« La toute-puissance factice de l’homme moderne se fonde sur l’oubli de son passé et du mélange subtil de nature et de culture qui le façonne. »
Laurence Maugest
L’égalitarisme : le génocide de l’humanité, Polémia, 9 juin 2015
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« La toute-puissance factice de l’homme moderne se fonde sur l’oubli de son passé et du mélange subtil de nature et de culture qui le façonne. »
Laurence Maugest
L’égalitarisme : le génocide de l’humanité, Polémia, 9 juin 2015
« Quelle était donc cette faim qui tenaillait le vieillard ? Quelle faim morale lui crispait l’âme sans qu’il pût la traduire autrement qu’en termes de gibier disparu et de jeunes gens déserteurs ? Je crois que je la connaissais. Je l’avais déjà rencontrée. Sans doute la faim de ce qui fut, de ce qui ne sera plus, la silencieuse et invisible famine qui conduit les peuples perdus à la mort plus sûrement encore que la vraie faim du corps. »
Jean Raspail
Pêcheur de lunes. Qui se souvient des hommes…, éditions Robert Laffont, 1990
« Qu’on m’entende bien : ils ne sont pas morts. Sans doute même bien plus nombreux qu’avant, transplantés dans une ville ou une autre, confondus, brassés, mêlés à la grande foule anonyme, ignorante du passé et de l’avenir, petits hommes semblables qui ont rejoint la ronde. Avec, peut-être, parmi eux, un prolétaire basané qui tripote, pensif, dans son bidonville, une hache de pierre polie, souvenir de son village, et qui sait encore qui il est : celui-là demeure un seigneur… »
Jean Raspail
Pêcheur de lunes. Qui se souvient des hommes…, éditions Robert Laffont, 1990
« Notre entreprise inspirait de l’intérêt, et aussi de la curiosité à l’égard du petit pavillon tricolore qui flottait à l’arrière de nos canots. Dans nombre de ces bourgades du bord de l’eau, en cet immédiat après-guerre, on n’avait jamais vu de “Français de France”, ni lorsque nous fûmes aux États-Unis, entendu parler leur langue. Nous représentions une sorte de préhistoire, ce qui fut et qui n’est plus : l’Amérique française. Nous étions quelque chose comme des explorateurs posthumes, des découvreurs d’un monde disparu venus l’espace d’un court moment réveiller de très anciens souvenirs et aussitôt les emportant avec eux dans le sillage de leurs canots. »
Jean Raspail
En canot sur les chemins d’eau du roi. Une aventure en Amérique, éditions Albin Michel, 2005
« Je fis un geste de la main, en adieu. La femme qui me regardait baissa aussitôt la tête. Me vint alors la conviction que dix mille années nous séparaient, à laquelle s’en ajouta une autre : cette conviction était partagée. Ces malheureux aussi le savaient, écrasés par cet éloignement sidéral. La distance entre la barque et le navire augmentait rapidement, jusqu’à ce qu’elle ne fût à nouveau qu’un point semblable à celui que nous avions vu s’avancer à peine dix minutes auparavant, et qui disparut bientôt. Sur l’autre rive d’un fossé de cent siècles, les Alakalufs nomades s’enfuyaient encore plus loin dans le passé. »
Jean Raspail
Adiós, Tierra del Fuego, éditions Albin Michel, 2001
« Un mot encore, Monseigneur.
On pourrait croire, à me lire, que vous représentiez le passé. N’est-ce pas l’avenir, au contraire, que vous annoncez ? Face au nouvel “ordre” mondial qui s’avance, le devoir d’insurrection… »
Jean Raspail
Le Roi au-delà de la mer, éditions Albin Michel, 2000
« Sybille pense qu’il faut cesser de s’accrocher au passé, mais Clarisse croit au contraire que rien n’est irréparable, qu’il suffit de retisser la toile pour retrouver les harmonies oubliées, de ravauder l’étoffe ancienne pour que le soleil revienne. »
Erik L’Homme
Un peu de nuit en plein jour, éditions Calmann-Lévy, 2019
« Si “réactionnaire” signifie être un amant des œuvres du passé, un amoureux de Chateaubriand et de Flaubert, ou si encore le mot renvoie à la gratitude qu’un homme éprouve envers l’héritage des siècles, la langue, la morale, envers le pays et le continent de ses ancêtres, alors oui je suis réactionnaire. »
Patrice Jean
Qu’un écrivain puisse être en paix avec son temps me paraît vraiment curieux, entretien au Figaro, par Eugénie Bastié, 29 septembre 2017
« Pour toutes ces pierres, pour tous ces aigles et pour toutes ces croix, pour la mémoire de l’héroïsme et du génie de nos pères, pour notre terre menacée d’esclavage et le souvenir d’un grand passé, la lutte ne sera jamais vaine. »
Jean de Brem
Le testament d’un Européen, éditions de La Table Ronde, 1964
« Pourquoi est-ce toute la beauté de la vie qui saisit, au lieu que ce soit nous qui la saisissions ? Hélas, de même que l’homme est poussière et redeviendra poussière, toute beauté est nostalgie et redevient nostalgie. Nous la poursuivons jusqu’à ce qu’elle devienne nostalgie. »
Walter Flex
Le pèlerin entre deux mondes (Der Wanderer zwischen beiden Welten), 1916, trad. Philippe Marcq, éditions ACE, 2020
« Les musées sont les cimetières du passé. Ils nous invitent à faire le deuil de notre histoire et nous recrachent ensuite sur les trottoirs crasseux de notre siècle. »
Erik L’Homme
Le regard des princes à minuit, éditions Gallimard Jeunesse, coll. Scripto, 2014
« Cette mosquée en plein Paris ne me dit rien de bon (…) [S]“il y a un réveil de l’Islam, et je ne crois pas que l’on en puisse douter, un trophée de la foi coranique sur cette colline Sainte-Geneviève où enseignèrent tous les plus grands docteurs de la chrétienté antiislamique représente plus qu’une offense à notre passé : une menace pour notre avenir. »
Charles Maurras
L’Action française, 13 juillet 1926, à propos de l’inauguration de la grande mosquée de Paris