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La verticalité est intrinsèque à la masculinité…

« La ver­ti­ca­li­té est intrin­sèque à la mas­cu­li­ni­té et à l’ancien ordre euro­péen. Elle se mani­feste par une ten­sion natu­relle vers le risque, la dif­fé­rence, l’altitude en tout. Elle méprise la sécu­ri­té, la tran­quilli­té, l’indolence, l’hédonisme, qui sont pen­chants hori­zon­taux. Elle dis­tingue, élève, attri­bue un rang. Elle hié­rar­chise les idées et les per­sonnes. L’ordre d’Homère est ver­ti­cal comme l’est aus­si le lan­gage, l’élégance, la gram­maire, les don­jons, ou la forme que l’on donne aux authen­tiques créations. »

Domi­nique Venner
His­toire et tra­di­tion des Euro­péens, Édi­tions du Rocher, coll. His­toire, 2002

L’essentiel est la hauteur. Elle vous tiendra lieu de tout…

« L’essentiel est la hau­teur. Elle vous tien­dra lieu de tout. En elle je com­prends le déta­che­ment, car com­ment prendre de la hau­teur sans se déta­cher ? Elle vous serait une patrie suf­fi­sante, si vous n’aviez pas l’autre. Elle vous tien­dra lieu de patrie, le jour où l’autre vous manquera. »

Hen­ry de Montherlant
Lettre d’un père à son fils in Ser­vice inutile, 1935, édi­tions Gal­li­mard, 1973, coll. Folio Essais, 2005

Les vertus que vous cultiverez par-dessus tout…

« Les ver­tus que vous culti­ve­rez par-des­sus tout sont le cou­rage, le civisme, la fier­té, la droi­ture, le mépris, le dés­in­té­res­se­ment, la poli­tesse, la recon­nais­sance, et, d’une façon géné­rale, tout ce qu’on entend par le mot générosité. »

Hen­ry de Montherlant
Lettre d’un père à son fils in Ser­vice inutile, 1935, édi­tions Gal­li­mard, 1973, coll. Folio Essais, 2005

Les deux mots qui reviennent sans doute le plus souvent…

« Les deux mots qui reviennent sans doute le plus sou­vent dans les vieilles chro­niques euro­péennes ce sont ceux de volon­té et d’honneur. L’espoir, par contre, n’a pas de sens. Ce qui compte, c’est d’accomplir ce qui doit être accom­pli et non pas ce qui doit abou­tir à un succès.
Je retrou­vais dans toute cette morale de l’antique Hyper­bo­rée un cer­tain goût pour les causes déses­pé­rées. Une atti­tude de per­pé­tuel défi, où le goût du risque s’exaltait jusqu’à dépas­ser toutes les limites du pos­sible. Les guer­riers spar­tiates de Léo­ni­das aux Ther­mo­pyles res­tent, en ce sens, de purs Hyper­bo­réens. Le bien s’identifie avec l’action d’éclat, qui prend une valeur en soi-même. Ce qui compte, ce n’est pas le plai­sir, mais le devoir. Non pas la sou­mis­sion à un autre que soi-même mais la liber­té de s’imposer une conduite conforme à l’imprescriptible hon­neur de sa lignée et de son clan. »

Jean Mabire
Thu­lé : le soleil retrou­vé des Hyper­bo­réens, édi­tions Robert Laf­font, 1978, édi­tions Par­dès, 2002

Affaiblissement d’un peuple ou d’une civilisation…

« Affai­blis­se­ment d’un peuple ou d’une civi­li­sa­tion résul­tant de causes endo­gènes, et ten­dant à lui faire perdre son iden­ti­té et sa créativité.
Les causes de la déca­dence sont presque par­tout les mêmes dans l’histoire : indi­vi­dua­lisme et hédo­nisme exces­sifs, amol­lis­se­ment des mœurs, égoïsme social, dévi­ri­li­sa­tion, mépris des valeurs héroïques, intel­lec­tua­li­sa­tion des élites, déclin de l’éducation popu­laire, détour­ne­ment ou aban­don de la spi­ri­tua­li­té et du sacré, etc.
D’autres causes sont fré­quentes : modi­fi­ca­tion du sub­strat eth­nique, dégé­né­res­cence des aris­to­cra­ties natu­relles, perte de la mémoire his­to­rique, oubli des valeurs fon­da­trices. La déca­dence sur­vient lorsque le sou­ci du main­tien dans l’histoire de la com­mu­nau­té-du-peuple s’estompe, lorsque les liens com­mu­nau­taires de soli­da­ri­té et de lignage s’affaiblissent. Pour résu­mer, on peut dire que la déca­dence voit des symp­tômes appa­rem­ment contraires se conju­guer : l’excessive intel­lec­tua­li­sa­tion des élites, de plus en plus cou­pées du réel, et la pri­mi­ti­vi­sa­tion du peuple. Panem et cir­censes
L’Europe connaît aujourd’hui une telle situa­tion. La plu­part du temps, la déca­dence est mal per­çue comme telle et refu­sée par ses contem­po­rains. Ceux qui la dénoncent sont assi­mi­lés à des pro­phètes de mal­heur. Les époques de déca­dence se parent sou­vent du masque de la renais­sance. Ces atti­tudes sont des com­por­te­ments de conju­ra­tion du réel, d’occultation des symp­tômes dans le but de rassurer.
Aucune déca­dence ne doit être consi­dé­rée comme irré­ver­sible. Il faut culti­ver l’optimisme tra­gique de Nietzsche. Paris-Mar­seille en un quart d’heure, c’est for­mi­dable ! Car vos fils et vos filles peuvent cre­ver, le grand pro­blème à résoudre sera tou­jours de trans­por­ter vos viandes à la vitesse de l’éclair. Que fuyez-vous donc, imbé­ciles ? Hélas, c’est vous que vous fuyez, vous-mêmes”. »

