« Une telle douleur, si j’ai pu la prévoir, je saurai la subir. » (« Hunc ego si potui tantum sperare dolorem, / et perferre, soror, potero »)
Virgile
L’Enéide, Ier siècle av. J.-C., trad. Paul Veyne, éditions Le Livre de Poche, 2016
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« Une telle douleur, si j’ai pu la prévoir, je saurai la subir. » (« Hunc ego si potui tantum sperare dolorem, / et perferre, soror, potero »)
Virgile
L’Enéide, Ier siècle av. J.-C., trad. Paul Veyne, éditions Le Livre de Poche, 2016
« Le réveil nécessaire s’inscrit, pour chacun de nos pays, dans le combat pour sa langue face au sabir globish que le système tend à imposer. Tout autant dans le combat pour l’Histoire à un moment où certains historiens, aveuglés par l’idéologie, nous incitent à nous débarrasser du “poison de l’identité” et à nous reconnaître dans une histoire globale et “connectée”, à renoncer au roman national décrit comme une pure construction idéologique totalement illégitime pour rendre compte des “lendemains qui chantent” à venir… »
Philippe Conrad
Relever le défi migratoire, rendre à l’Europe son identité, allocution au troisième colloque de l’Institut Iliade, Paris, Maison de la Chimie, 9 avril 2016
« Les révoltes finissent toujours par être digérées – certaines moins bien que d’autres. Les insurrections essentielles ne naissent pas d’affrontements directs, mais parfois de l’exploration d’autres voix : tourner le dos, s’éloigner, montrer que l’on n’est pas dupe, donner du sens à ce qui nous entoure et nous arrive, un sens différent de celui de l’air du temps ; voilà ce que le système ne supporte pas. »
Erik L’Homme
Le regard des princes à minuit, éditions Gallimard Jeunesse, coll. Scripto, 2014
« L’idéologie droit de l’hommiste qui s’est imposée à la faveur de la chute du communisme, de la mise en œuvre du système libéral mondialisé et de l’effacement programmé des nations a imposé de fait le principe de libre circulation pour tout le monde et n’importe qui, et a proclamé l’obsolescence prochaine, souhaitable et définitive des frontières. Les incantations antiracistes formulées pour interdire tout débat sur la question et l’exaltation de l’homme nomade cher à Jacques Attali ne sont cependant pas parvenues à étouffer la résistance des peuples (…).
D’ores et déjà, les promoteurs du “village global” soumis à la “démocratie” et au marché semblent avoir perdu la partie et il y a quelque chose de pathétique à voir la technocratie bruxelloise, aussi illégitime qu’irresponsable et nuisible, s’accrocher à ses lubies immigrationnistes et à se prévaloir de ses “valeurs” pour justifier l’arrivée en Europe de cinquante millions d’immigrés dans les deux décennies qui viennent, un afflux nécessaire pour assurer demain le paiement de nos retraites… »
Philippe Conrad
Relever le défi migratoire, rendre à l’Europe son identité, allocution au troisième colloque de l’Institut Iliade, Paris, Maison de la Chimie, 9 avril 2016
« Les dieux – entendez les passions qui nous donneront la force non raisonnée de vivre – ne viendront que si nous les méritons. Dans l’état sinistre où nous sommes, je ne peux que me demander – et ne vous demander, à vous, petit nombre – qu’une disposition à les accueillir. Ne pas succomber, ne pas rompre. Ne pas plier les genoux. Ne pas accepter la défaite qui en nous s’installe. Récuser la laideur qui nous lèche, en vue de jouissances immondes, de sa langue tiède. Dire non pour sauver l’éclat de notre oui. Notre courage, pour l’heure, est seul en cette forêt. Que faire ? Défricher. Tracer un sentier et, là-bas, au loin, qui vers nous s’avancera ? Je ne le sais pas. Personne en tout cas si nous ne nous efforçons pas d’ouvrir la voie. Quelqu’un peut-être, si nous avons battu le sentier et si nous sommes quelques-uns à toujours le garder ouvert, afin que les jungles toujours recommencées ne l’engloutissent. Et si nous sommes toujours obligés de tailler et d’élaguer, qu’importe ! »
