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Citations d’un auteur français

Ne pas mourir est une chose. Vivre en est une autre…

« Ne pas mou­rir est une chose. Vivre en est une autre.
Nous entrons dans une ère où l’homme cultive et mul­ti­plie tous les moyens de ne pas mou­rir (méde­cine, confort, assu­rances, dis­trac­tions) – tout ce qui per­met d’étirer ou de sup­por­ter l’existence dans le temps, mais non pas de vivre.
Nous voyons poindre l’aurore dou­teuse et bâtarde d’une civi­li­sa­tion où le sou­ci sté­ri­li­sant d’échapper à la mort condui­ra les hommes à l’oubli de la vie. »

Gus­tave Thibon
Notre regard qui manque à la lumière, 1955, édi­tions Fayard, 1995

Le nom de Céline appartient à la littérature…

« Le nom de Céline appar­tient à la lit­té­ra­ture, c’est à dire à l’histoire de la liber­té. Par­ve­nir à l’en expul­ser afin de le confondre tout entier avec l’histoire de l’antisémitisme, et ne plus le rendre inou­bliable que par-là, c’est le tra­vail par­ti­cu­lier de notre époque, tant il est vrai que celle-ci, désor­mais, veut igno­rer que l’Histoire était cette somme d’erreurs consi­dé­rables qui s’appelle la vie, et se ber­cer de l’illusion que l’on peut sup­pri­mer l’erreur sans sup­pri­mer la vie. Et, en fin de compte, ce n’est pas seule­ment Céline qui sera liqui­dé, mais aus­si, de proche en proche, toute la lit­té­ra­ture, et jusqu’au sou­ve­nir même de la liber­té. »

Phi­lippe Muray
Céline, édi­tions Gal­li­mard, coll. Tel, 2001

Ce qu’il s’agit de transmettre, c’est certes une culture…

« Ce qu’il s’agit de trans­mettre, c’est certes une culture, une cer­taine vision du monde, une grille de lec­ture” sédi­men­tée par notre plus longue mémoire, affu­tée par une confron­ta­tion assu­mée au tra­gique qui est celui de l’histoire sans cesse en train de se faire. Mais c’est davan­tage encore une atti­tude. Une façon d’être face à la vie, de dire oui” à la vie. »

Gré­goire Gambier
Qui sommes-nous si nous ne sommes pas maîtres de nous, chez nous ?, 3e col­loque annuel de l’Institut Iliade, 18 mars 2017

L’histoire est un drame…

« L’his­toire est un drame, chaque géné­ra­tion a son drame. Il y a des drames qui se ter­minent bien, d’autres qui se ter­minent très mal. Nous en savons quelque chose en ce siècle. Ce que nous pou­vons faire, c’est d’o­rien­ter les nations euro­péennes selon la réa­li­té et selon leur voca­tion. Si nous sommes sub­mer­gés par l’a­mé­ri­ca­ni­sa­tion, c’est que nous n’au­rons pas été assez intel­li­gents ni sub­tils pour assu­rer la suture entre pas­sé et avenir. »

Marc Fuma­ro­li
Notre art de vivre est né du mariage des lettres et de l’é­pée, entre­tien. Pro­pos recueillis par Patrick Jan­sen, Enquête sur l’his­toire n°24, décembre 1997 – jan­vier 1998

On ne dira jamais assez ce que la littérature, les arts…

« On ne dira jamais assez ce que la lit­té­ra­ture, les arts, le savoir ont dû à l’hos­pi­ta­li­té des grands sei­gneurs fran­çais et à l’exemple qu’ils ont don­né à l’Eu­rope. On ne dira jamais assez non plus ce qu’ils ont appris aux écri­vains, leur sens du style. Eux-mêmes ont été sou­vent des écri­vains supé­rieurs. La Roche­fou­cauld, Saint-Simon, le prince de Ligne, la mar­quise du Def­fand. Cela com­pense peut-être leur naï­ve­té politique. »

