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Maurice Barrès

Maurice Barrès, né le 19 août 1862 à Charmes (Vosges) et mort le 4 décembre 1923 à Neuilly-sur-Seine (Seine), est un écrivain et homme politique français, figure de proue du nationalisme français. Le premier axe de sa pensée est « le culte du Moi » : Barrès affirme que notre premier devoir est de défendre notre moi contre les « Barbares », c'est-à-dire contre tout ce qui risque de l'affaiblir dans l'épanouissement de sa propre sensibilité. Le second axe est résumé par l'expression « La terre et les morts » qu'approfondissent les trois volumes du Roman de l'énergie nationale : Les Déracinés (1897), L'Appel au soldat (1900) et Leurs Figures (1902) qui témoignent de l'évolution de Maurice Barrès vers le nationalisme républicain et le traditionalisme, l'attachement aux racines, à la famille, à l'armée et à la terre natale. Il est resté l'un des maîtres à penser de la droite nationaliste durant l'entre-deux-guerres.

Découvrez 32 citations de Maurice Barrès

Tout ce récit n’est que l’instant où le problème de la vie…

« Tout ce récit n’est que l’instant où le pro­blème de la vie se pré­sente à moi avec une grande clar­té. Puisqu’on a dit qu’il ne faut pas aimer en paroles mais en œuvres, après l’élan de l’âme, après la ten­dresse du cœur, le véri­table amour serait d’agir.
Toi seul, ô mon maître, m’ayant for­ti­fié dans cette agi­ta­tion sou­vent dou­lou­reuse d’où je t’implore, tu sau­rais m’en entre­te­nir le bien­fait, et je te sup­plie que par une suprême tutelle, tu me choi­sisses le sen­tier où s’accomplira ma destinée.
Toi seul, ô maître, si tu existes quelque part, axiome, reli­gion ou prince des hommes. »

Mau­rice Barrès
Le Culte du Moi. Sous l’œil des Bar­bares, Éd. Émile-Paul, Paris, 1910

Dans une patrie, il faut ce point fixe : une conscience…

« Dans une patrie, il faut ce point fixe : une conscience, non pas immuable, mais qui s’analyse et qui évo­lue, en ne per­dant ni sa tra­di­tion, ni le sens de sa tra­di­tion. (…) Sur cette haute terre, il est beau que soit ins­tal­lé le Pan­théon, essai d’un culte qu’il fau­drait rendre aux grandes ombres. Le voi­là, le point suf­fi­sant de cen­tra­li­sa­tion. Une chaire suprême, un cime­tière et des génies font l’essentiel de la patrie. »

Mau­rice Barrès
Les déra­ci­nés, Biblio­thèque-Char­pen­tier, Eugène Fas­quelle Édi­teur, 1897

La formation de l’âme ! C’est la grande affaire…

« La vieille église vous inté­resse pour ce qu’elle apporte à la for­ma­tion de l’âme. La for­ma­tion de l’âme ! C’est la grande affaire, une affaire qui importe à chaque indi­vi­du et à la civi­li­sa­tion. Cha­cun de nous trouve dans l’é­glise son maxi­mum de ren­de­ment de l’âme. L’en­semble de nos églises et de nos monu­ments d’archi­tec­ture reli­gieuse consti­tue un tré­sor national. »

Mau­rice Barrès
La grande pitié des églises de France, 1914, Émile-Paul Frères, Éditeurs

La Terre nous parle…

« La Terre nous parle. C’est en elle que s’enracine la conscience col­lec­tive : Les ancêtres ne nous trans­mettent inté­gra­le­ment l’héritage accu­mu­lé de leurs âmes que par la per­ma­nence de l’action ter­rienne.” L’apologie de la Terre et des Morts, exalte l’attachement aux racines, à la famille, à l’armée et à la terre natale. »

Mau­rice Barrès
La Terre et les Morts, troi­sième confé­rence, La Patrie fran­çaise, 1899

Nos déesses, nos vertus lorraines…

« Je me livre aux immenses mou­ve­ments doux de la terre de Lor­raine, je contemple ses vil­lages égayés d’arbres à fruits, des petits bois de hêtres, de charmes et de chênes, je m’enivre de sa lumière douce et noble qui met sur les pre­miers plans des cou­leurs de mira­belle et, sur les loin­tains, un mys­tère d’opale, de jeu­nesse et de silence. Je dis­tingue dans la prai­rie les éphé­mères col­chiques vio­lets, dans la plaine les graves vil­lages sécu­laires et, sur l’horizon, nos déesses, nos ver­tus lor­raines, Pru­dence, Loyau­té, Finesse, qui sont des per­sonnes immortelles. »

Mau­rice Barrès
La grande pitié des églises de France, 1914, Émile-Paul Frères, Éditeurs

Rattachons les idées au sol…

« Rat­ta­chons les idées au sol, fon­dons la poli­tique française sur l’histoire de France et pour arri­ver à bien vivre sur un point du ter­ri­toire, pro­pa­geons une vue exacte sur la nation. »

Mau­rice Barrès
La Terre et les Morts, troi­sième confé­rence, La Patrie fran­çaise, 1899

Notre patriotisme n’a rien d’idéaliste, de philosophique…

« Nous, Lor­rains, nous ne sommes pas Français, parce que la France est la fille aînée de l’Église” ni parce qu’elle a four­ni au monde la Déclaration des Droits de l’Homme”, nous n’avons pas adhéré à la Patrie comme à un esprit, comme à un ensemble de prin­cipes. En fait, nous sommes venus à la France parce que nous avions besoin d’ordre et de paix et que nous ne pou­vions pas en trou­ver ailleurs. Notre patrio­tisme n’a rien d’idéaliste, de phi­lo­so­phique ; nos pères étaient fort réalistes. Et pour­tant il est bien exact que nous ten­dions vers la France plutôt que vers l’Allemagne, parce que celle-là est une nation catho­lique, et c’est encore vrai que les conquêtes civiles de la Révolution et les gloires mili­taires de l’Empire ont gagné le cœur de notre popu­la­tion. Ain­si, notre patrio­tisme est fait de tous les éléments que les dia­lec­ti­ciens s’efforcent de main­te­nir séparés et en opposition. »

Mau­rice Barrès
La Terre et les Morts, troi­sième confé­rence, La Patrie fran­çaise, 1899

Quand les clochers seront effondrés et les statues saintes exilées…

« Quand les clo­chers seront effon­drés et les sta­tues saintes exi­lées auprès des Dianes et des Mer­cures gal­lo-romains dans les salles pous­sié­reuses de nos musées dépar­te­men­taux, une géné­ra­tion sur­gi­ra, qui vou­dra rele­ver les temples de l’âme dans nos vil­lages fran­çais. Nos églises sont au pre­mier rang de nos richesses de civi­li­sa­tion. Nous les avons reçues de nos aïeux, nous devons les trans­mettre à nos fils, nous n’avons pas à nous lais­ser étour­dir par ceux qui les déclarent inutiles. Il n’est pas pos­sible que de si grandes choses, qui inté­ressent l’histoire et l’âme de la France, soient sacri­fiées igno­ble­ment. Les églises appar­tiennent au catho­li­cisme et à la France. »

Mau­rice Barrès
La grande pitié des églises de France, 1914, Émile-Paul Frères, Éditeurs

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