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Thème

Citations sur la société

Il est évident que la cité est une réalité naturelle…

« Il est évident que la cité est une réa­li­té natu­relle et que l’homme est par nature un être des­ti­né à vivre en cité (ani­mal poli­tique) ; celui qui est sans cité est, par nature et non par hasard, un être ou dégra­dé ou supé­rieur à l’homme. »

Aris­tote
Poli­tique, Livre I‑2, IVe siècle avant notre ère, trad. Jean Aubon­net, édi­tions Gal­li­mard, coll. Tel, 1993

L’être humain possède une faculté, la faculté d’imitation…

« L’être humain pos­sède une facul­té, la facul­té d’i­mi­ta­tion, qui est de la plus grande uti­li­té du point de vue col­lec­tif et qui est on ne peut plus nui­sible du point de vue de l’in­di­vi­dua­tion. La vie psy­cho­lo­gique et sociale des groupes ne sau­rait se pas­ser de l’i­mi­ta­tion : sans elle, pas d’or­ga­ni­sa­tion des masses, pas d’État ni d’ordre pos­sible. Car ce n’est pas la loi qui fait l’ordre et la struc­ture sociale, mais bel et bien l’i­mi­ta­tion notion dans laquelle il faut inclure la sug­ges­ti­bi­li­té, la sug­ges­tion et la conta­gion mentale. »

Carl Gus­tav Jung
L’Âme et la Vie, recueil de textes, trad. Roland Cahen et Yves Le Lay, édi­tions Buchet-Chas­tel, 1963, Le Livre de Poche, coll. Réfé­rences, 1995

Forces du cosmos contre forces du chaos…

« (…) Forces du cos­mos contre forces du chaos, aux pre­mières cor­res­pon­dant tout ce qui est forme, ordre, loi, tra­di­tion au sens supé­rieur, hié­rar­chie spi­ri­tuelle, aux secondes les influences dis­sol­vantes, sub­ver­sives, dégra­dantes, qui cherchent à faire pré­va­loir l’inférieur sur le supé­rieur, la matière sur l’esprit, la quan­ti­té sur la qualité. »

Julius Evo­la
Les Hommes au milieu des ruines (Gli uomi­ni e le rovine), 1953, trad. Gérard Bou­lan­ger, édi­tions Par­dès, 1984

Les foules ne sont pas influençables par des raisonnements…

« Nous avons déjà mon­tré que les foules ne sont pas influen­çables par des rai­son­ne­ments, et ne com­prennent que de gros­sières asso­cia­tions d’idées. Aus­si est-ce à leurs sen­ti­ments et jamais à leur rai­son que font appel les ora­teurs qui savent les impres­sion­ner. Les lois de la logique ration­nelle n’ont aucune action sur elles. Pour convaincre les foules, il faut d’abord se rendre bien compte des sen­ti­ments dont elles sont ani­mées, feindre de les par­ta­ger, puis ten­ter de les modi­fier, en pro­vo­quant au moyen d’associations rudi­men­taires, cer­taines images sug­ges­tives ; savoir reve­nir au besoin sur ses pas, devi­ner sur­tout à chaque ins­tant les sen­ti­ments qu’on fait naître. Cette néces­si­té de varier son lan­gage sui­vant l’effet pro­duit au moment où l’on parle, frappe d’avance d’impuissance tout dis­cours étu­dié et pré­pa­ré. L’orateur sui­vant sa pen­sée et non celle de ses audi­teurs, perd par ce seul fait toute influence. »

Gus­tave Le Bon
Psy­cho­lo­gie des foules, 1937, édi­tions BoD – Books on Demand, 2018

Une foule n’a pas besoin d’être nombreuse…

« Une foule n’a pas besoin d’être nom­breuse pour que sa facul­té de voir cor­rec­te­ment soit détruite, et les faits réels rem­pla­cés par des hal­lu­ci­na­tions sans paren­té avec eux. Quelques indi­vi­dus réunis consti­tuent une foule, et alors même qu’ils seraient des savants dis­tin­gués, ils revêtent tous les carac­tères des foules pour les sujets en dehors de leur spé­cia­li­té. La facul­té d’observation et l’esprit cri­tique pos­sé­dés par cha­cun d’eux s’évanouissent. »

Gus­tave Le Bon
Psy­cho­lo­gie des foules, 1937, édi­tions BoD – Books on Demand, 2018

La vertu la plus haute…

« La ver­tu la plus haute. – À la pre­mière époque de l’humanité supé­rieure, c’est la bra­voure qui passe pour la plus haute des ver­tus, dans la deuxième, c’est la jus­tice, dans la troi­sième la mesure, dans la qua­trième la sagesse. À quelle époque vivons-nous ? À laquelle vis-tu ? »

