Un projet de l'Institut ILIADE pour la longue mémoire européenne

Citatio, un portail ouvert sur notre civilisation

Nous menons un travail long et exigeant afin d'assurer la qualité des milliers de citations que nous vous proposons. Tout cela a un coût que vous pouvez nous aider à supporter en faisant un don.

Thème

Citations sur l'éducation

Vous êtes faits pour apprendre à lire…

« Je leur dis : pour­quoi vou­lez-vous exer­cer un gou­ver­ne­ment des esprits. Et comme tous les autres pour­quoi vou­lez-vous exer­cer un gou­ver­ne­ment tem­po­rel des esprits. Pour­quoi vou­lez-vous avoir une poli­tique, et l’im­po­ser. Pour­quoi vou­lez-vous avoir une méta­phy­sique, et l’im­po­ser. Pour­quoi vou­lez-vous avoir un sys­tème quel­conque, et l’imposer.
Vous êtes faits pour apprendre à lire, à écrire et à comp­ter. Appre­nez-leur donc à lire, à écrire et à comp­ter. Ce n’est pas seule­ment très utile. Ce n’est pas seule­ment très hono­rable. C’est la base de tout. Il sait ses quatre règles, disait-on de quel­qu’un quand j’é­tais petit. Qu’ils nous apprennent donc nos quatre règles. Je ne veux pas jouer sur les mots, mais sans par­ler d’é­crire ce serait déjà un grand pro­grès, (puisque nous sommes dans un sys­tème du pro­grès), que d’a­voir, que d’être un peuple qui sau­rait lire et qui sau­rait compter. »

Charles Péguy
L’Argent, Les Cahiers de la Quin­zaine, 1913, Édi­tions des Équa­teurs, coll. Paral­lèles, 2008

Je ne comprends pas qu’il y ait une question des instituteurs…

« Je ne com­prends pas qu’il y ait une ques­tion des ins­ti­tu­teurs. D’a­bord, s’ils étaient res­tés des maîtres d’é­cole tout ça ne serait pas arri­vé. Qu’ils fassent donc l’é­cole, il n’y a rien de plus beau au monde.
Qu’ils ne s’y trompent pas, ils ont le plus beau métier du monde. Eux seuls ont des élèves. (Eux et les pro­fes­seurs de l’en­sei­gne­ment secon­daire.) Les autres ont des dis­ciples. Les autres, c’est les pro­fes­seurs de l’en­sei­gne­ment supé­rieur. Et c’est, hélas, l’écrivain. »

Charles Péguy
L’Argent, Les Cahiers de la Quin­zaine, 1913, Édi­tions des Équa­teurs, coll. Paral­lèles, 2008

Face à la décadence, trois genres de réaction révèlent un type d’homme…

« Face à la déca­dence, trois genres de réac­tion révèlent un type d’homme : les uns, la majo­ri­té, acceptent sans bron­cher de ne pas voir ce qui les tue et fré­missent ou ricanent si d’aventure un éveillé tente de leur ouvrir les yeux. Cynisme ou per­ver­sion, une mino­ri­té jouit des déca­dences comme s’il était pos­sible de ne pas être englou­ti par la mon­tée des eaux d’égout. Une autre mino­ri­té, les purs, refuse les fata­li­tés trom­peuses ; elle prend les armes et com­bat. »

Chris­to­pher Gérard
Pré­face au Chant des alouettes de Thi­baud Cas­sel, édi­tions Pierre-Guillaume de Roux, 2017

Le naufrage de notre système éducatif…

« Le nau­frage de notre sys­tème édu­ca­tif, dont tout le monde recon­nais­sait naguère l’excellence, pré­pare l’avènement de géné­ra­tions de zom­bies amné­siques, rele­vant des deux espèces de l’homo oeco­no­mi­cus et de l’homo fes­ti­vus, inca­pables d’interpréter le monde et la socié­té dans laquelle ils vivront. »

Phi­lippe Conrad
Intro­duc­tion à Ce que nous sommes. Aux sources de l’identité euro­péenne, Phi­lippe Conrad dir., édi­tion Ins­ti­tut Iliade / Pierre-Guillaume de Roux, 2018

La discrimination est à l’origine l’action de distinguer des objets…

« La dis­cri­mi­na­tion, on rou­git de le rap­pe­ler, est à l’origine, et lit­té­ra­le­ment, l’action de dis­tin­guer des objets de pen­sée, ou de dis­cer­ner les choses les unes des autres. Il n’y a donc pas un pro­pos, dans quelque langue que ce soit, il n’y a pas une phrase issue d’une pen­sée un peu construite, qui ne soit, en son essence, dis­cri­mi­na­toire. La parole ne s’énonce que pour dis­tin­guer ou dif­fé­ren­cier. Toute opi­nion est un tri. Toute remarque, même la plus éva­sive, com­mence par écar­ter ce dont elle ne parle pas et que, par consé­quent, elle dis­cri­mine”. »

