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Citations sur le gouvernement

Cet ordre impersonnel et divin de l’univers…

« Cet ordre imper­son­nel et divin de l’univers a pour image par­mi nous la jus­tice, la véri­té, la beau­té. Rien d’inférieur à ces choses n’est digne de ser­vir d’inspiration aux hommes qui acceptent de mourir.
Au-des­sus des ins­ti­tu­tions des­ti­nées à pro­té­ger le droit, les per­sonnes, les liber­tés démo­cra­tiques, il faut en inven­ter d’autres des­ti­nées à dis­cer­ner et à abo­lir tout ce qui, dans la vie contem­po­raine, écrase les âmes sous l’injustice, le men­songe et la laideur.
Il faut les inven­ter, car elles sont incon­nues, et il est impos­sible de dou­ter qu’elles soient indispensables. »

Simone Weil
La per­sonne et le sacré, 1943, édi­tions Gal­li­mard, coll. Espoir, 1957, R&N Édi­tions, 2016

La fonction suprême de l’homme d’État…

« La fonc­tion suprême de l’homme d’État est de pro­té­ger la socié­té de maux pré­vi­sibles. Dans cette tâche, il fait face à des obs­tacles pro­fon­dé­ment ancrés dans la nature humaine. Par­mi ceux-ci, il y a évi­dem­ment le fait qu’il est impos­sible de démon­trer la réa­li­té d’un péril avant qu’il ne survienne. »

Enoch Powell
Dis­cours des fleuves de sang, allo­cu­tion du 20 avril 1968 à Bir­min­gham, édi­tions La Nou­velle Librai­rie, 2019

La novlangue repose sur l’inversion du sens…

« [La nov­langue] repose sur l’inversion du sens qui reflète l’inversion des valeurs sur laquelle se fonde jus­te­ment l’idéologie du Sys­tème. Ain­si, par exemple, le mot « Répu­blique » ne désigne-t-il plus de nos jours la sou­ve­rai­ne­té du peuple mais son contraire : la sou­mis­sion à l’idéologie cos­mo­po­lite, au gou­ver­ne­ment des juges et à la loi des marchés. »

Jean-Yves Le Gal­lou (dir.)
Nou­veau dic­tion­naire de nov­langue, La nov­langue revi­si­tée (avant-pro­pos), Polé­mia édi­teur, 2013

La distinction du politique c’est la discrimination de l’ami et de l’ennemi…

« La dis­tinc­tion spé­ci­fique du poli­tique, à laquelle peuvent se rame­ner les actes et les mobiles poli­tiques, c’est la dis­cri­mi­na­tion de l’ami et de l’ennemi. Elle four­nit un prin­cipe d’identification qui a valeur de cri­tère, et non une défi­ni­tion exhaus­tive ou compréhensive. »

Carl Schmitt
La notion de poli­tique (Der Begriff des Poli­ti­schen), 1927, édi­tions Cal­mann-Lévy, 1972

Pour que les Français comprennent bien les défis dans lesquels ils ont été entraînés…

« Pour que les Fran­çais com­prennent bien les défis dans les­quels ils ont été entraî­nés mal­gré eux, je sou­haite rap­pe­ler que le voile, comme l’avait lon­gue­ment déve­lop­pé l’isla­mo­logue Abdel­wa­hab Med­deb dans une tri­bune publiée en décembre 2009 dans le Monde, n’est pas un simple bout de tis­su. […] Ce n’était pas néces­sai­re­ment le cas il y a vingt ans, mais nos hommes et femmes poli­tiques ont depuis par­fai­te­ment pris conscience de la réa­li­té des enjeux. Ils savent éga­le­ment qu’une femme qui se voile devient pour les autres musul­manes une leçon de morale ambu­lante qui peut ouvrir la voie à l’exercice, sur ces der­nières, d’une pres­sion de leur entou­rage ; d’où la pro­li­fé­ra­tion des voiles que l’on observe. Le voile n’est donc pas neutre et peut se muer en ins­tru­ment d’amputation de liber­té pour un cer­tain nombre de femmes. Par ailleurs, comme le mettent en évi­dence nombre d’enquêtes sur les signes reli­gieux – la der­nière en date étant celle du Cré­doc, les Fran­çais se sentent de plus en plus déran­gés par ces signes, et sont 81 % à sou­hai­ter les voir inter­dits dans les entre­prises pri­vées. Je ne vois donc pas en quoi la déci­sion de Najat Val­laud-Bel­ka­cem [d’autoriser les mères voi­lées à accom­pa­gner les sor­ties sco­laires, NDLR] pour­rait être assi­mi­lée à un quel­conque geste d’apaisement ou de tolérance.
Main­te­nant, cela fait mal­heu­reu­se­ment bien long­temps que notre classe poli­tique ose tout et risque tout, y com­pris la désta­bi­li­sa­tion des fon­da­tions de la mai­son France, sans vrai­ment prendre garde aux consé­quences : il y a fort à parier que le peuple fran­çais n’est pas mort, ne s’est pas sui­ci­dé et qu’il est en train de sor­tir, peu à peu, de sa longue anesthésie. »

