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Citations sur la famille
Nous luttons pour que les hommes restent fidèles…
« Nous luttons pour que les hommes restent fidèles à leur nature profonde, pour qu’ils s’épanouissent dans tous les domaines, pour qu’ils continuent à former des communautés « à l’échelle humaine », de la famille à l’Europe, de l’usine à la région. Nous luttons contre le temps des robots que nous préparent ensemble les techniciens du monde communiste et ceux du monde capitaliste. Nous refusons « les temps modernes » parce qu’ils procèdent d’une même vision illusoire et irréelle. »
Jean Mabire
La torche et le glaive, éditions Libres opinions, 1994
Je suis d’ici, et non d’ailleurs…
J’ai sous les yeux le visage du héros…
« J’ai sous les yeux le visage du héros dont les gènes sont en moi. »
Vladimir Volkoff reconnaissant son grand-père officier blanc sur une photographie de 1915
Cité par Christopher Gérard in Quolibets – Journal de lecture, Éditions L’Âge d’Homme, 2013
Dans le courant des IXe et Xe siècles, les invasions barbares…
« Dans le courant des IXe et Xe siècles, les invasions barbares sur le territoire de l’ancienne Gaule avaient multiplié massacres et destructions : hordes sauvages se succédant les unes aux autres comme les flots écumeux d’un Océan démonté ; invasions sarrasines qui couvrent le Midi de la France, tandis que les Hongrois foulent les marches de l’Est. Par les fleuves arrivent les Normands, jusqu’au centre du pays, « nageant par l’Océan en manière de pirates ». « Ces étrangers, écrit le chroniqueur Richer, se livraient aux plus cruels sévices ; ils saccageaient villes et villages et ravageaient les champs ; ils brûlaient les églises ; puis ils repartaient en emmenant une foule de captifs ». Dans le courant des IXe et Xe siècles de notre ère, toutes les villes de France furent détruites : toutes. Imagine-t-on les égorgements, les déprédations que contient un pareil fait ? […] Alors se fit, dans l’anarchie, le travail de reconstruction sociale où se forma la nation française ; elle se forma autour de la seule force organisée qui fût demeurée intacte, sous le seul abri que rien ne peut renverser, parce qu’il a ses fondements dans le cœur humain : la famille. Parmi la tourmente, la famille se fortifia, elle prit plus de cohésion. Autour du chef de famille, « cap d’hostel » diront les méridionaux, se groupèrent les rejetons des branches cadettes. Ainsi la famille grandit, devint un petit État. De génération en génération, elle accrut son action sociale jusqu’à en faire une action politique et avec le temps, de grande envergure ; tant et tant qu’elle en arriva à former l’État lui-même par la transformation progressive en institutions publiques de ses institutions privées. Telle a été l’origine à la fois humble et grandiose, simple et magnifique, modeste et glorieuse, de ce qu’on appelle aujourd’hui la France. Ce travail immense et d’une inimaginable puissance et activité, se fit dans le courant des IXe-XIe siècles, les plus grands de notre histoire. Au XIIe siècle, la France est faite par des institutions que le peuple s’est données lui-même, puisant leur sève dans son propre sang : chaque détail en répond à ses fins, chaque institution a son but, tandis que la pratique, en ses manifestations multiples et diverses, s’adapte naturellement au génie national. »
Frantz Funck-Brentano
La Renaissance, éditions Fayard, 1935
Un héroïsme sans drapeaux ni tambours…
« Un héroïsme sans drapeaux ni tambours. Semblable à l’enfantement, il se manifeste dans le silence du quotidien et des tâches sacrées par lesquelles, chaque jour, les femmes font renaître la vie au sein d’un foyer. Oui, il y a une sacralité des gestes quotidiens des femmes, parce que ces gestes renouvellent la vie par les travaux de la maison, le soir aux enfants, la préparation des repas, l’attention à la toilette, toutes choses par lesquelles un foyer existe ou non, et par lesquelles la transmission de la tradition s’effectue par exemplarité. »
Dominique Venner
Le Choc de l’histoire, Via Romana, 2011
Un homme n’existe et n’a de signification…
« Un homme n’existe et n’a de signification qu’à travers son clan, son peuple, sa cité. »
Dominique Venner
Histoire et tradition des Européens, Éditions du Rocher, coll. Histoire, 2002
Partout où elle a pris le pouvoir, la bourgeoisie a foulé…
