« Les fanatiques de la liberté terminent en théoriciens de la police. »
Nicolás Gómez Dávila
Carnets d’un vaincu (tiré de Escolios a un texto implícito), 1977, trad. Alexandra Templier, L’Arche éditeur, coll. Tête-à-tête, 2009
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« Les fanatiques de la liberté terminent en théoriciens de la police. »
Nicolás Gómez Dávila
Carnets d’un vaincu (tiré de Escolios a un texto implícito), 1977, trad. Alexandra Templier, L’Arche éditeur, coll. Tête-à-tête, 2009
« Enfanté à Berkeley et Woodstock, propulsé en France par Mai 68, le cycle historique de déconstruction de toutes les traditions s’épuise. La loi Taubira sur le “mariage gay” aura été son chant du cygne. Des forces immenses se sont levées. C’est le réveil des permanences anthropologiques. »
Jean-Yves Le Gallou
Après le dernier homme, l’Européen de demain !, allocution au quatrième colloque de l’Institut Iliade, Paris, Maison de la Chimie, 18 mars 2017
« Toute grande impulsion nouvelle, toute révolution et toute réforme, toute élite nouvelle est le fruit d’une ascèse et de la pauvreté volontaire ou imposée, celle-ci étant avant tout renoncement à la sécurité du statu quo. »
Carl Schmitt
La notion de politique, 1933
« Lorsque l’anarchiste, comme porte-parole des couches sociales en décadence, réclame, dans une belle indignation, le « droit », la « justice », les « droits égaux », il se trouve sous la pression de sa propre inculture qui ne sait pas comprendre pourquoi au fond il souffre, — en quoi il est pauvre en vie… Il y a en lui un instinct de causalité qui le pousse à raisonner : il faut que ce soit la faute à quelqu’un s’il se trouve mal à l’aise… Cette « belle indignation » lui fait déjà du bien par elle-même, c’est un vrai plaisir pour un pauvre diable de pouvoir injurier — il y trouve une petite ivresse de puissance. Déjà la plainte, rien que le fait de se plaindre peut donner à la vie un attrait qui la fait supporter : dans toute plainte il y a une dose raffinée de vengeance, on reproche son malaise, dans certains cas même sa bassesse, comme une injustice, comme un privilège inique, à ceux qui se trouvent dans d’autres conditions. « Puisque je suis une canaille tu devrais en être une aussi » : c’est avec cette logique qu’on fait les révolutions. Les doléances ne valent jamais rien : elles proviennent toujours de la faiblesse. »
Friedrich Nietzsche
Crépuscule des idoles ou Comment on philosophe avec un marteau (Götzen-Dämmerung oder wie man mit dem Hammer philosophiert), 1888, trad. Patrick Wotling, éditions Garnier-Flammarion, 2005
« C’est quand une société et une époque s’emploient à anesthésier les esprits, à endormir les âmes et à s’emparer des cœurs pour les contraindre à suivre des chemins tracés, que les révoltes sont nécessaires. Même les plus folles. Surtout les plus folles. »
Erik L’Homme
Des pas dans la neige. Aventures au Pakistan, éditions Gallimard Jeunesse, coll. Pôle fiction, 2010
« Nous voulons une Révolution culturelle, la seule à même d’enrayer puis d’inverser la pulsion du nihilisme, la haine de soi, l’acceptation de notre disparition, qui n’est une fatalité que pour ceux qui ont déjà renoncé – et en particulier pour nos pseudos “élites”. Pour cela, il nous faut donc reforger nos âmes, mais aussi, très concrètement, changer d’élites ! »
Grégoire Gambier
Rendre les Européens à l’Europe, et l’Europe aux Européens, 2e colloque annuel de l’Institut Iliade, 9 avril 2016