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Citations sur l'utopie

Ceux qui se font un principe de mépriser l’opinion…

« Ceux qui se font un prin­cipe de mépri­ser l’opinion com­mune aux hommes depuis les temps les plus anciens et de refaire la socié­té sur des bases nou­velles ne peuvent s’étonner de la réserve de ceux d’entre nous qui font plus de cré­dit au juge­ment constant de l’humanité qu’à leurs idées ; nous pen­sons en effet qu’il leur reste – à eux-mêmes comme à leurs pro­jets – à faire leurs preuves. »

Edmund Burke
Réflexions sur la Révo­lu­tion en France, 1790, Les Belles Lettres édi­teur, 2016

La servitude, la misère et le césarisme sont les précipices inévitables où conduisent tous les chemins socialistes…

« La ser­vi­tude, la misère et le césa­risme sont les pré­ci­pices inévi­tables où conduisent tous les che­mins socia­listes. Et pour­tant il semble inévi­table, l’effroyable régime. Il faut qu’un pays au moins le subisse pour l’enseignement de l’univers. Ce sera une de ces écoles expé­ri­men­tales, qui seules aujourd’hui peuvent éclai­rer les peuples qu’hallucinent les rêves de bon­heur déployés à leurs yeux par les prêtres de la nou­velle foi. Sou­hai­tons que ce ne soit pas un pays ami qui tente le pre­mier cette expérience. »

Gus­tave Le Bon
La Révo­lu­tion fran­çaise et la Psy­cho­lo­gie des révo­lu­tions, 1912, édi­tions La délé­ga­tion des siècles, 2021

La science-fiction de la seconde moitié du XXe siècle vise à faire rêver…

« La science-fic­tion de la seconde moi­tié du XXe siècle vise à faire rêver le monde libre” d’un ave­nir tech­no­lo­gi­que­ment radieux, au sor­tir de deux guerres mon­diales. Il s’agit essen­tiel­le­ment d’une pro­jec­tion de la puis­sance des États-Unis. Et en Europe, elle accom­pagne l’optimisme des Trente Glorieuses. »

Michel Geof­froy
Bien­ve­nue dans le meilleur des mondes. Quand la réa­li­té dépasse la science-fic­tion, édi­tions La Nou­velle Librai­rie, coll. Car­touches, 2023

Le progressisme est avant tout un récit…

« Le pro­gres­sisme est (…) avant tout un récit : celui qui donne un sens à l’histoire et consi­dère le pas­sé comme une période de per­di­tion, d’obscurantisme, et l’avenir comme l’annonce du para­dis ter­restre qu’il s’imagine pou­voir construire demain. Car demain, grâce à la science, l’homme éga­le­ra les dieux et réa­li­se­ra ses rêves les plus fous. »

Michel Geof­froy
Bien­ve­nue dans le meilleur des mondes. Quand la réa­li­té dépasse la science-fic­tion, édi­tions La Nou­velle Librai­rie, coll. Car­touches, 2023

La vision projective d’une planète « multiculturelle » est un rêve de Disneyland…

« La vision pro­jec­tive d’une pla­nète mul­ti­cul­tu­relle” est un rêve de Dis­ney­land, un erre­ment iré­nique. L’avenir appar­tient aux peuples, pas aux tri­bus. Le XXIe siècle sera un siècle d’affrontement eth­nique glo­bal, et les légions immi­grées en Europe pour­ront fort bien être les cin­quièmes colonnes” d’un Sud agressif. »

Guillaume Faye
L’Archéofuturisme. Tech­no-science et retour aux valeurs ances­trales, édi­tions L’Æncre, 1998 et 2011, édi­tions L’Æncre/La Nou­velle Librai­rie, coll. Ago­ra, 2023

Pourquoi une pensée « radicale » ? Parce qu’elle va jusqu’à la racine des choses…

« Pour­quoi une pen­sée radi­cale” ? Parce qu’elle va jusqu’à la racine des choses, c’est-à-dire jusqu’à l’os” : elle remet en cause la conception­ du monde sub­strac­tale de cette civi­li­sa­tion, l’égalitarisme, parce que ce der­nier, uto­pique et obs­ti­né, est en train, du fait de ses contra­dic­tions internes, de mener l’humanité à la bar­ba­rie et à l’horreur éco­lo-éco­no­mique. »

