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L’idéologie droit de l’hommiste qui s’est imposée à la faveur de la chute du communisme…

« L’idéologie droit de l’hommiste qui s’est impo­sée à la faveur de la chute du com­mu­nisme, de la mise en œuvre du sys­tème libé­ral mon­dia­li­sé et de l’effacement pro­gram­mé des nations a impo­sé de fait le prin­cipe de libre cir­cu­la­tion pour tout le monde et n’importe qui, et a pro­cla­mé l’obsolescence pro­chaine, sou­hai­table et défi­ni­tive des fron­tières. Les incan­ta­tions anti­ra­cistes for­mu­lées pour inter­dire tout débat sur la ques­tion et l’exaltation de l’homme nomade cher à Jacques Atta­li ne sont cepen­dant pas par­ve­nues à étouf­fer la résis­tance des peuples (…).
D’ores et déjà, les pro­mo­teurs du vil­lage glo­bal” sou­mis à la démo­cra­tie” et au mar­ché semblent avoir per­du la par­tie et il y a quelque chose de pathé­tique à voir la tech­no­cra­tie bruxel­loise, aus­si illé­gi­time qu’irresponsable et nui­sible, s’accrocher à ses lubies immi­gra­tion­nistes et à se pré­va­loir de ses valeurs” pour jus­ti­fier l’arrivée en Europe de cin­quante mil­lions d’immigrés dans les deux décen­nies qui viennent, un afflux néces­saire pour assu­rer demain le paie­ment de nos retraites… »

Phi­lippe Conrad
Rele­ver le défi migra­toire, rendre à l’Europe son iden­ti­té, allo­cu­tion au troi­sième col­loque de l’Institut Iliade, Paris, Mai­son de la Chi­mie, 9 avril 2016

Mais que faire, si les faibles méconnaissent la loi…

« Mais que faire, si les faibles mécon­naissent la loi, et dans leur aveu­gle­ment tirent les ver­rous qui n’étaient pous­sés que pour les pro­té­ger ? […] L’ordre humain res­semble au Cos­mos en ceci, que de temps en temps, pour renaître à neuf, il lui faut plon­ger dans la flamme. »

Ernst Jün­ger
Sur les falaises de marbre (Auf den Mar­mork­lip­pen) 1939, trad. Hen­ri Tho­mas, édi­tions Gal­li­mard 1942, coll. L’I­ma­gi­naire, 2017

Les moutons vont à l’abattoir. Ils ne disent rien…

« Les mou­tons vont à l’abattoir. Ils ne disent rien, et ils n’espèrent rien. Mais du moins ils ne votent pas pour le bou­cher qui les tue­ra et le bour­geois qui les man­ge­ra. Plus bête que les bêtes, plus mou­ton­nier que les mou­tons, l’électeur nomme son bou­cher et choi­sit son bour­geois. Il a fait des Révo­lu­tions pour conqué­rir ce droit. »

Octave Mir­beau
La grève des élec­teurs, in Le Figa­ro, 1888

La démocratisation devrait aujourd’hui être synonyme…

« La démo­cra­ti­sa­tion devrait aujourd’hui être syno­nyme d’une ins­tau­ra­tion d’institutions au moyen des­quelles les mar­chés pour­raient être à nou­veau l’objet d’un contrôle par la socié­té […]. Avant que quoi que ce soit puisse être sérieu­se­ment ins­crit à l’ordre du jour, il fau­drait au moins une mobi­li­sa­tion poli­tique de longue haleine, et des per­tur­ba­tions durables de l’ordre social actuel­le­ment en cours de formation. »

Wolf­gang Streeck
Du temps ache­té. La crise sans cesse ajour­née du capi­ta­lisme, édi­tions Gal­li­mard, 2014

Mais, hors de l’église, autour des bornes et des marches…

« Mais, hors de l’église, autour des bornes et des marches, les serfs étaient cou­chés côté à côte, rang sur rang, dans la terre, tous pareils, tous entre eux, comme des poi­gnées de terre prise aux labours. Là, toutes ces têtes dures et toutes ces pauvres mains étaient tom­bées en pous­sière. Dix noms effa­cés par les pluies, et c’était toute la force éteinte et renou­ve­lée de Sabo­las, depuis le temps où l’évêque Isarn chas­sa les Sar­ra­sins… Ces tré­pas­sés n’avaient en leur vie guère par­lé plus que les bœufs du sillon et les mou­tons du pâtis — et pour­tant ils lais­saient à leurs des­cen­dants maintes leçons. Nul gri­moire ne conser­vait aux coffres de Mor­tut le sou­ve­nir de mille manants défunts. Qu’est-ce que l’on savait d’eux ? Rien que ces noms qu’ils avaient trans­mis avec la peur de l’enfer, et le res­pect du sei­gneur, et l’appel confus de l’humaine fatigue vers l’avenir menteur… »

