« L’homme en sait trop pour être heureux. C’est son malheur. C’est aussi sa noblesse. »
Pierre Gripari
Reflets et réflexes, éditions L’Âge d’Homme, 1983
Un projet de l'Institut ILIADE pour la longue mémoire européenne
Nous menons un travail long et exigeant afin d'assurer la qualité des milliers de citations que nous vous proposons. Tout cela a un coût que vous pouvez nous aider à supporter en faisant un don.
« L’homme en sait trop pour être heureux. C’est son malheur. C’est aussi sa noblesse. »
Pierre Gripari
Reflets et réflexes, éditions L’Âge d’Homme, 1983
« La “vision-de‑l’histoire” est toujours un aspect fondamental d’une Weltanschauung, d’une vision globale du monde : elle n’est pas seulement interprétation du passé, elle est aussi et avec une force égale (quand bien même cela ne serait qu’implicite) engagement dans l’actualité et projet d’avenir. »
Giorgio Locchi
Wagner, Nietzsche et le mythe surhumaniste, traduit de l’italien par Philippe Baillet et Pierluigi Locchi, éditions La Nouvelle Librairie, coll. Agora, 2022
« Il faut faire ses preuves devant soi-même, pour démontrer que l’on est né pour l’indépendance et le commandement, il faut les faire au bon moment. »
Friedrich Nietzsche
Par delà le bien et le mal – Prélude d’une philosophie de l’avenir (Jenseits von Gut und Böse – Vorspiel einer Philosophie der Zukunft), 1886, trad. Henri Albert, Mercure de France, 1913
« Je suis passéiste depuis toujours. Depuis l’Indochine… Aujourd’hui, j’ai plus de belles choses à regarder derrière moi que devant. J’ai quoi devant, à part les quatre planches ? »
Alain Delon
Ce n’est pas à 83 piges que je vais passer à gauche !, entretien au Journal du Dimanche, Stéphane Joly, 18 mai 2019
« Les modernes, en effet, depuis Rousseau, s’imaginent qu’il existe une sorte de nature normale, à laquelle la culture et la religion seraient venues surajouter leurs faux problèmes… Cette illusion touchante peut les aider à vivre, mais non pas à comprendre leur vie. Car tous, tant que nous sommes, sans le savoir, menons nos vies de civilisés dans une confusion proprement insensée de religions jamais tout à fait mortes, et rarement tout à fait comprises et pratiquées ; de morales jadis exclusives mais qui se superposent ou se combinent à l’arrière-plan de nos conduites élémentaires ; de complexes ignorés mais d’autant plus actifs ; et d’instincts hérités bien moins de quelque nature animale que de coutumes totalement oubliées, devenues traces ou cicatrices mentales, tout inconscientes et, de ce fait, aisément confondues avec l’instinct. Elles furent tantôt des artifices cruels, tantôt des rites sacrés ou des gestes magiques, parfois aussi des disciplines profondes élaborées par des mystiques lointaines à la fois dans le temps et dans l’espace. »
Denis de Rougemont
L’amour et l’Occident, éditions Plon, 1939, rééditions, 1956, 1972, éditions 10⁄18, 2001
« C’est la mort qui donne son poids à la vie. S’il n’y a pas de miroir dans lequel se contempler, qu’est-ce qui prouve qu’on existe ? »
Erik L’Homme
Un peu de nuit en plein jour, éditions Calmann-Lévy, 2019
« N’est point à craindre la mort du corps, mais seulement la mort de l’esprit. »
Yukio Mishima
Traité de la Purification du Cœur, in Yukio Mishima, Chevaux échappés, 1969, trad. Tanguy Kenec’hdu, éditions Gallimard 1980, coll. Quarto, 2004
« L’honneur : ne jamais faillir aux normes qu’on s’est fixées. L’image que l’on se fait de soi devient vraie dès l’instant qu’on s’y conforme de façon durable. Dès lors, que ce soit une “image” ou une “réalité” importe peu ; les deux termes sont confondus. »
Alain de Benoist
Pour un réveil européen. Nature – Excellence – Beauté (postface), éditions La Nouvelle Librairie, coll. Iliade, 2020
« L’action est le plus important, non celui qui l’entreprend ; la mission, non celui qui la remplit. Contre l’individualisme : pour une impersonnalité active. Ce qu’on doit faire ne s’explique pas en termes de motifs. Noblesse se tait. »
Alain de Benoist
Pour un réveil européen. Nature – Excellence – Beauté (postface), éditions La Nouvelle Librairie, coll. Iliade, 2020
« Toute existence est tragique, toute affirmation est tragique, toute l’histoire est tragique. Ce qui se passe n’a pas d’autre sens que celui que nous lui donnons. Contrepartie : tout retentit sur tout. Nos gestes les plus infimes ont une conséquence dans les parties les plus reculées de l’univers. »
Alain de Benoist
Pour un réveil européen. Nature – Excellence – Beauté (postface), éditions La Nouvelle Librairie, coll. Iliade, 2020
« La vertu n’est pas un moyen se rapportant à quelque fin dernière. Elle est à elle-même sa propre fin – sa propre récompense. La reconquête intérieure ou reconquête de soi : point de départ de toute quête comme de toute conquête. Établir sur soi un empire souverain. Obéir au Maître qui est en nous, à l’instant même où nous commandons à l’Esclave qui est en nous. »
Alain de Benoist
Pour un réveil européen. Nature – Excellence – Beauté (postface), éditions La Nouvelle Librairie, coll. Iliade, 2020
« Faire passer son devoir avant ses passions ; ses passions, avant ses intérêts. Accomplir de “bonnes actions” pour gagner son salut, c’est encore servir ses intérêts. Faire ce qu’on doit, non ce qu’on aime. Mais cela nécessite un apprentissage : l’homme a besoin de règles pour se bâtir parce qu’il est perpétuellement malléable. Le travail comme service, le devoir comme destin. »
Alain de Benoist
Pour un réveil européen. Nature – Excellence – Beauté (postface), éditions La Nouvelle Librairie, coll. Iliade, 2020