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Citations sur l'identité

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L’identité, socle de la cité

La croissance du désert est à chercher…

« La crois­sance du désert est à cher­cher non pas tant dans sa réa­li­té afri­caine ou aus­tra­lienne, que dans la sur­po­pu­la­tion déspi­ri­tua­li­sée, anes­thé­siée, condi­tion­née par la mon­dia­li­sa­tion télé­vi­suelle et qui ne sait pas, ne veut pas savoir que le diable veille sur elle, et qu’elle regarde le monde par les yeux du Démon. »

Richard Millet
L’opprobre. Essai de démo­no­lo­gie, édi­tions Gal­li­mard, 2008

Alors que l’on croyait le peuple naturellement attaché à l’émancipation…

« Décep­tion inat­ten­due et cruelle : alors que l’on croyait le peuple natu­rel­le­ment atta­ché à l’é­man­ci­pa­tion (étant l’op­pri­mé et la vic­time dans l’his­toire, il ne pou­vait être que com­plice de cette idéo­lo­gie qui le déli­vrait), voi­là qu’en masse il s’a­vise de jouer le traître et de prendre la défense de l’en­ra­ci­ne­ment. Même décep­tion que celle qui advint à Lénine en son temps. On ne se demande pas pour­quoi cette félo­nie. Mais bien plu­tôt, on pense que l’on a affaire à un mau­vais peuple, et l’é­lite com­mence à l’a­go­nir d’in­jures en le décri­vant comme un ramas­sis d’apostats. »

Chan­tal Delsol
Popu­lisme, les demeu­rés de l’his­toire, édi­tions du Rocher, 2015

De l’immigration obligatoire…

« De l’immigration obli­ga­toire à la migra­tion des indi­gènes, chas­sés de chez eux, il n’y a qu’un pas. Né gau­lois, de souche fran­çaise, le pauvre bougre devien­dra demain deman­deur d’asile en France. Dépos­sé­dé de son titre de séjour sur la terre de ses ancêtres ? »

Phi­lippe de Villiers
Les cloches son­ne­ront-elles encore demain ?, Albin Michel, 2016

L’expression de la frontière est une question travaillée par nombre de peintres…

« L’expression de la fron­tière est une ques­tion tra­vaillée par nombre de peintres euro­péens depuis le XVe siècle. Pour­quoi ? Tout sim­ple­ment parce que la repré­sen­ta­tion de l’espace, et de l’expérience de l’espace, condi­tionne dans nos cultures toutes les figures dyna­miques du soi et du non-soi, du l’identité et de l’altérité. Il n’y a pas d’identité sans alté­ri­té, et cette dua­li­té est la condi­tion même d’une repré­sen­ta­tion. Une fron­tière, en son essence, n’est pas la marque d’une exclu­sion mais celle d’une rela­tion, d’un lien entre un ici et un ailleurs. »

Jean-Fran­çois Gautier
Les fron­tières : un besoin vital face à la méta­phy­sique de l’illimité, allo­cu­tion au sixième col­loque de l’Institut Iliade, Paris, Mai­son de la Chi­mie, 6 avril 2019

Il ne me tarde pas de retrouver la société des professeurs…

« Il ne me tarde pas de retrou­ver la socié­té des pro­fes­seurs. Les pay­sans sont beau­coup plus agréables et même plus intéressants. »

Mar­tin Heidegger
Cor­res­pon­dance avec Karl Jas­pers (1920 – 1963), trad. Pas­cal David et Claude-Nico­las Grim­bert, édi­tions Gal­li­mard, coll. Biblio­thèque de Phi­lo­so­phie, 1997

Les Français ont sous leurs pieds…

« Les Fran­çais ont sous leurs pieds le sol qui contient pro­por­tion­nel­le­ment aux vivants le plus grand nombre de morts : 15 mil­liards de tombes pèsent plus lourd que 50 mil­lions de vivants. »

Pierre Chau­nu
His­toire des sen­si­bi­li­tés des Fran­çais à la France, Robert Laf­font, 1982

À entendre les chants et à admirer les danses des Flamands comme des Bretons…

« À entendre les chants et à admi­rer les danses des Fla­mands comme des Bre­tons, je res­sen­tis le ter­rible manque de ce que l’écrivain Saint-Loup devait nom­mer une patrie char­nelle”. Brus­que­ment, sur cette terre du Vexin, j’avais la cer­ti­tude que rien ne pou­vait s’entreprendre qui ne fut pla­cé sous le double signe d’une terre et d’un peuple. Pour moi, désor­mais, ce ne pou­vait être que la Nor­man­die et rien d’autre. »

Jean Mabire
La Varende entre nous, édi­tions Pré­sence de La Varende, 1999 (révé­la­tion lors du Sol­stice de Mar­que­mont le 19 juin 1948)

Le passé, notre passé, a peut-être bien des aspects sombres…

« Le pas­sé, notre pas­sé, a peut-être bien des aspects sombres. Il a été le lieu de bien des crimes et bien des sot­tises. Mais il a, à tout le moins, un double mérite : d’une part, il a exis­té, alors que nul ne sait si le futur exis­te­ra ; d’autre part, ce qui est plus impor­tant : il nous a pro­duits, nous qui nous pla­çons à son égard en posi­tion de juges. »

Rémi Brague
Modé­ré­ment moderne, édi­tions Flam­ma­rion, 2014

Cette idée d’un bien à sauver…

« Cette idée d’un bien à sau­ver et à trans­mettre est à la base du code d’honneur pay­san. Elle s’oppose à toutes les ten­ta­tions de l’individualisme : l’homme, anneau dans une chaîne, sent obs­cu­ré­ment qu’il doit résis­ter jus­qu’au bout pour que la chaîne ne se brise pas. C’est cet ins­tinct de conti­nui­té qui courbe jus­qu’à la mort le vieux pay­san sur la terre et lui ins­pire cette hor­reur qua­si phy­sique de tom­ber à la charge de ses enfants ou de ses proches. Et c’est de lui que pro­cède aus­si ce savoir-vivre dont la déli­ca­tesse et la pro­fon­deur débordent à l’infini le savoir-faire. Tout dans la conduite de l’existence, depuis le menu quo­ti­dien jus­qu’au choix d’une épouse, est domi­né par ce sen­ti­ment du patri­moine qui, comme le flam­beau ambu­lant des cou­reurs antiques, lie l’individu à son rang et le trans­porte au-delà de lui-même. »

Gus­tave Thibon
Pay­sages du Viva­rais, 1949

Il est évident que nous changeons d’époque…

« Il est évident que nous chan­geons d’é­poque. Il faut faire notre bilan. Nous avons un héri­tage, lais­sé par la nature et par nos ancêtres. Des pay­sages ont été des états d’âme et peuvent encore l’être pour nous-mêmes et ceux qui vien­dront après nous ; une his­toire est res­tée ins­crite dans les pierres des monu­ments ; le pas­sé ne peut pas être entiè­re­ment abo­li sans assé­cher de façon inhu­maine tout ave­nir. Les choses se trans­forment sous nos yeux avec une extra­or­di­naire vitesse. Et on ne peut pas tou­jours pré­tendre que cette trans­for­ma­tion soit un pro­grès. Nos « belles » créa­tions se comptent sur les doigts d’une main, nos « des­truc­tions » sont innombrables. »

Jean Gio­no
La Chasse au bon­heur, édi­tions Gal­li­mard, 1988

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