« Les plus beaux présents des dieux sont gratuits. »
Ernst Jünger
Sur les falaises de marbre (Auf den Marmorklippen) 1939, trad. Henri Thomas, éditions Gallimard 1942, coll. L’Imaginaire, 2017
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« Les plus beaux présents des dieux sont gratuits. »
Ernst Jünger
Sur les falaises de marbre (Auf den Marmorklippen) 1939, trad. Henri Thomas, éditions Gallimard 1942, coll. L’Imaginaire, 2017
« Ce n’est pas par des paroles que s’engagent les décisions, mais seulement par le travail. »
Martin Heidegger
Qu’est-ce qu’une chose ? (Die Frage nach dem Ding), 1935 – 1936, trad. Jean Reboul et Jacques Taminiaux, éditions Gallimard, 1971, coll. TEL, 1988
« C’est aux âmes les plus spirituelles, en admettant qu’elles soient les plus courageuses, qu’il est donné de vivre les tragédies les plus douloureuses : mais c’est bien pour cela qu’elles tiennent la vie en honneur, parce qu’elle leur oppose son plus grand antagonisme. »
Friedrich Nietzsche
Crépuscule des idoles ou Comment on philosophe avec un marteau (Götzen-Dämmerung oder wie man mit dem Hammer philosophiert), 1888, trad. Patrick Wotling, éditions Garnier-Flammarion, 2005
« Telles sont les caves au-dessus desquelles s’élèvent les fiers châteaux de la tyrannie et c’est au-dessus d’elles que nous voyons monter l’encens de leurs fêtes : puantes cavernes d’un genre sinistre, où de toute éternité l’engeance réprouvée se délecte lugubrement à souiller la liberté et la dignité humaine. »
Ernst Jünger
Sur les falaises de marbre (Auf den Marmorklippen) 1939, trad. Henri Thomas, éditions Gallimard 1942, coll. L’Imaginaire, 2017
« Croyez-moi ! Le secret pour récolter la plus grande fécondité, la plus grande jouissance de l’existence, consiste à vivre dangereusement. »
Friedrich Nietzsche
Le Gai Savoir (Die fröhliche Wissenschaft, la gaya scienza), 1882, trad. Patrick Wotling, éditions Garnier-Flammarion, 2007
« On remarquait en lui le trait de la grandeur héréditaire, et ce trait contraire aussi que la terre imprime sur tout héritage – car l’héritage est la richesse des morts. »
Ernst Jünger
Sur les falaises de marbre (Auf den Marmorklippen) 1939, trad. Henri Thomas, éditions Gallimard 1942, coll. L’Imaginaire, 2017
« Ce qui veut tomber, il ne faut pas le retenir ; il faut encore le pousser. »
Friedrich Nietzsche
cité par Robert Dun in Le Grand suicide, éditions du Crève-Tabous, 1984
« Les temps de crise ramènent toujours ce fait d’expérience : la volonté d’un seul a plus de vitesse et d’efficacité que celle d’une assemblée, surtout lorsqu’il faut assurer la marche des grands appareils. »
Ernst Jünger
Le nœud gordien (Der Gordische Knoten), 1953, trad. Henri Plard, Christian Bourgois éditeur, 1981
« Et ouvertement je vouais mon cœur à la terre grave et souffrante, et souvent, dans la nuit sacrée, je lui promis de l’aimer fidèlement jusqu’à la mort, sans peur, avec son lourd fardeau de fatalité, et de ne mépriser aucune de ses énigmes. »
Friedrich Hölderlin
La Mort d’Empédocle (Der Tod des Empedokles), inachevé, 1798, trad. Eloi Recoing, éditions Actes Sud, coll. Babel, 2004
« Thucydide est la grande somme, la dernière révélation de cet esprit des réalités fort, sévère et dur que les anciens Hellènes avaient dans l’instinct. Le courage devant la réalité distingue en dernière instance des natures comme Thucydide et Platon : Platon est lâche devant la réalité, – par conséquent il se réfugie dans l’idéal ; Thucydide est maître de soi, donc il est aussi maître des choses… »
Friedrich Nietzsche
Crépuscule des idoles ou Comment on philosophe avec un marteau (Götzen-Dämmerung oder wie man mit dem Hammer philosophiert), 1888, trad. Patrick Wotling, éditions Garnier-Flammarion, 2005
« Nous vivions dans l’insolence de notre force et fréquentions la table des puissants de ce monde. […] Il est des temps de décadence, où s’efface la forme en laquelle notre vie profonde doit s’accomplir. Arrivés dans de telles époques, nous vacillons et trébuchons comme des êtres à qui manque l’équilibre. Nous tombons de la joie obscure à la douleur obscure, le sentiment d’un manque infini nous fait voir pleins d’attraits l’avenir et le passé. Nous vivons ainsi dans des temps écoulés ou dans des utopies lointaines, cependant que l’instant s’enfuit. Sitôt que nous eûmes conscience de ce manque, nous fîmes effort pour y parer. Nous languissions après la présence, après la réalité, et nous serions précipités dans la glace, le feu ou l’éther pour nous dérober à l’ennui. Comme toujours, là où le doute s’accompagne de plénitude, nous fîmes confiance à la force, et n’est-elle pas l’éternel balancier qui pousse en avant les aiguilles, indifférente au jour et à la nuit ? Nous nous mîmes donc à rêver de force et de puissance, et des formes qui, s’ordonnant intrépidement, marchent l’une sur l’autre dans le combat de la vie, prêtes au désastre comme au triomphe. »
Ernst Jünger
Sur les falaises de marbre (Auf den Marmorklippen) 1939, trad. Henri Thomas, éditions Gallimard 1942, coll. L’Imaginaire, 2017
« Ils comprirent subitement qu’un nouveau vouloir demande de nouvelles lois, des lois qui se formulaient dans les cerveaux inlassablement en travail de ces lutteurs solitaires, et qui les chargeaient d’une si monstrueuse responsabilité que seuls pouvaient l’assumer ceux qui étaient disposés à se donner sans restriction. […] Ce sont les hommes qui décident et non pas les faits. »
Ernst von Salomon
Les Réprouvés (Die Geächteten), 1930, trad. Andhrée Vaillant et Jean Kuckenberg, éditions Plon, coll. Feux croisés, 1931