Frie­drich Nietzsche
Humain, trop humain II (Men­schliches, All­zu­men­schliches), 1878, trad. Éric Blon­del, Ole Han­sen-Løve, Théo Ley­den­Bach, édi­tions Gar­nier-Flam­ma­rion, 2019

Il n’est pas dans la nature du Conservatisme de s’occuper de corriger la nature humaine…

« Il n’est pas dans la nature du Conser­va­tisme de s’occuper de cor­ri­ger la nature humaine ou de la façon­ner confor­mé­ment à une cer­taine concep­tion idéale. Le Conser­va­tisme tente de com­prendre com­ment les socié­tés fonc­tionnent et de leur offrir les condi­tions néces­saires pour y réussir. »

Roger Scru­ton
De l’urgence d’être conser­va­teur (How to be a Conser­va­tive), 2014, trad. Læti­tia Strauch-Bonart, édi­tions l’Artilleur, coll. Inter­ven­tions, 2014

C’est le secret de la vie…

« C’est le secret de la vie que trouve spon­ta­né­ment la foule. »

Mau­rice Barrès
Le Culte du Moi : Le Jar­din de Béré­nice, Éd. Émile-Paul, Paris, 1910

Je m’intéresse moins à la politique quotidienne qu’à la métapolitique…

« Je m’intéresse moins à la poli­tique quo­ti­dienne qu’à la méta­po­li­tique. C’est-à-dire aux influences sur la sen­si­bi­li­té géné­rale, le cli­mat moral et cultu­rel. La méta­po­li­tique est peut-être, d’ailleurs, le vrai che­min du pou­voir dans les socié­tés avan­cées. Elle est, en tout cas, le lieu de sourdes et grandes batailles. Cette guerre est la mienne. Il faut de la guerre dans une vie. Et si la misère est de n’avoir qu’une vie, mettons‑y du moins plu­sieurs existences. »

Louis Pau­wels
Com­ment devient-on ce que l’on est ?, édi­tions Stock, 1978

Mes choix profonds n’étaient pas d’ordre intellectuel mais esthétique…

« Mes choix pro­fonds n’étaient pas d’ordre intel­lec­tuel mais esthé­tique. L’important pour moi n’était pas la forme de l’État — une appa­rence — mais le type d’homme domi­nant la socié­té. Je pré­fé­rais une répu­blique où l’on culti­vait le sou­ve­nir de Sparte à une monar­chie vau­trée dans le culte de l’argent. Il y avait dans ces sim­pli­fi­ca­tions un grand fond de véri­té. Je crois tou­jours aujourd’hui que ce n’est pas la loi qui est garante de l’homme, mais la qua­li­té de l’homme qui garan­tit la loi. »

Domi­nique Venner
Le Cœur rebelle, Les Belles Lettres, 1994, réédi­tion Pierre-Guillaume de Roux, 2014

Notre folie est plus discrète, mais plus profonde…

« Monde d’impuissants ! On feint de dénon­cer l’érotisme moderne, mais nous sommes loin des luxueuses orgies de Rome, où une socié­té déchaî­née, ivre de la chute, allait au moins jusqu’au bout de ses folies et de ses vices. Notre folie est plus dis­crète, mais plus pro­fonde. Un homme capable de res­ter durant des heures à plier et déplier une jambe ou à tapo­ter une machine à sous me paraît fina­le­ment dans un état de démence beau­coup plus avan­cé qu’un débau­ché ou un ivrogne. Ceux-là cherchent au moins des remèdes, des tech­niques de béatitudes. »

Jean-René Hugue­nin
Une autre jeu­nesse, édi­tions du Seuil, 1965, Points édi­tions, coll. Signa­tures, 2012

La communauté des croyants conçue comme un bloc où l’individu n’existe pas…

« (L’Oumma) C’est la com­mu­nau­té des croyants conçue comme un bloc où l’individu n’existe pas. Tout l’oppose à la notion phi­lo­so­phique de per­sonne” qui fonde notre socié­té. La per­sonne est défi­nie par le tho­misme comme un être libre et auto­nome qui pense, qui entre­tient des rela­tions avec autrui et qui est capable de don­ner un sens moral à ses actes. Dans l’islam Cha­cun est le ber­ger de tous” (sahis Mus­lim et Bukha­ri) et cela entraîne une déres­pon­sa­bi­li­sa­tion des indi­vi­dus et une socié­té de sur­veillance. »

Alain de Peretti
L’islam sans voile, édi­tions La Nou­velle Librai­rie, coll. Car­touches, 2021

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