Hen­ri Béraud
Le bois du tem­plier pen­du, 1926, édi­tions Le Livre de Poche, 1965

L’insoumis est en rapport intime avec la légitimité…

« L’insoumis est en rap­port intime avec la légi­ti­mi­té. Il se défi­nit contre ce qu’il per­çoit comme illé­gi­time. Face à l’imposture ou au sacri­lège, il est à lui-même sa propre loi par fidé­li­té à la légi­ti­mi­té bafouée. Cela signi­fie être à soi-même sa propre norme par fidé­li­té à une norme supé­rieure. S’en tenir à soi-même devant le néant. L’insoumission relève d’abord de l’esprit avant de recou­rir aux armes. »

Domi­nique Venner
Un samou­raï d’Occident. Le Bré­viaire des insou­mis, édi­tions Pierre-Guillaume de Roux, 2013

Que faire quand la fortune se dérobe…

« Que faire quand la « for­tune » se dérobe, quand le fac­teur « por­teur » est absent ? On peut, bien enten­du, de façon très euro­péenne, se jeter quand même dans une action inutile mais héroïque. En fait, il y a des moments où il faut savoir se reti­rer en soi en atten­dant que la situa­tion change. Et elle change tou­jours [car] l’Histoire est plus riche d’enseignements que tous les concepts que nous fabri­quons pour la saisir. »

Domi­nique Venner
L’Imprévu dans l’Histoire, édi­tions Pierre-Guillaume de Roux, 2012

Si les Irlandais ne sont pas libres…

« Si les Irlan­dais ne sont pas libres, c’est qu’ils n’ont pas méri­té de l’être… Il n’est pas rai­son­nable de comp­ter sur le Tout-Puis­sant pour annu­ler les lois tem­po­relles qui nous brident. Seuls des hommes armés bri­se­ront les chaînes que des hommes armés ont for­gées pour nous. »

Patrick Pearse cité par Jean Mabire
Patrick Pearse, une vie pour l’Irlande, édi­tions Terre et Peuple, 1998

Dans la plupart des sociétés policées modernes…

« Dans la plu­part des socié­tés poli­cées modernes, les ministres, les ban­quiers, les direc­teurs de jour­naux, les hauts fonc­tion­naires, les puis­sants échappent, sauf excep­tion, aux consé­quences des fautes ou des indé­li­ca­tesses qui enver­raient aux assises ou en cor­rec­tion­nelle des citoyens de moindre rang. Cette impu­ni­té appa­rem­ment accep­tée par le grand nombre n’en laisse pas moins sub­sis­ter de sourds dési­rs de châ­ti­ments. L’éveil impré­vi­sible de tels sen­ti­ments peut faire flam­ber des ran­cœurs d’une force vol­ca­nique. Des régimes appa­rem­ment bien assis peuvent subi­te­ment s’effondrer dans l’indifférence géné­rale, faute de défen­seurs, ou dans l’allégresse, en rai­son du grand nombre de mécontents. »

Domi­nique Venner
Le Cœur rebelle, Les Belles Lettres, 1994, réédi­tion Pierre-Guillaume de Roux, 2014

Votre délire d’égalité était une attaque meurtrière contre l’être…

« Votre délire d’éga­li­té était une attaque meur­trière contre l’être, contre toutes ses richesses et ses valeurs ; c’était la soif de piller le monde divin et d’anéantir toute gran­deur ici-bas. L’esprit du néant vous anime, c’est lui qui vous a ins­pi­ré ces idées et ces pas­sions éga­li­taires. La loi de l’entropie, qui mène à la mort par une dif­fu­sion égale de la cha­leur, agit à tra­vers vous dans la vie sociale […] Exi­ger l’égalité abso­lue, c’est vou­loir retour­ner à l’état ori­gi­nel, chao­tique, téné­breux, au nivel­le­ment et à la non-dif­fé­ren­cia­tion ; c’est vou­loir le néant. L’exigence révo­lu­tion­naire du retour à l’égalité dans le néant est née du refus d’assumer les sacri­fices et les souf­frances par les­quels passe la voie de la vie supé­rieure. Voi­là la réac­tion la plus effrayante, la néga­tion du sens de tout le pro­ces­sus créa­teur du monde. L’enthousiasme de la révo­lu­tion est un enthou­siasme réac­tion­naire. L’exigence contrai­gnante de l’égalisation qui pro­cède de l’obscurité chao­tique est une ten­ta­tive pour détruire la struc­ture hié­rar­chique du cos­mos for­mé par la nais­sance créa­trice de la lumière dans les ténèbres ; c’est un essai pour détruire la per­sonne même de l’homme en tant que degré hié­rar­chique né dans l’inégalité ; c’est un atten­tat contre la place royale de l’homme dans l’ordre cosmique. »

Nico­las Berdiaev
De l’inégalité, Édi­tions L’Âge d’homme, 2008

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