Marc Fuma­ro­li
Notre art de vivre est né du mariage des lettres et de l’é­pée, entre­tien. Pro­pos recueillis par Patrick Jan­sen, Enquête sur l’his­toire n°24, décembre 1997 – jan­vier 1998

On a beau dire qu’Internet est une interactivité mondiale…

« On a beau dire qu’Inter­net est une inter­ac­ti­vi­té mon­diale : il lui man­que­ra tou­jours ce qui fait le propre de la conver­sa­tion, comme d’ailleurs du théâtre : la pré­sence vivante, char­nelle, émo­tion­nelle d’un inter­lo­cu­teur avec lequel on se sent enga­gé dans un espace qui n’a rien de vir­tuel. »

Marc Fuma­ro­li
Notre art de vivre est né du mariage des lettres et de l’é­pée, entre­tien. Pro­pos recueillis par Patrick Jan­sen, Enquête sur l’his­toire n°24, décembre 1997 – jan­vier 1998

L’Amérique n’a jamais manqué de violence…

« L’A­mé­rique n’a jamais man­qué de vio­lence, ni d’é­vé­ne­ments, ni d’hommes, ni d’i­dées, mais tout ça ne fait pas une his­toire. Octa­vio Paz a rai­son d’affirmer que l’Amé­rique s’est créée dans le des­sein d’é­chap­per à l’his­toire, d’é­di­fier une uto­pie à l’a­bri de l’his­toire, qu’elle y a en par­tie réus­si, et qu’elle per­siste aujourd’­hui dans ce des­sein. L’his­toire comme trans­cen­dance d’une rai­son sociale et poli­tique, comme vision dia­lec­tique et conflic­tuelle des socié­tés, ce concept-là n’est pas le leur – de même que la moder­ni­té, comme rup­ture ori­gi­nelle d’a­vec une cer­taine his­toire jus­te­ment, ne sera jamais le nôtre. »

Jean Bau­drillard
Amé­rique, édi­tions Gras­set, 1986, Le Livre de Poche, coll. Biblio essais, 1988

Si on dit que le monde n’est composé que d’individus…

« Une fois que l’on pro­clame que l’indi­vi­du est supé­rieur au col­lec­tif, il lui est supé­rieur en tout. Si on dit que le monde n’est com­po­sé que d’individus, alors il est natu­rel que tout ce qui reste de dis­tinc­tions soit pro­gres­si­ve­ment balayé : il n’y a plus lieu de faire de dif­fé­rence entre Afri­cains et Euro­péens, car tous ne sont que des indi­vi­dus ; il n’y a plus lieu de faire de dif­fé­rence entre hommes et femmes, car tous ne sont que des indi­vi­dus abstraits. »

Guillaume Tra­vers
Entre­tien au site La Droite de demain, 15 février 2021

Lorsqu’un jeune bourgeois « va au peuple »…

« Lorsqu’un jeune bour­geois va au peuple”, il lui faut sur­mon­ter deux ten­ta­tions : la pre­mière tient à ce qu’on peut appe­ler ses habi­tudes de caste : répu­gnance et dégoût devant le tra­vail manuel, la sale­té, la sueur, la pau­vre­té et, il faut bien le dire aus­si, l’étroitesse petite-bour­geoise qui tient lieu de ver­tu aux meilleurs repré­sen­tants de la classe ouvrière ; la seconde ten­ta­tion, contraire à la pre­mière, n’est en réa­li­té que le résul­tat du refou­le­ment de celle-ci : elle se mani­feste par un désir fré­né­tique d’idéaliser l’homme aux mains sales, de le véné­rer, de le consi­dé­rer comme un oracle, et d’adopter à son égard une atti­tude maso­chiste, aus­si sotte que malsaine. »

Pierre Gri­pa­ri
La Scie­rie (pré­face), édi­tions L’Âge d’Homme, 1975

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