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Thème

Citations sur l'amour

Je me souviens de l’atelier de mon père…

« Je me sou­viens de l’a­te­lier de mon père. Je ne peux pas pas­ser devant l’échoppe d’un cor­don­nier sans croire que mon père est encore vivant, quelque part dans l’au-delà du monde, assis devant une table de fer­mée, avec son tablier bleu, son tran­chet, ses ligneuls, ses alènes, en train de faire des sou­liers en cuir d’ange pour quelque dieu à mille pieds. »

Jean Gio­no
Jean le Bleu, 1932, Édi­tions Gras­set, coll. Les cahiers rouges, 2005

Je vouais mon cœur à la terre grave et souffrante…

« Et ouver­te­ment je vouais mon cœur à la terre grave et souf­frante, et sou­vent, dans la nuit sacrée, je lui pro­mis de l’aimer fidè­le­ment jusqu’à la mort, sans peur, avec son lourd far­deau de fata­li­té, et de ne mépri­ser aucune de ses énigmes. »

Frie­drich Hölderlin
La Mort d’Empédocle (Der Tod des Empe­dokles), inache­vé, 1798, trad. Eloi Recoing, édi­tions Actes Sud, coll. Babel, 2004

On marche une certaine nuit…

« On marche une cer­taine nuit de l’année dans la neige, laquelle est cra­quante, sous les étoiles, vers des mai­sons de bois illu­mi­nées. Et si tu entres dans leur lumière après ta route et colles ton visage aux car­reaux, tu découvres de cette clar­té qu’elle vient d’un arbre. Et l’on te dit que c’est une nuit qui a le goût des jouets de bois ver­nis et une odeur de cire. Et l’on te dit des visages de cette nuit-là qu’ils sont extra­or­di­naires. Car ils sont l’attente d’un miracle. Et tu vois tous les vieux qui fixent les yeux des enfants, et se pré­parent à de grands bat­te­ments de cœur. Car il va pas­ser dans ces yeux d’enfants quelque chose d’insaisissable qui n’a point de prix. Car tu as bâti toute l’année par l’attente et sur­tout par tes airs enten­dus et tes allu­sions secrètes et l’immensité de ton amour. »

Antoine de Saint-Exupéry
Cita­delle, édi­tions Gal­li­mard, coll. Blanche, 1948, coll. Folio, 2000

Comme le travail est violent…

« […] comme le tra­vail est violent, comme la vie est dan­ge­reuse, comme l’amour est total, et défi­ni­tif, faute de quoi la vie n’est plus la vie, et l’amour n’est pas l’amour, mais une pâle comé­die pour jouis­seurs dégé­né­rés dont je me demande ce qu’ils viennent faire sur cette terre ! »

Hen­ri Vincenot
L’œuvre de chair, édi­tions Denoël, 1984

Je redoute l’indifférenciation nihiliste…

« Je crois à la grande sagesse et à la pro­fonde intel­li­gence de l’existence de pôles mas­cu­lins et fémi­nins, et je redoute l’indifférenciation nihi­liste à laquelle se livrent les post­fé­mi­nistes qui, par res­sen­ti­ment, cherchent désor­mais moins à s’occuper des femmes et à pro­mou­voir le fémi­nin qu’à haïr les hommes et vou­loir liqué­fier les genres. Je veux croire qu’il est tou­jours beau, bon et heu­reux qu’il y ait des hommes et qu’il y ait des femmes, pour le bon­heur des deux d’ailleurs. »

Julien Roche­dy
Entre­tien à Valeurs Actuelles, 19 décembre 2019

La voluptueuse, sacrée chair de l’amour…

« La chair, ce n’est pas seule­ment mais c’est aus­si la chair empor­tée par l’ivresse de l’amour.
Ne crai­gnons pas la chair enivrée des amants. Jouissons-en.
Célé­brons la chair exta­siée qui à une autre chair s’accroche et à une autre âme se suspend.
Dans nul autre domaine, ni de la réa­li­té ni de la fan­tai­sie, il ne se passe rien de pareil. Seule­ment dans l’amour et la volup­té. Ce n’est que là que, empor­tés de caresses et ber­cés de trans­ports, l’esprit et la chair s’entrelacent jusqu’à se confondre presque. Ce n’est que dans le luxu­rieux et luxu­riant, dans le sacré amour. »

Javier Por­tel­la
Les esclaves heu­reux de la liber­té, édi­tions David Rein­harc, 2012

Il remarqua que le soleil se couchait loin dans le nord…

« Il remar­qua que le soleil se cou­chait loin dans le nord. Il lui revint à l’esprit qu’on appro­chait du sol­stice et, voyez comme vont les choses, il pen­sa tout à coup aux feux de la Saint Jean qu’il aurait aimé sau­ter en tenant Eve par la main. »

Hen­ri Vincenot
Le pape des escar­gots, édi­tions Denoël, 1972

La mort. Toujours surgiront un petit nombre d’êtres…

« La mort. Tou­jours sur­gi­ront un petit nombre d’êtres qui sont trop nobles pour la vie. Ils cherchent la blan­cheur, la soli­tude. La noblesse d’êtres qui se lavent des souillures dans un bain de lumière appa­raît sou­vent avec beau­té sur le masque mortuaire.
Ce que j’aime dans l’homme, c’est son essence au-delà de la mort, c’est sa com­mu­nau­té avec elle. L’amour ter­restre n’est qu’un pâle reflet. »

Ernst Jün­ger
Jour­nal de guerre (Strah­lun­gen), 1949, trad. Hen­ri Plard, édi­tions Jul­liard, 1990

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