« Si on vous discrimine positivement, ça veut dire qu’on vous perçoit comme un être négatif… »
Laurent Obertone
La France Orange mécanique, éditions Ring, coll. Documents, 2013
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« Si on vous discrimine positivement, ça veut dire qu’on vous perçoit comme un être négatif… »
Laurent Obertone
La France Orange mécanique, éditions Ring, coll. Documents, 2013
« Je ne supportais plus la tristesse mortifère de l’homme de lettres, incapable de produire la moindre joie, son inaptitude face à la réalité contemporaine, le profond chagrin qui l’accompagne où qu’il aille, le deuil de la perte de sa culture et la tentative pathétique de sauvegarder les derniers bibelots. »
Giuliano da Empoli
Le mage du Kremlin, éditions Gallimard, 2022
« La mort n’est qu’un déplacement d’individualités. L’hérédité fait circuler les mêmes âmes à travers la suite des générations d’une même race. »
Gustave Le Bon
Hier et Demain, Pensées Brèves, 1918, Hachette Livre/BNF, coll. Bibliothèque de philosophie scientifique, 2013
« Les catholiques modernes haïssent l’Art d’une haine sauvage, atroce, inexplicable. Sans doute, il n’est pas beaucoup aimé, ce pauvre art, dans la société contemporaine et je m’extermine à le répéter. Mais les exceptions heureuses, devraient, semble-t-il, se rencontrer dans ce lignage de la grande Couveuse des intelligences à qui le monde est redevable de ses plus éclatants chefs‑d’œuvre.
Or, c’est exactement le contraire. Partout ailleurs, c’est le simple mépris du Beau, chez les catholiques seuls, c’est l’exécration. On dirait que ces âmes médiocres, en abandonnant les héroïsmes anciens pour les vertus raisonnables et tempérées que d’accommodants pasteurs certifient suffisantes, ont remplacé, du même coup, la détestation surannée du mal par l’unique horreur de ce miroir de leur misère que tout postulateur d’idéal leur présente implacablement. »
Léon Bloy
Un brelan d’excommuniés, Albert Savine éditeur, 1889
« Nous assistons en France, et depuis longtemps déjà, à un spectacle si extraordinaire que les malheureux appelés à continuer notre race imbécile n’y croiront pas. Cependant, nous y sommes assez habitués, nous autres, pour avoir perdu la faculté d’en être surpris.
C’est le spectacle d’une Église, naguère surélevée au pinacle des constellations et cathédrant sur le front des séraphins, tellement tombée, aplatie, caduque, si prodigieusement déchue, si invraisemblablement aliénée et abandonnée qu’elle n’est plus capable de distinguer ceux qui la vénèrent de ceux qui la contaminent. »
Léon Bloy
Un brelan d’excommuniés, Albert Savine éditeur, 1889
« Notre société condamne à mort des innocents parce qu’elle se refuse à condamner à la perpétuité des coupables. »
Laurent Obertone
La France Orange mécanique, éditions Ring, coll. Documents, 2013
« Dans notre pays s’est déroulée une véritable révolution culturelle. On ne se sent intellectuellement supérieur que lorsque l’on prend position contre le bon sens, pour le criminel. »
Laurent Obertone
La France Orange mécanique, éditions Ring, coll. Documents, 2013
« Nul n’est censé ignorer la réalité. »
Laurent Obertone
La France Orange mécanique, éditions Ring, coll. Documents, 2013
« Il y a des œuvres illustres qui donnent une idée incomplète, parfois même une idée tout à fait fausse, de l’écrivain qui les a faites. C’est même plus fréquent qu’on ne croit, car le public aime “les images de marque” et ne se fatigue pas à aller au-delà. »
Maurice Bardèche
Introduction de « Madame Bovary », Librairie Générale Française, 1972, coll. Le Livre de Poche, 1978
« J’admire les idiots cultivés, enflés de culture, dévorés par les livres comme par des poux, et qui affirment le petit doigt en l’air qu’il ne se passe rien de nouveau, que tout s’est vu. Qu’en savent-ils ? L’avènement du Christ a été un fait un nouveau. La déchristianisation du monde en serait un autre. Il est clair que personne n’ayant jamais observé ce second phénomène, ne peut se faire une idée de ses conséquences. »
Georges Bernanos
Les grands cimetières sous la lune, Librairie Plon, 1938, coll. Le Livre de Poche, 1977
« La colère des imbéciles remplit le monde. Elle est sans doute moins à craindre que leur pitié. »
Georges Bernanos
Les grands cimetières sous la lune, Librairie Plon, 1938, coll. Le Livre de Poche, 1977
« L’art chrétien, dès le premier jour de son existence, portait en lui-même un germe vivace et indestructible de paganisme. Ce germe ne s’est épanoui dans toute sa richesse qu’au souffle de Raphaël ; néanmoins l’éclosion en avait été préparée par un travail tantôt lent et souterrain, tantôt prompt et manifeste, mais pendant douze siècles jamais interrompu. L’auteur des Trois Grâces, de Galatée et de Psyché n’avait donc, pour réintégrer la beauté physique dans sa dignité, ni à briser la tradition chrétienne, ni à ramener l’homme en arrière jusqu’au culte exclusif de la nudité. Sa tâche, clairement indiquée, était d’opérer le rapprochement définitif de deux forces esthétiques admirablement fécondes, qui, depuis notre ère, s’appelaient, se cherchaient et ne demandaient qu’à se confondre. »
Charles Lévêque
L’Œuvre païenne de Raphaël, in Revue des Deux Mondes, tome 76, 1868