Jean Cau
La grande prostituée, éditions de La Table Ronde, 1974
« Il est urgent que les Européens réapprennent à défendre leur identité particulière et leur espace propre. Toutes les cultures ne se valent pas. Nos patries ne sont pas des villes ouvertes. À l’égard d’une immigration de plus en plus massive les Européens ne doivent pas rechercher un illusoire optimum commun entre envahisseurs et envahis. Mais penser à protéger d’abord leur héritage et leurs héritiers. »
Jean-Yves Le Gallou
XXIe siècle, vers un nouveau cycle européen ?, allocution au cinquième colloque de l’Institut Iliade, Paris, Maison de la Chimie, 7 avril 2018
« Garde ta liberté de dire non. La liberté, c’est aussi de ne pas penser comme tout le monde et de pouvoir le dire sans être accusé de délit d’opinion. »
Claudine Vincenot
Confidences des deux rivages, éditions Anne Carrière, 1999
« L’illusion égalitaire des démagogues est encore plus dangereuse que la brutalité des traîneurs de sabre… Pour l’anarque, constatation théorique, puisqu’il les évite les uns comme les autres. Qu’on vous opprime : on peut se redresser, à condition de n’y avoir pas perdu la vie. La victime de l’égalisation est ruinée, physiquement et moralement. »
Ernst Jünger
Eumeswil, 1977, trad. Henri Plard, éditions La Table Ronde, coll. Vermillon, 1978
« J’aurai passé mon temps à me dresser et à me redresser. À essayer, contre tout ce qui incline, à me tenir droit. »
Jean Cau
Lettre à Alain de Benoist, cité par celui-ci dans Ce que penser veut dire, Éditions du Rocher, 2017
« La beauté de notre histoire, c’est d’abord celle d’un peuple qui ne veut pas disparaître et qui s’accroche à l’existence de toutes les manières possibles.
Rien n’est plus contre-intuitif, aujourd’hui, j’en conviens. Les modernes sectaires aimeraient bien nous déraciner. Nos symboles, ils veulent les effacer, les laminer, les déconstruire. Ils prétendent nous libérer du passé alors qu’ils nous déshumanisent, ils provoquent une détresse psychique et culturelle que nous peinons pourtant à reconnaître, puisque nous ne voulons plus accorder quelque droit que ce soit au passé sur notre présent. Même lorsqu’il est semé de traces nous permettant de mieux nous comprendre. Le système médiatique qui se fait le propagateur d’une nouvelle culture globale souvent insignifiante accordée aux principes de la mondialisation cherche à frapper d’obsolescence l’héritage historique des peuples, qui entrave l’avènement de l’individu mondialisé. […]
On l’oublie, mais un peuple qui perd le goût de vivre peut mourir, en devenant étranger à lui-même et indifférent aux promesses qu’il s’était déjà fait. […] Un pays sans légendes, à la mémoire vide, aux racines sèches, n’est plus un pays, mais un territoire sans âme, un terrain vague, sur lequel n’importe qui peut se permettre n’importe quoi. […] C’est par l’enracinement que nous découvrons la possibilité de la renaissance. Et je me dis qu’un pays qui renoue avec ses légendes, qui redécouvre ses grands mythes, qui ne se laisse plus séduire par les déconstructeurs qui nous expliquent que tout, dans notre culture, est faux ou perfide, peut du coup se réanimer. »
Mathieu Bock-Côté
Gilles Vigneault : poète de l’enracinement et de la renaissance, Le Journal de Montréal (blog), 24 novembre 2014
« Le vrai courage, c’est au-dedans de soi, de ne pas céder, ne pas plier, ne pas renoncer. Être le grain de sable que les plus lourds engins écrasant tout sur leur passage ne réussissent pas à briser. »
Jean-Pierre Vernant
Entretien au Figaro littéraire, 2 décembre 2004
« Ils marchent et ils chantent. Ils sont des millions dans la nuit froide de janvier. Mais ils sont morts. Et nous ne sommes que quelques-uns. Mais nous sommes vivants. Et nous ne lâcherons pas nos épées et nous n’éteindrons pas nos torches. »
Jean Mabire
La torche et le glaive, éditions Libres opinions, 1994