Guillaume Faye
L’Archéofuturisme. Tech­no-science et retour aux valeurs ances­trales, édi­tions L’Æncre, 1998 et 2011, édi­tions L’Æncre/La Nou­velle Librai­rie, coll. Ago­ra, 2023

Les utopies éthico-politiques démontrent, par leur théâtre d’ombres…

« Les uto­pies éthi­co-poli­tiques démontrent, par leur théâtre d’ombres, ou par l’allure paro­dique de leurs concré­ti­sa­tions, que la réa­li­té est rebelle à l’éthique pure” – cela fait par­tie des véri­tés de base. Un tel sys­tème idéal doit se gar­der une porte secrète par où le réel puisse entrer et sor­tir, ou bien se conten­ter d’un pres­tige de façade, voile rhé­to­rique jeté sur des inté­rêts fort tan­gibles ; à moins que l’idéal ne ronge une réa­li­té sociale qui lui est fon­ciè­re­ment étrangère. »

Arnold Geh­len
Morale et hyper­mo­rale, trad. Fran­çois Pon­cet, Paris, Kri­sis, 2023

L’Amérique n’a jamais manqué de violence…

« L’A­mé­rique n’a jamais man­qué de vio­lence, ni d’é­vé­ne­ments, ni d’hommes, ni d’i­dées, mais tout ça ne fait pas une his­toire. Octa­vio Paz a rai­son d’affirmer que l’Amé­rique s’est créée dans le des­sein d’é­chap­per à l’his­toire, d’é­di­fier une uto­pie à l’a­bri de l’his­toire, qu’elle y a en par­tie réus­si, et qu’elle per­siste aujourd’­hui dans ce des­sein. L’his­toire comme trans­cen­dance d’une rai­son sociale et poli­tique, comme vision dia­lec­tique et conflic­tuelle des socié­tés, ce concept-là n’est pas le leur – de même que la moder­ni­té, comme rup­ture ori­gi­nelle d’a­vec une cer­taine his­toire jus­te­ment, ne sera jamais le nôtre. »

Jean Bau­drillard
Amé­rique, édi­tions Gras­set, 1986, Le Livre de Poche, coll. Biblio essais, 1988

La Grande Guerre, cette catastrophe européenne…

« Le XXème siècle, nous le savons, est mort en 1989. Il aura duré soixante-dix ans. Il avait vu le jour entre 1914 et 1918, fils de l’horreur et de l’imposture. La Grande Guerre”, cette catas­trophe euro­péenne, fut déclen­chée et conduite par des bar­bons très conve­nables au nom des valeurs éter­nelles” de la per­sonne humaine, du droit, de la patrie et de la civi­li­sa­tion. Des tue­ries sans nom, la liqui­da­tion de géné­ra­tions entières de jeunes hommes, la nais­sance à l’Est de la plus féroce et de la plus absurde des tyran­nies, la des­truc­tion d’équilibres sécu­laires irrem­pla­çables, le char­cu­tage inique des nations d’Europe cen­trale pour com­plaire aux uto­pies ou aux ambi­tions de vision­naires éga­rés, sans oublier l’enfantement, vingt ans plus tard, d’un nou­vel holo­causte pire encore, voi­là de quoi avait accou­ché l’ère bour­geoise triom­phante, héri­tière satis­faite de 1789. »

Domi­nique Venner
Le Cœur rebelle, Les Belles Lettres, 1994, réédi­tion Pierre-Guillaume de Roux, 2014

Alors qu’est-ce que la déconstruction ?…

« Alors qu’est-ce que la décons­truc­tion ? Pour le dire d’une phrase, c’est un geste ico­no­claste de néga­tion radi­cale, qui fomente la sub­ver­sion de tout royaume, selon le mot de Der­ri­da, de façon à ce qu’il n’y ait plus de foyer légi­time ni du pou­voir ni du savoir. Pire : c’est le prin­cipe même de réa­li­té qu’elle sub­ver­tit de fond en comble — ce qui fait d’elle une uto­pie au sens où elle ne recon­naît pas le réel — pour rem­pla­cer ce der­nier par une expé­rience inédite d’in­gé­nie­rie sociale. »

Fran­çois Bousquet
Ce que nous sommes. Aux sources de l’identité euro­péenne, édi­tions Pierre Guillaume de Roux, 2018

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