Georges Ber­na­nos
La France contre les robots, 1946, édi­tions Robert Laf­font, 1947, Le Cas­tor Astral édi­teur, coll. Galaxie, 2017

Je crois pour ma part, à l’absolue nécessité de l’existence d’une classe…

« Je crois pour ma part, […], à l’absolue néces­si­té […] de l’existence d’une classe culti­vée assez nom­breuse, mais pas trop, constam­ment renou­ve­lée aux marges : c’est à dire ouverte, chan­geant de contours, […] mais com­por­tant en son centre, et c’est bien là ce qui est le plus dif­fi­cile à faire admettre en socié­té démo­cra­tique, et c’est même presque impos­sible à énon­cer seule­ment en socié­té hyper­dé­mo­cra­tique, un noyau héré­di­taire. »

Renaud Camus
Le Grand Rem­pla­ce­ment, édi­tions David Rein­harc, 2011, édi­tions La Nou­velle Librai­rie, coll. Dans l’arène, 2021

Le bourgeoisisme, qui s’oppose à l’esprit populaire comme à…

« Le bour­geoi­sisme, qui s’oppose à l’esprit popu­laire comme à l’esprit aris­to­cra­tique, domine la socié­té mar­chande et la civi­li­sa­tion occi­den­tale : morale de l’intérêt, recherche indi­vi­dua­liste du bien-être immé­diat, réduc­tion du lignage à l’héritage maté­riel, esprit de cal­cul, concep­tion négo­ciante de l’existence, igno­rance du don, pré­ser­va­tion par­ci­mo­nieuse de la vie, refus du risque et de l’aléa, esprit d’entreprise limi­té à l’accroissement de richesse, désir de sécu­ri­té, ten­dances cos­mo­po­lites, indif­fé­rence aux attaches, aux enra­ci­ne­ments et aux soli­da­ri­tés avec son propre peuple, déta­che­ment envers tout sen­ti­ment reli­gieux de nature col­lec­tive ou gra­tuite, igno­rance com­plète du sacré. Le petit-bour­geois moderne, figure domi­nante de la socié­té actuelle, appa­raît « bran­ché » mais tra­hit un extra­or­di­naire confor­misme. Il est à la fois la cible et l’acteur prin­ci­pal de l’ahurissement intel­lec­tuel et des dis­po­si­tifs idéo­lo­giques de mise-au-pas régen­tés par le soft-tota­li­ta­risme d’aujourd’hui. »

Guillaume Faye
Pour­quoi nous com­bat­tons – Mani­feste de la Résis­tance euro­péenne, Édi­tions de L’Æncre, 2001

Aristocrates et paysans acceptaient que leurs fils allassent à la mort…

« Aris­to­crates et pay­sans accep­taient que leurs fils allassent à la mort. Le bour­geois, lui, planque” ses enfants car le cou­rage ou l’obéissance héroïque ne sont pas son lot. Pour l’aristocrate : Si mon fils est un lâche, mon nom est souillé”. Et pour le pay­san : Si je ne défends pas ma terre, l’ennemi l’annexera”. Pour le bour­geois : Si mon fils est tué, qui héri­te­ra de mon or et qui pren­dra la suc­ces­sion de mon commerce ?” »

Jean Cau
Les écu­ries de l’Occident. Trai­té de morale, édi­tions de La Table Ronde, 1973

Ce livre [fait] renaître les blanches plantations dans leur écrin…

« Ce livre [fait] renaître les blanches plan­ta­tions dans leur écrin de magno­lias et de chèvre­feuille, les jeunes filles à cri­no­line, les plan­teurs galants et les gen­tils­hommes sai­sis par l’angoisse d’un des­tin inexo­rable. Mais au-delà de l’évocation fidèle d’une époque ter­rible, et de la trame roma­nesque atta­chante, c’est la nos­tal­gie fré­mis­sante qui sourd tout au long des pages. Nos­tal­gie d’un monde irré­mé­dia­ble­ment condam­né, mais auquel on ne cesse de rêver comme à un para­dis per­du. Car si le Sud est mort, il conti­nue de vivre dans le cœur des hommes géné­reux. »

Domi­nique Venner
Le blanc soleil des vain­cus – L’épopée sudiste et la guerre de Séces­sion (1607 – 1865), édi­tions de La Table Ronde, 1975

Les qualités propres à l’aristocratie sont difficiles à décrire…

« Les qua­li­tés propres à l’aristocratie sont dif­fi­ciles à décrire, parce qu’elles viennent du cœur et de l’âme plus que du seul intel­lect ou de la seule « rai­son morale ». De même que l’aristocratie relie le peuple aux dieux, elle relie le ciel à la terre, comme l’arbre du monde dans les anciennes mytho­lo­gies. Elle relie aus­si le visible à l’invisible, le fini à l’infini, ce qui se décrit à ce qui ne peut pas se dire. Elle montre les choses mais elle ne les dit pas. »

Alain de Benoist
Les idées à l’endroit, Édi­tions Libres-Hal­lier, 1979

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