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Thème

Citations sur la volonté

De belles images se transforment en poésie…

« Lec­teur de Nietzsche, Drieu sait qu’il faut une sau­va­ge­rie phy­sique pour que de belles images se trans­forment en poé­sie. L’oubli du corps brise donc la chaîne de cette dis­ci­pline qu’est l’art, cette contrainte que l’esprit impose à la chair afin d’en subli­mer les instincts.
La France est mal­heu­reuse car elle a per­du le sens de cette incar­na­tion, elle est donc inca­pable de création. »

Jere­my Baneton
Pierre Drieu la Rochelle. Le rêve ou l’action, édi­tions La Nou­velle Librai­rie, coll. Longue Mémoire, 2024

Garder son sang-froid peut être salutaire…

« Gar­der son sang-froid peut […] être salu­taire : dès que l’adversaire passe aux attaques per­son­nelles, on répond cal­me­ment qu’elles n’ont rien à voir avec l’objet du débat, on y ramène immé­dia­te­ment la conver­sa­tion, et on conti­nue de lui mon­trer à quel point il a tort, sans tenir compte de ses insultes, comme le dit Thé­mis­tocle à Eury­biade […]. Mais ce genre de com­por­te­ment n’est pas don­né à tout le monde. »

Arthur Scho­pen­hauer
L’Art d’avoir tou­jours rai­son (Die Kunst, Recht zu behal­ten), vers 1830 – 1831, Mille et une nuits édi­tion, 2021

La guerre est un combat singulier agrandi…

« La guerre est un com­bat sin­gu­lier agran­di, et la lutte entre deux hommes est l’image qui per­met le mieux à la pen­sée de se repré­sen­ter en un acte unique le nombre indé­ter­mi­né de com­bats dont une guerre se com­pose. Or, dans la lutte, cha­cun des adver­saires cherche, au moyen de sa force phy­sique, à ter­ras­ser l’autre et à bri­ser sa résis­tance. La guerre est donc un acte de la force par lequel nous cher­chons à contraindre l’adversaire à se sou­mettre à notre volon­té. »

Carl von Clausewitz
Théo­rie de la grande guerre, trad. Marc-Joseph-Edgar Bour­don de Vatry, Librai­rie mili­taire de L. Bau­doin et Cie, 1889

Mes choix profonds n’étaient pas d’ordre intellectuel mais esthétique…

« Mes choix pro­fonds n’étaient pas d’ordre intel­lec­tuel mais esthé­tique. L’important pour moi n’était pas la forme de l’État — une appa­rence — mais le type d’homme domi­nant la socié­té. Je pré­fé­rais une répu­blique où l’on culti­vait le sou­ve­nir de Sparte à une monar­chie vau­trée dans le culte de l’argent. Il y avait dans ces sim­pli­fi­ca­tions un grand fond de véri­té. Je crois tou­jours aujourd’hui que ce n’est pas la loi qui est garante de l’homme, mais la qua­li­té de l’homme qui garan­tit la loi. »

Domi­nique Venner
Le Cœur rebelle, Les Belles Lettres, 1994, réédi­tion Pierre-Guillaume de Roux, 2014

Le plus grand ennemi de l’Europe, c’était elle-même…

« Le plus grand enne­mi de l’Europe, c’était elle-même ; son excès de civi­li­sa­tion a cau­sé un rétré­cis­se­ment de sa volon­té créa­trice. La socié­té intel­lec­tuelle du XIXe siècle a des­sé­ché l’âme des patries en les tour­nant vers un ratio­na­lisme exces­sif. Pro­fon­dé­ment, les patries sont deve­nues des idées et ont per­du tout atta­che­ment char­nel avec la vie. Elles se sont cris­tal­li­sées dans des struc­tures pérennes. Et, comme si l’apogée d’une culture se confon­dait avec le point de chute, les voi­ci bas­cu­lant de plus en plus hors de l’existence. »

Jere­my Baneton
Pierre Drieu la Rochelle. Le rêve ou l’action, édi­tions La Nou­velle Librai­rie, coll. Longue Mémoire, 2024

La guerre, ce n’est pas l’acceptation du risque…

« J’ai tous les droits, car, en cette seconde, je connais bien ce que je fais. J’ac­cepte la mort. Ce n’est pas le risque que j’ac­cepte. Ce n’est pas le com­bat que j’ac­cepte. C’est la mort. J’ai appris une grande véri­té. La guerre, ce n’est pas l’ac­cep­ta­tion du risque. Ce n’est pas l’ac­cep­ta­tion du com­bat. C’est, à cer­taines heures, pour le com­bat­tant, l’ac­cep­ta­tion pure et simple de la mort. »

Antoine de Saint-Exupéry
Pilote de guerre, édi­tions Gal­li­mard, coll. Blanche, 1942, coll. Folio, 2011

L’homme de pouvoir est détruit par le pouvoir…

« L’homme de pou­voir est détruit par le pou­voir, l’homme d’argent par l’argent, l’homme ser­vile par la ser­vi­li­té, l’homme de plai­sir par le plai­sir. Ain­si le Loup des steppes fut-il détruit par sa liber­té. Il attei­gnit son objec­tif, s’af­fran­chit pro­gres­si­ve­ment de toute contrainte. Per­sonne ne pou­vait lui don­ner d’ordres ; il n’a­vait pas à se confor­mer à la volon­té de quel­qu’un ; il déci­dait de sa conduite de façon libre et indé­pen­dante, car tout homme fort par­vient infailli­ble­ment au but qu’un véri­table ins­tinct lui ordonne de pour­suivre. Cepen­dant, lors­qu’il se fut ins­tal­lé dans cette nou­velle liber­té, Har­ry s’a­per­çut tout à coup que celle-ci repré­sen­tait une mort. Il était seul. »

Her­mann Hesse
Le loup des steppes (Der Step­pen­wolf), 1927, édi­tions Cal­mann-Lévy, 1975, trad. Alexan­dra Cade, édi­tions Le Livre de poche, coll. Biblio, 2022

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