« Partout où elle a pris le pouvoir, la bourgeoisie a foulé aux pieds les relations féodales, patriarcales et idylliques. Tous les liens complexes et variés qui unissaient l’homme féodal à ses supérieurs naturels, elle les a brisés sans pitié pour ne laisser subsister d’autre lien, entre l’homme et l’homme, que le froid intérêt, les dures exigences du paiement au comptant. Elle a noyé les frissons sacrés de l’extase religieuse, de l’enthousiasme chevaleresque, de la sentimentalité traditionnelle, dans les eaux glacées du calcul égoïste. Elle a fait de la dignité personnelle une simple valeur d’échange… La bourgeoisie a dépouillé de leur auréole toutes les activités qui passaient jusque-là pour vénérables et qu’on considérait avec un saint respect. Le médecin, le juriste, le prêtre, le poète, le savant, elle en a fait des salariés à ses gages. La bourgeoisie a déchiré le voile de sentimentalité qui recouvrait les relations de famille et les a réduites à n’être que de simples rapports d’argent… La bourgeoisie ne peut exister sans révolutionner constamment les instruments de production, ce qui veut dire les conditions de la production, c’est-à-dire les rapports sociaux… Ce bouleversement continuel de la production, ce constant ébranlement de tout le système social, cette agitation et cette insécurité perpétuelle distinguent l’époque bourgeoise de toutes les précédentes… Tout ce qui avait solidité et permanence s’en va en fumée, tout ce qui était sacré est profané, et les hommes sont forcés enfin d’envisager leurs conditions d’existence et leurs rapports réciproques avec des yeux désabusés… La bourgeoisie a soumis la campagne à la ville, elle a subordonné les peuples de paysans aux peuples de bourgeois… »
Karl Marx et Friedrich Engels
Le Manifeste du parti communiste (Manifest der kommunistischen Partei), 1848, trad. Émile Bottigelli, éditions Flammarion, 1998
Dans l’acte d’engendrer, [le père] célèbre un mystère…
« Dans l’acte d’engendrer, [le père] célèbre un mystère à lui-même inconnu. Son apport personnel peut s’y engloutir. Il est, par exemple, possible que nous ressemblions à un oncle ou à un aïeul lointain plus qu’à lui. Les généalogistes, et aussi les biologistes, ont l’habitude de telles surprises ; souvent, elles font éclater leur système. Le bagage de l’hérédité n’a pas de limites ; il remonte jusqu’au monde de l’inanimé. Il peut surgir de cette mer des êtres dont l’espèce s’est depuis longtemps éteinte. »
Ernst Jünger
Eumeswil, 1977, trad. Henri Plard, éditions La Table Ronde, coll. Vermillon, 1978.
Les deux mots qui reviennent sans doute le plus souvent…
« Les deux mots qui reviennent sans doute le plus souvent dans les vieilles chroniques européennes ce sont ceux de volonté et d’honneur. L’espoir, par contre, n’a pas de sens. Ce qui compte, c’est d’accomplir ce qui doit être accompli et non pas ce qui doit aboutir à un succès.
Je retrouvais dans toute cette morale de l’antique Hyperborée un certain goût pour les causes désespérées. Une attitude de perpétuel défi, où le goût du risque s’exaltait jusqu’à dépasser toutes les limites du possible. Les guerriers spartiates de Léonidas aux Thermopyles restent, en ce sens, de purs Hyperboréens. Le bien s’identifie avec l’action d’éclat, qui prend une valeur en soi-même. Ce qui compte, ce n’est pas le plaisir, mais le devoir. Non pas la soumission à un autre que soi-même mais la liberté de s’imposer une conduite conforme à l’imprescriptible honneur de sa lignée et de son clan. »
Jean Mabire
Thulé : le soleil retrouvé des Hyperboréens, éditions Robert Laffont, 1978, éditions Pardès, 2002
La seule vérité est de se tenir debout quoi qu’il arrive…
« La seule vérité est de se tenir debout quoi qu’il arrive, de faire face à l’absurdité du monde pour lui donner une forme et un sens, de travailler et de se battre si l’on est un homme, d’aimer si l’on est une femme. »
Dominique Venner
Le Cœur rebelle, Les Belles Lettres, 1994, réédition Pierre-Guillaume de Roux, 2014
Nous nous retrouvâmes dans une salle pleine à craquer…
« Nous nous retrouvâmes dans une salle pleine à craquer de jeunes de notre âge. Sur la scène, l’un deux jouait de l’accordéon. Et tous se mirent à chanter. Ce fut pour moi un choc fantastique que cette brutale révélation d’une communauté vivante, d’une patrie interdite dont le ciment était culturel avant d’être politique. En un éclair, je compris que Nation et État peuvent ne pas coïncider. Et aussi qu’un peuple est indestructible tant qu’il existe, dans de multiples foyers, une manière de vivre qui n’est pas celle du « pays légal » pour reprendre une vieille formule maurrassienne. »
Jean Mabire
La Varende entre nous, éditions Présence de La Varende, 1999
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