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Citations politiques

Mes choix profonds n’étaient pas d’ordre intellectuel mais esthétique…

« Mes choix pro­fonds n’étaient pas d’ordre intel­lec­tuel mais esthé­tique. L’important pour moi n’était pas la forme de l’État — une appa­rence — mais le type d’homme domi­nant la socié­té. Je pré­fé­rais une répu­blique où l’on culti­vait le sou­ve­nir de Sparte à une monar­chie vau­trée dans le culte de l’argent. Il y avait dans ces sim­pli­fi­ca­tions un grand fond de véri­té. Je crois tou­jours aujourd’hui que ce n’est pas la loi qui est garante de l’homme, mais la qua­li­té de l’homme qui garan­tit la loi. »

Domi­nique Venner
Le Cœur rebelle, Les Belles Lettres, 1994, réédi­tion Pierre-Guillaume de Roux, 2014

Les révolutionnaires doivent se démarquer le plus possible des organisations gauchistes…

« Les révo­lu­tion­naires doivent se démar­quer le plus pos­sible des orga­ni­sa­tions gau­chistes et mon­trer que loin de mena­cer l’ordre du vieux monde l’action de ces groupes ne peut entraî­ner au mieux que son reconditionnement. »

Orga­ni­sa­tion des jeunes tra­vailleurs révolutionnaires
Le mili­tan­tisme, stade suprême de l’a­lié­na­tion, Édi­tions du Sandre, 2010

Le plus grand ennemi de l’Europe, c’était elle-même…

« Le plus grand enne­mi de l’Europe, c’était elle-même ; son excès de civi­li­sa­tion a cau­sé un rétré­cis­se­ment de sa volon­té créa­trice. La socié­té intel­lec­tuelle du XIXe siècle a des­sé­ché l’âme des patries en les tour­nant vers un ratio­na­lisme exces­sif. Pro­fon­dé­ment, les patries sont deve­nues des idées et ont per­du tout atta­che­ment char­nel avec la vie. Elles se sont cris­tal­li­sées dans des struc­tures pérennes. Et, comme si l’apogée d’une culture se confon­dait avec le point de chute, les voi­ci bas­cu­lant de plus en plus hors de l’existence. »

Jere­my Baneton
Pierre Drieu la Rochelle. Le rêve ou l’action, édi­tions La Nou­velle Librai­rie, coll. Longue Mémoire, 2024

Parce qu’ils auraient l’amour de leur servitude…

« Un État tota­li­taire vrai­ment effi­cient” serait celui dans lequel le tout-puis­sant comi­té exé­cu­tif des chefs poli­tique et leur armée de direc­teurs auraient la haute main sur une popu­la­tion d’es­claves qu’il serait inutile de contraindre, parce qu’ils auraient l’amour de leur ser­vi­tude. »

Aldous Hux­ley
Le meilleur des mondes (Brave New World), 1932, trad. Jules Cas­tier, Pocket édi­tions, 2017

Je hais pour des raisons profondes le mythe de l’épuration…

« Je hais pour des rai­sons pro­fondes le mythe de l’épuration. Car l’engloutissement d’une classe, d’une caste, d’un groupe, englou­tit certes le mal mais le bien aus­si, par­fois invi­sible, dont ils étaient dépositaires. »

Antoine de Saint-Exupéry
In Écrits de guerre, cité par Phi­lippe de Laitre in Saint-Exu­pé­ry. Au-delà du Petit Prince, édi­tions La Nou­velle Librai­rie, coll. Les idées à l’endroit, 2024

14 juillet – Fête de la République…

« 14 juillet – Fête de la Répu­blique. Je me suis pro­me­né par les rues. Les pétards et les dra­peaux m’a­mu­saient comme un enfant. C’est pour­tant fort bête d’être joyeux, à date fixe, par décret du gou­ver­ne­ment. Le peuple est un trou­peau imbé­cile, tan­tôt stu­pi­de­ment patient et tan­tôt féro­ce­ment révol­té. On lui dit : Amuse-toi.” Il s’a­muse. On lui dit : Va te battre avec le voi­sin”. Il va se battre. On lui dit : Vote pour l’Em­pe­reur”. Il vote pour l’Em­pe­reur. Puis, on lui dit : Vote pour la Répu­blique”. Et il vote pour la République. »

Guy de Maupassant
Le Hor­la et autres récits fan­tas­tiques, 1882 – 1887, édi­tions Le Livre de Poche, coll. Clas­siques, 2016

