« C’est par son courage, entendez-vous bien, par son courage seul, qu’un gentilhomme fait son chemin aujourd’hui. »
Alexandre Dumas
Les Trois Mousquetaires, J.-B. Fellens et L.-P. Dufour éditeurs, 1849
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« C’est par son courage, entendez-vous bien, par son courage seul, qu’un gentilhomme fait son chemin aujourd’hui. »
Alexandre Dumas
Les Trois Mousquetaires, J.-B. Fellens et L.-P. Dufour éditeurs, 1849
« Pour notre part, nous regrettons l’épée ; avec l’usage de porter l’épée s’est en allée la vieille urbanité française ; on est toujours poli avec un interlocuteur qui peut vous entrer quelques pouces de fer dans le ventre si vos manières n’ont pas l’aménité convenable. L’abolition du duel achèvera de nous rendre le peuple le plus grossier de l’univers : tous les lâches, sûrs de l’impunité, vont devenir insolents. Et puis c’était réellement pour un jeune homme de cœur une amie sûre et fidèle qu’une épée de bon acier bien trempé et bien franc. L’homme gagnait à ce commerce intime avec le métal ; il en prenait les qualités rigides, la loyauté inviolable, le vif éclat, la netteté incisive, et cette union tacite était si bien comprise, que le plus grand éloge que l’on pût donner à quelqu’un, c’était de dire qu’il était brave comme son épée. Mais nous sommes dans une époque peu chevaleresque, et la prosaïque savate doit remplacer la jolie épée française, ce bijou aigu, cet éclair d’acier qui du moins brillait dans la nuit avant d’arriver à la poitrine d’un homme. »
Théophile Gautier
Le Maître de chausson, in La Peau de tigre, Michel Lévy frères, 1866
« Si je tombe, je ne tombe pas à genoux. »
Ezra Pound
« Canto LXXIV », in Cantos Pisans, trad. Denis Roche, Éditions de l’Herne, 1965
« Sortir de l’enfance, c’est franchir un mur. On se hisse plus ou moins adroitement. On passe la tête. On découvre un paysage différent et on saute de l’autre côté parce qu’il n’y a plus rien d’autre à faire que sauter. »
Jean Raspail
L’Île bleue, éditions Robert Laffont, 1988
« Dans le silence de la nuit funèbre, écartant les mains jointes de leurs gisants de pierre, les preux de la Table Ronde et les compagnons de Saint Louis, les premiers combattants tombés à la prise de Jérusalem et les derniers fidèles du petit roi lépreux, toute l’assemblée des rêves de la chrétienté regardait, de ses yeux d’ombre, monter les flammes qui allaient traverser les siècles, vers cette forme enfin immobile, qui devenait le corps brûlé de la chevalerie. »
André Malraux
Discours prononcé à Rouen à l’occasion des fêtes de Jeanne d’Arc, le 31 mai 1964
« Ô Jeanne sans sépulcre et sans portrait, toi qui savais que le tombeau des héros est le cœur des vivants, peu importent tes vingt mille statues, sans compter celles des églises : à tout ce pour quoi la France fut aimée, tu as donné ton visage inconnu. »
André Malraux
Discours prononcé à Rouen à l’occasion des fêtes de Jeanne d’Arc, le 31 mai 1964
« Soyons clairs, le progressisme et le wokisme ne s’imposent que par les faiblesses des responsables – économiques, politiques, médiatiques – qui par lâcheté n’ont pas le courage de s’y opposer. »
Jean-Yves Le Gallou
La société de propagande. Manuel de résistance au goulag mental, éditions La Nouvelle Librairie, coll. Cartouches, 2022
« [Richelieu] a interdit les duels. Il a fait une loi pour empêcher deux mâles adultes de se défier à coups d’épée, tu te rends compte ? L’homme occidental ne s’en est jamais remis. De là au congé paternité, ça s’est fait dans la foulée. »
Giuliano da Empoli
Le mage du Kremlin, éditions Gallimard, 2022
« Le courage ne s’exerce plus sur les champs de bataille, mais dans l’arène médiatique, dans l’arène intellectuelle, dans l’arène politique. Il n’est plus tant dans l’action que dans le dire. Le dire est l’action, le faire est le verbe. Telle est la performativité. Elle est la force entraînante du verbe, sa force agissante. Le verbe réalise lui-même ce qu’il énonce. La parole est alors créatrice, procréatrice, cocréatrice. Dire, c’est forcer l’inertie des choses. Les sortir de leur mutisme, de leur immobilisme. Dire, c’est produire de l’énergie collective, de l’enthousiasme. »
François Bousquet
Courage ! Manuel de guérilla culturelle, éditions La Nouvelle Librairie, 2019
« Pourquoi jouer sa peau ? Parce que la vie s’offre à ceux qui la jouent. Parce que le monde appartient à ceux qui prennent le risque de le perdre. Parce qu’il n’y a rien sans rien. Parce que là où il n’y a rien à perdre, il n’y a rien à gagner. Les risques sont à la hauteur des gains – ou des pertes. Mais en tout bien tout honneur, ils doivent être pris individuellement, faute de quoi ils seront ventilés sur les autres. »
François Bousquet
Courage ! Manuel de guérilla culturelle, éditions La Nouvelle Librairie, 2019
« Le courage civique a déserté les sphères dirigeantes. Or qu’est-ce qu’un pouvoir sans courage ? Un pouvoir faible avec les forts et dur avec les faibles, un pouvoir faible avec l’ennemi et dur avec l’ami, un pouvoir amical avec l’Autre et hostile avec le Même. »
François Bousquet
Courage ! Manuel de guérilla culturelle, éditions La Nouvelle Librairie, 2019
« Nous devons produire le plus possible de symboles ostentatoires. Ce sont les symboles qui sont mobilisateurs, qui dynamisent les discours, qui dynamitent les adversaires. »
François Bousquet
Courage ! Manuel de guérilla culturelle, éditions La Nouvelle Librairie, 2019