre, foule aux pieds cette sorte de bien-être méprisable dont rêvent les épiciers, les chrétiens, les vaches, les femmes, les Anglais et d’autres démocrates. L’homme libre est guerrier. — À quoi se mesure la liberté chez les individus comme chez les peuples ? À la résistance qu’il faut surmonter, à la peine qu’il en coûte pour arriver en haut. Le type le plus élevé de l’homme libre doit être cherché là, où constamment la plus forte résistance doit être vaincue : à cinq pas de la tyrannie, au seuil même du danger de la servitude. »
Friedrich Nietzsche
Crépuscule des idoles ou Comment on philosophe avec un marteau (Götzen-Dämmerung oder wie man mit dem Hammer philosophiert), 1888, trad. Patrick Wotling, éditions Garnier-Flammarion, 2005
« En 1808, au cours de son voyage dans l’Ouest, Napoléon rencontra aux Quatre-Chemins-de‑l’Oie une héroïne de la grande révolte vendéenne. À vingt ans, elle avait combattu les Bleus pistolet au poing. On la présenta à l’Empereur qui l’embrassa et la fit embrasser par l’Impératrice. À ce moment, un homme s’avança. Napoléon l’interrogea :
— Et vous, monsieur qui saluez si bas, qui êtes-vous ?
— Mais, répondit l’autre, je suis le maire de Saint-Florent, le frère de mademoiselle Regrenil.
— Que faisiez-vous, interrogea l’Empereur, pendant que votre sœur se battait si bien ?
Et le maire, se croyant habile, répondit :
— Sire, moi, j’étais neutre.
— Neutre ! éclata Napoléon, alors vous n’êtes qu’un lâche, un jean-foutre.
Et il le chassa de sa vue. »
Dominique Venner
Le Cœur rebelle, Les Belles Lettres, 1994, réédition Pierre-Guillaume de Roux, 2014
« Tous ces jeunes gens bouillaient d’impatience de laisser la plume et l’encrier pour serrer la dure crosse de bois d’un revolver. »
Jean Mabire
Patrick Pearse, une vie pour l’Irlande, éditions Terre et Peuple, 1998
« L’Iliade n’est pas seulement le poème de la guerre de Troie, c’est celui de la destinée telle que la percevaient nos ancêtres boréens, qu’ils soient grecs, celtes, germains, slaves ou latins. Le Poète y dit la noblesse face au fléau de la guerre. Il dit le courage des héros qui tuent et meurent. Il dit le sacrifice des défenseurs de leur patrie, la douleur des femmes, l’adieu du père à son fils qui le continuera, l’accablement des vieillards. Il dit bien d’autres choses encore, l’ambition des chefs, leur vanité, leurs querelles. Il dit encore la bravoure et la lâcheté, l’amitié, l’amour et la tendresse. Il dit le goût de la gloire qui tire les hommes à la hauteur des dieux. Ce poème où règne la mort dit l’amour de la vie et aussi l’honneur placé plus haut que la vie, et qui rend plus fort que les dieux. »
Dominique Venner
Le Choc de l’histoire, Via Romana, 2011
« Il est nécessaire de se préparer à la mort matin et soir et jour après jour. Car la peur de la mort rend lâche et dispose à l’esclavage. » Citation tirée du Hagakure, traité des Samouraïs.
Dominique Venner
Le Choc de l’histoire, éditions Via Romana, 2011
« Si les Irlandais ne sont pas libres, c’est qu’ils n’ont pas mérité de l’être… Il n’est pas raisonnable de compter sur le Tout-Puissant pour annuler les lois temporelles qui nous brident. Seuls des hommes armés briseront les chaînes que des hommes armés ont forgées pour nous. »
Patrick Pearse cité par Jean Mabire
Patrick Pearse, une vie pour l’Irlande, éditions Terre et Peuple, 1998
« Dans le monde germanique le héros est un idéal moral. Le chant qui lui est consacré n’est pas seulement un agréable passe-temps pour les heures de loisirs, il a en outre une signification bien plus haute. Le chant héroïque devait offrir à l’antrustionnat du prince germanique à la cour duquel il était déclamé, dans une grande salle, un magnifique exemple de vertus viriles que chaque guerrier devait tenter d’égaler. C’est précisément cela qui donne à l’épopée héroïque sa valeur d’éternité : un type d’humanité qui s’y est en effet élevé au rang d’un modèle universel de prouesse guerrière aux dimensions presque surhumaines. »
Jan de Vries
L’univers mental des Germains, éditions du Porte-glaive, 1988
« L’important, c’est ce que nous représentons de vérité, de volonté. C’est l’héritage que nous détenons comme une dette qui nous vient de ceux qui nous ont précédés, morts pour les mêmes raisons. »
Gwenn-Aël Bolloré
J’ai débarqué le 6 juin 1944. Commando de la France libre, Le Cherche-Midi, 1994
« La jeunesse est faite pour l’héroïsme. C’est vrai, il faut de l’héroïsme à un jeune homme pour résister aux tentations qui l’entourent, pour croire tout seul à une doctrine méprisée, pour oser faire face sans reculer, pour résister à sa famille et à ses amis, pour être fidèle contre tous. Ne croyez pas que vous serez diminué, vous serez au contraire merveilleusement augmenté. C’est par la vertu que l’on est un homme. La vie vous paraîtra alors pleine de saveur. »
Paul Claudel
Lettre à Jacques Rivière, in Correspondance de Jacques Rivière et Paul Claudel (1907 – 1914), éditions Plon, 1926
« Comme je le craignais, mes nerfs furent d’abord rebroussés au contact de cette humanité qui n’est jamais si laide que dans ces orgies de vanité à bon marché où des milliers d’invitations lancées au hasard rassemblent pêle-mêle les ministres et les concierges, les parvenus et les resquilleurs, les célébrités éphémères et les ratés avides de faux semblant, les légitimes et les illégitimes, les gardes municipaux, les pickpockets, les ouvreuses, tant de gens laids, mal habillés, secrètement sales, ivres de la plus fade tisane d’amour-propre. »
Pierre Drieu la Rochelle
La Comédie de Charleroi, 1934, éditions Gallimard, coll. L’Imaginaire, 1996