Notre folie est plus discrète, mais plus profonde…

« Monde d’impuissants ! On feint de dénon­cer l’érotisme moderne, mais nous sommes loin des luxueuses orgies de Rome, où une socié­té déchaî­née, ivre de la chute, allait au moins jusqu’au bout de ses folies et de ses vices. Notre folie est plus dis­crète, mais plus pro­fonde. Un homme capable de res­ter durant des heures à plier et déplier une jambe ou à tapo­ter une machine à sous me paraît fina­le­ment dans un état de démence beau­coup plus avan­cé qu’un débau­ché ou un ivrogne. Ceux-là cherchent au moins des remèdes, des tech­niques de béatitudes. »

Jean-René Hugue­nin
Une autre jeu­nesse, édi­tions du Seuil, 1965, Points édi­tions, coll. Signa­tures, 2012

Il s’agit de savoir si nous sommes chez nous en France…

« Il s’agit de savoir si nous sommes chez nous en France ou si nous n’y sommes plus ; si notre sol nous appar­tient ou si nous allons perdre avec lui notre fer, notre houille et notre pain ; si, avec les champs et la mer, les canaux et les fleuves, nous allons alié­ner les habi­ta­tions de nos pères, depuis le monu­ment où se glo­ri­fie la Cité jusqu’aux humbles mai­sons de nos par­ti­cu­liers. Devant un cas de cette taille, il est ridi­cule de deman­der si la France renon­ce­ra aux tra­di­tions hos­pi­ta­lières d’un grand peuple civi­li­sé. Avant d’hospitaliser, il faut être. Avant de rendre hom­mage aux supé­rio­ri­tés lit­té­raires ou scien­ti­fiques étran­gères, il faut avoir gar­dé la qua­li­té de nation fran­çaise. Or il est par­fai­te­ment clair que nous n’existerons bien­tôt plus si nous conti­nuons d’aller de ce train. (…) Ce pays-ci n’est pas un ter­rain vague. Nous ne sommes pas des bohé­miens nés par hasard au bord d’un che­min. Notre sol est appro­prié depuis vingt siècles par les races dont le sang coule dans nos veines. »

Charles Maur­ras
L’Hos­pi­ta­li­té, article paru dans L’Ac­tion fran­çaise du 6 juillet 1912

En tant que principe éternel, le conservatisme…

« En tant que prin­cipe éter­nel, le conser­va­tisme exige qu’en déci­dant des des­ti­nées des socié­tés, des États et des cultures, l’on écoute non seule­ment la voix des vivants, mais encore celle des morts, que l’on recon­naisse non seule­ment l’être réel du pré­sent, mais encore celui du pas­sé, que la liai­son avec nos défunts ne soit pas tranchée. »

Nico­las Berdiaev
De l’inégalité, édi­tions L’Âge d’homme, 2008

L’aristocratisme (car il s’agit bien de cela : ce qui s’oppose à l’égalitarisation…

« L’aristocratisme (car il s’agit bien de cela : ce qui s’oppose à l’égalitarisation, ce qui s’oppose à la table rase) appar­tient au fond immé­mo­rial des vieux peuples d’Europe. L’aristocratisme : le sens des dif­fé­rences et des enra­ci­ne­ments, enra­ci­ne­ments de chaque homme dans une his­toire qui lui est propre, de chaque peuple dans une culture, et de chaque culture dans une men­ta­li­té. Le sens des consti­tu­tions men­tales spé­ci­fiques. Une cer­taine vision autre de la vie, de l’homme, du monde, du des­tin, ins­crite de manière indé­lé­bile dans les tra­di­tions et dans les struc­tures men­tales des peuples issus de l’Antiquité et de la branche indo-euro­péenne de l’humanité. »

Louis Pau­wels
Com­ment devient-on ce que l’on est ?, édi­tions Stock, 1978

Et je pose que la France est d’abord une identité…

« Et je pose que la France est d’a­bord une iden­ti­té. L’ô­ter, la per­ver­tir, c’est, à la lettre, l’a­lié­ner car les peuples qui ne savent plus qui ils sont deviennent fous et sont, dès lors, prêts à se ruer der­rière l’homme ou dans le sys­tème qui leur redon­ne­ra, même dans le sang et le feu, cette iden­ti­té. Celle-ci est for­cé­ment com­po­site, s’a­gis­sant d’un pays comme la France qui s’est consti­tué au fil des siècles par une sorte de tra­vail amou­reux d’é­bé­nis­te­rie. Avec agré­gats, ajouts, fusions, accords, emboî­tages, soudures.… »

Jean Cau
Pour­quoi la France, édi­tions de La Table Ronde, 1975

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