Phi­lippe Muray
Causes tou­jours, édi­tions Des­cartes & Cie, 2013

La mère n’avait point seulement transmis la vie…

« La mère n’avait point seule­ment trans­mis la vie : elle avait, à ses fils, ensei­gné un lan­gage, elle leur avait confié un bagage si len­te­ment accu­mu­lé au cours des siècles, le patri­moine spi­ri­tuel qu’elle avait elle-même reçu en dépôt, ce petit lot de tra­di­tions, de concepts et de mythes qui consti­tue toute la dif­fé­rence qui sépare New­ton ou Sha­kes­peare de la brute des cavernes. »

Antoine de Saint-Exupéry
Terre des hommes, édi­tions Gal­li­mard, coll. Blanche, 1939, coll. Folio, 2024

Il n’y a pas de volonté d’assimiler des peuples à notre culture…

« Vincent Peillon, ancien ministre de l’Éducation natio­nale, esti­mait qu’il était du rôle de l’école d’ arra­cher les enfants à tous les déter­mi­nismes sociaux et cultu­rels”. Par cette décla­ra­tion il sou­hai­tait pro­mou­voir l’idée d’une socié­té post-tra­di­tion­nelle, en par­tie parce que lui, et ceux qui l’ont pré­cé­dé, n’ont pas su régler le pro­blème d’une socié­té fran­çaise qui voit coha­bi­ter une mul­ti­pli­ci­té de tra­di­tions cultu­relles et reli­gieuses (aux racines par­fois fort éloi­gnées) depuis désor­mais qua­rante ans. Le grand effa­ce­ment de notre culture tra­di­tion­nelle doit faci­li­ter l’intégration de plu­sieurs peuples à qui l’on deman­de­ra plus tard le même effort. Le vivre-ensemble” à la manière post-moderne est d’abord un vivre avec”, puis un revivre” sous une autre forme fon­ciè­re­ment dif­fé­rente de celle qui fut aupa­ra­vant ; il n’y a pas de volon­té d’assimiler des peuples à notre culture mais bien plu­tôt le pro­jet de tous nous assi­mi­ler, à marche for­cée, à une vision du monde par­tiel­le­ment incon­nue fon­dée sur une uto­pie concep­tuelle dont on ne peut mesu­rer les consé­quences. Il faut se poser une ques­tion se situant au-delà de la pas­sion que pour­rait géné­rer un tel débat : ce pro­jet est-il réa­li­sable et, le cas échéant, est-il sou­hai­table ? Non. »

Gabriel Robin
« Les Tra­di­tions vivantes », inter­ven­tion à la 7ème jour­née de réin­for­ma­tion de Polé­mia, Paris, 18 octobre 2014

Livres

À l'affiche

Comprendre la stratégie hongroise
Dominique Venner. La flamme se maintient
Sur les chemins noirs
Bienvenue dans le meilleur des mondes. Quand la réalité dépasse la science-fiction
Frédéric Mistral. Patrie charnelle et Provence absolue
Les Indo-Européens
Le soleil et l'acier
L’exil intérieur. Carnets intimes
La société de propagande
Tolkien, l’Europe et la tradition. La civilisation à l’aune de l’imaginaire
Voyage au bout de la nuit
Game over. La révolution antipolitique
Pour un réveil européen. Nature - Excellence - Beauté
Ceux de 14
La hache des steppes
Le japon moderne et l'éthique samouraï
Walter, ce boche mon ami
Les grandes légendes de France
Courage ! manuel de guérilla culturelle
À propos des Dieux. L’esprit des polythéismes
Les Déshérités ou l’urgence de transmettre
L’enracinement
Impasse Adam Smith. Brèves remarques sur l'impossibilité de dépasser le capitalisme sur sa gauche
Citadelle
Œuvres en prose complètes, tome III
L'Empire du politiquement correct
L’opprobre. Essai de démonologie
La grande séparation
Orthodoxie
Économie et société médiévale
Un samouraï d’Occident. Le Bréviaire des insoumis
Précis de décomposition
L’homme surnuméraire
L'Argent
Les Horreurs de la démocratie
Petit traité sur l’immensité du monde
La Cause du peuple
Histoire et tradition des Européens
Mémoire vive. Entretiens avec François Bousquet
Le déclin du courage
Sire
La France contre les robots
Le regard des princes à minuit
L’œuvre de chair
Service inutile
Traité du rebelle ou le recours aux forêts
Les sentinelles du soir
Athéna à la borne. Discriminer ou disparaître ?