Mali­ka Sorel
Inter­view au figaro.fr, 29 octobre 2014

C’est le matin que les professeurs et les policiers réclament…

« C’est le matin que les pro­fes­seurs et les poli­ciers réclament, que les phi­lo­sophes ont exal­té depuis deux siècles, le matin de l’uniformité, du réflexe condi­tion­né, du meilleur des mondes, de l’ordre abso­lu, de la réa­li­té éga­li­taire, de la gri­saille, de la réac­tion uni­forme à un sti­mu­lus uni­forme, le matin où une cloche qui tin­te­ra fera prendre aux mou­tons le che­min du pâtu­rage. C’est aus­si le matin pour la venue duquel nous prions dans nos orga­ni­sa­tions indus­trielles, dans nos fermes col­lec­tives, dans nos conciles ecclé­sias­tiques, dans nos sys­tèmes de gou­ver­ne­ment, dans nos rap­ports entre États, dans nos nobles demandes d’un gou­ver­ne­ment mon­dial. C’est le matin auquel nous aspi­rons lorsque nous for­mu­lons la prière d’être un jour tous les mêmes. C’est le matin contre la venue duquel, qu’ils le sachent ou non, les jeunes élèvent leur pro­tes­ta­tion. Et c’est un matin, il faut l’espérer, qui ne vien­dra jamais. »

Robert Ardrey
La loi natu­relle, édi­tions Stock, 1971

Que les instituteurs se contentent donc de ce qu’il y a de plus beau…

« C’est dire par consé­quent que le plus beau métier du monde, après le métier de parent, (et d’ailleurs c’est le métier le plus appa­ren­té au métier de parent), c’est le métier de maître d’é­cole et c’est le métier de pro­fes­seur de lycée. Ou si vous pré­fé­rez c’est le métier d’ins­ti­tu­teur et c’est le métier de pro­fes­seur de l’en­sei­gne­ment secon­daire. Mais alors que les ins­ti­tu­teurs se contentent donc de ce qu’il y a de plus beau. Et qu’ils ne cherchent point à leur tour à expli­quer, à inven­ter, à exer­cer un gou­ver­ne­ment spi­ri­tuel ; et un gou­ver­ne­ment tem­po­rel des esprits. Ce serait aspi­rer à des­cendre. C’est à ce jeu pré­ci­sé­ment que les curés ont per­du la France. Il n’est peut-être pas très indi­qué que par le même jeu les ins­ti­tu­teurs la perdent à leur tour. Il faut se faire à cette idée que nous sommes un peuple libre. Si les curés s’é­taient astreints, et limi­tés, à leur minis­tère, le peuple des paroisses serait encore ser­ré autour d’eux. Tant que les ins­ti­tu­teurs ensei­gne­ront à nos enfants la règle de trois, et sur­tout la preuve par neuf, ils seront des citoyens considérés. »

Charles Péguy
L’Argent, Les Cahiers de la Quin­zaine, 1913, Édi­tions des Équa­teurs, coll. Paral­lèles, 2008

Le problème que doit résoudre aujourd’hui le journaliste…

« Le pro­blème que doit résoudre aujourd’­hui le jour­na­liste poli­tique est le sui­vant : s’il a véri­ta­ble­ment l’in­ten­tion de dénon­cer devant l’o­pi­nion un mar­chan­dage contac­té entre un gou­ver­ne­ment et un entre­pre­neur, c’est, de nos jours, au Par­le­ment qu’il a affaire ; c’est-à-dire un comi­té qui le contrôle. Et il doit tran­cher entre deux points de vue. Ou bien il décide qu’il ne peut exis­ter de gou­ver­ne­ment cor­rom­pu. Ou bien il décide qu’il appar­tient à un gou­ver­ne­ment cor­rom­pu de dénon­cer sa propre cor­rup­tion. Je lui donne le choix tout en riant sous cape. »

Gil­bert Keith Chesterton
Uto­pie des usu­riers, trad. Gérard Jou­lié, édi­tions de l’Homme Nou­veau, 2010

Ce qu’on appelle un gouvernement, c’est un concert de pouvoirs…

« Ce qu’on appelle un gou­ver­ne­ment, c’est un concert de pou­voirs qui cha­cun, dans un office dis­tinct, tra­vaillent ensemble à une œuvre finale et totale. Que le gou­ver­ne­ment fasse cette œuvre, voi­là tout son mérite ; une machine ne vaut que par son effet. Ce qui importe n’est pas qu’elle soit bien des­si­née sur le papier, mais qu’elle fonc­tionne bien sur le ter­rain. En vain les construc­teurs allé­gue­raient la beau­té de leur plan et l’enchaînement de leurs théo­rèmes : on ne leur a deman­dé ni plans ni théo­rèmes, mais un outil. »

Hip­po­lyte Taine
Les ori­gines de la France contem­po­raine, 1870 – 1893

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