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Citations sur les sciences

Lorsqu’on pense aux moyens chaque fois plus puissants…

« Lors­qu’on pense aux moyens chaque fois plus puis­sants dont dis­pose le sys­tème, un esprit ne peut évi­dem­ment res­ter libre qu’au prix d’un effort conti­nuel. Qui de nous peut se van­ter de pour­suivre cet effort jus­qu’au bout ? Qui de nous est sûr, non seule­ment de résis­ter à tous les slo­gans, mais aus­si à la ten­ta­tion d’op­po­ser un slo­gan à un autre ? »

Georges Ber­na­nos
La France contre les robots, 1946, édi­tions Robert Laf­font, 1947, Le Cas­tor Astral édi­teur, coll. Galaxie, 2017

Il n’y a pas de progrès qui vaille…

« Il n’y a pas de pro­grès qui vaille (et qui puisse rendre super­flu la fonc­tion que peut avoir la reli­gion au sens le plus haut et sévère, pour l’homme non dégra­dé), quand il s’agit de pro­blèmes plus réels, qui sont ceux de la mort, de l’angoisse exis­ten­tielle, de bou­le­ver­se­ments dus à l’irruption de l’irrationnel, aux pas­sions et aux ins­tincts eux-mêmes. Croire le contraire, croire que le pro­grès, la science, la tech­no­cra­tie ou même le Christ quand il est pré­sen­té comme un modèle d’altruisme huma­ni­taire, puisse résoudre de tels pro­blèmes, relève du pri­mi­ti­visme et d’un manque com­plet de sens du tra­gique de la vie et de la condi­tion humaine. »

Julius Evo­la
Il Conci­lia­tore, 15 juin 1969

Toute la science moderne n’a pas la moindre valeur de connaissance…

« Toute la science moderne n’a pas la moindre valeur de connais­sance ; elle se base sur un renon­ce­ment for­mel à la connais­sance au sens vrai. La force motrice et orga­ni­sa­trice de la science moderne ne dérive pas du tout de l’idéal de la connais­sance, mais exclu­si­ve­ment de l’exigence pra­tique, et peut-on dire, de la volon­té de puis­sance appli­quée aux choses, à la nature […] En der­nière ana­lyse, l’élan vers la connais­sance s’est trans­for­mé en une impul­sion à domi­ner, et c’est d’un scien­ti­fique, B. Rus­sel, qu’on tient l’aveu que la science, de moyen de connaître le monde, est deve­nu un moyen de chan­ger le monde. »

Julius Evo­la
Che­vau­cher le tigre (Caval­care la tigre), 1961

L’humanité sur cette terre se trouve dans une situation dangereuse…

« L’humanité sur cette terre se trouve dans une situa­tion dan­ge­reuse. Pour­quoi ? Est-ce pour la seule rai­son qu’une troi­sième guerre mon­diale peut écla­ter brus­que­ment et qu’elle entraî­ne­rait la des­truc­tion com­plète de l’humanité et la ruine de la terre ? Non pas. Un dan­ger beau­coup plus grand menace les débuts de l’âge ato­mique – et pré­ci­sé­ment au cas où le risque d’une troi­sième guerre mon­diale pour­rait être écar­té […] (Ce dan­ger, c’est) qu’un jour, la pen­sée cal­cu­lante fût la seule à être admise et à s’exercer […] Alors la plus éton­nante et féconde vir­tuo­si­té du cal­cul qui invente et pla­ni­fie s’accompagnerait… d’indifférence envers la pen­sée médi­tante, c’est-à-dire d’une totale absence de pen­sée. Et alors ? Alors l’homme aurait nié et reje­té ce qu’il pos­sède de plus propre, à savoir qu’il est un être pensant. »

Mar­tin Heidegger
Séré­ni­té (Gelas­sen­heit), 1955, in Ques­tions III, édi­tions Gal­li­mard, 1966

Ce n’est pas dans la science qu’est le bonheur…

« Ah ! ce n’est pas dans la science qu’est le bon­heur, mais dans l’acquisition de la science ! Savoir pour tou­jours, c’est l’éternelle béa­ti­tude ; mais tout savoir, ce serait une dam­na­tion de démon. »

Edgar Allan Poe
Puis­sance de la parole (The Power of Words), 1845, trad. Charles Bau­de­laire, in Nou­velles his­toires extra­or­di­naires, 1857, édi­tions Gar­nier-Flam­ma­rion, 2008

La pertinence est la règle de base de l’apprentissage…

« La per­ti­nence (per­ti­nere : « appar­te­nir à », « être dans le sujet ») est la règle de base de l’apprentissage du savoir. Il est indis­pen­sable d’être d’abord per­ti­nent dans toutes les matières abor­dées. Mais lorsque la crise déborde et frappe d’inanité ces modestes sapiences – modestes par leur faible enver­gure et pro­fon­deur, mais ter­ri­ble­ment immo­destes par leur volon­té d’hégémonie – le recours à l’impertinence est une sagesse rebelle qui ouvri­ra de nou­velles pers­pec­tives, lève­ra les grilles de nos pri­sons idéo­lo­giques. »

Jacques Mar­laud
Inter­pel­la­tions – Ques­tion­ne­ments méta­po­li­tiques, édi­tions Dual­pha, 2004

Lorsqu’un événement historique ou l’attitude d’un grand personnage…

« Lorsqu’un évé­ne­ment his­to­rique ou l’attitude d’un grand per­son­nage appa­raît en rup­ture avec la trame du temps ou la mora­li­té des com­por­te­ments humains, lorsqu’une zone d’ombre et d’incompréhension les enva­hit tout d’un coup et les fait échap­per aux prises de la science et de la pure intel­li­gence, l’imagination d’un groupe d’hommes ou d’un peuple, défiant les lois du quo­ti­dien, trouve natu­rel­le­ment le moyen d’imposer ses cou­leurs et ses méta­mor­phoses, ses défor­ma­tions et ses amplifications. »

Nicole Fer­rier-Cave­ri­vière
« Figures his­to­riques et figures mythiques », Dic­tion­naire des mythes lit­té­raires, édi­tions du Rocher, 1994

L’historien se doit d’éviter l’interprétation philosophique…

« L’historien se doit d’éviter l’interprétation phi­lo­so­phique de l’histoire, tout comme la bio­lo­gique ou l’économique ; sa science a pour objet l’humain ; l’histoire, tout comme l’homme, ne peut être ni expli­quée, ni subli­mée. Se regar­der soi-même dans les yeux. »

Ernst Jün­ger
Eumes­wil, 1977, trad. Hen­ri Plard, édi­tions La Table Ronde, coll. Ver­millon, 1978

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