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Thème

Citations sur l'amour

L’âme qui s’éveille ainsi, un instant…

« L’âme qui s’éveille ain­si, un ins­tant, pour se perdre bien­tôt après par l’empire de la force, s’éveille pure et intacte ; il n’y appa­raît aucun sen­ti­ment ambi­gu, com­pli­qué ou trouble ; seuls le cou­rage et l’amour y ont place. Par­fois un homme trouve ain­si son âme en déli­bé­rant avec lui-même, quand il s’essaye, comme Hec­tor devant Troie, sans secours des dieux ou des hommes, à faire tout seul face au des­tin. »

Simone Weil
L’Iliade ou le poème de la force, dans la revue « Les Cahiers du sud », 1940 – 1941, Édi­tions de l’éclat, coll. Éclats, 2014

Moins que ma patrie…

« Nous recom­men­çons à dan­ser. Le Sédui­sant me tient. Je suis soluble dans ses bras.
Wal­ter, vous m’aimez ?”
Il répond :
Moins que ma patrie”. »

Paul Morand
Les plai­sirs rhé­nans, in L’Eu­rope galante, 1925, édi­tions Gras­set, coll. Les Cahiers Rouges, 2013

L’alliance de l’héroïsme et du christianisme donne la chevalerie…

« Le héros se carac­té­rise par son cou­rage excep­tion­nel mais aus­si par son amour pour une cause plus grande que lui, sa famille, sa patrie ou son dieu. L’alliance de l’héroïsme et du chris­tia­nisme donne la chevalerie. »

Ivan Blot
Le héros dans notre civi­li­sa­tion : héros tra­giques et héros his­to­riques, pre­mier opus du cycle de confé­rences sur « L’homme héroïque », 2 sep­tembre 2015

À dire vrai, je ne sais pas très bien qui je prie et pourquoi…

« À dire vrai, je ne sais pas très bien qui je prie et pour­quoi. Je ne prie pas avec des mots. Je ne sais pas les prières que l’on récite habi­tuel­le­ment. Je les ai oubliées depuis long­temps et quand j’ai vou­lu les réap­prendre, je me suis aper­çu qu’elles me gênaient. Tan­dis que silen­cieu­se­ment, sans pro­non­cer la moindre parole, sim­ple­ment comme ça, en mar­chant dans la forêt, l’hi­ver, j’ai l’im­pres­sion d’être moi-même une prière où se mélangent des sen­ti­ments qui d’or­di­naire ne m’ef­fleurent pas et que je ne sau­rais même pas expri­mer. J’en suis le pre­mier sur­pris. Des choses qui en toute autre cir­cons­tance me sem­ble­raient bêtes et conve­nues, comme l’ap­par­te­nance à une famille, à une reli­gion, à un pays, à une race, le res­pect de la parole don­née, l’exal­ta­tion d’un enga­ge­ment, l’a­mour d’une mère pour son enfant, la pitié envers les morts, l’hon­neur de soi, la fidé­li­té à un maître… »

Jean Ras­pail
Sire, Édi­tions de Fal­lois, 1991

Et cette prière de Ségolène…

« Et cette prière de Ségo­lène : Ne rien dire ! Ne rien lais­ser sup­po­ser ! Qu’ils ne sachent jamais ! Qu’ils ne s’i­ma­ginent pas que nous sommes entrés dans leur ronde ! Qu’ils ne sautent pas à l’in­té­rieur de nos murailles en pous­sant d’in­dé­cents cris de triomphes ! Qu’ils nous épargnent leur soli­da­ri­té dégoû­tante ! Que ce que nous sommes en ce moment et ce que nous fai­sons n’embellisse pars leurs amours misérables…” »

Jean Ras­pail
Le Jeu du roi, édi­tions Robert Laf­font, 1976

Du point de vue amoureux Véronique appartenait…

« Du point de vue amou­reux Véro­nique appar­te­nait, comme nous tous, à une géné­ra­tion sacri­fiée. Elle avait cer­tai­ne­ment été capable d’amour ; elle aurait sou­hai­té en être encore capable, je lui rends ce témoi­gnage ; mais cela n’é­tait plus pos­sible. Phé­no­mène rare, arti­fi­ciel et tar­dif, l’a­mour ne peut s’é­pa­nouir que dans des condi­tions men­tales spé­ciales, rare­ment réunies, en tous points oppo­sées à la liber­té de mœurs qui carac­té­rise l’é­poque moderne. Véro­nique avait connu trop de dis­co­thèques et d’a­mants ; un tel mode de vie appau­vrit l’être humain, lui infli­geant des dom­mages par­fois graves et tou­jours irré­ver­sibles. L’a­mour comme inno­cence et comme capa­ci­té d’illu­sion, comme apti­tude à résu­mer l’en­semble de l’autre sexe à un seul être aimé, résiste rare­ment à une année de vaga­bon­dage sexuel, jamais à deux. En réa­li­té, les expé­riences sexuelles suc­ces­sives accu­mu­lées au cours de l’a­do­les­cence minent et détruisent rapi­de­ment toute pos­si­bi­li­té de pro­jec­tion d’ordre sen­ti­men­tal et roma­nesque ; pro­gres­si­ve­ment, et en fait assez vite, on devient aus­si capable d’a­mour qu’un vieux tor­chon. Et on mène ensuite, évi­dem­ment, une vie de tor­chon ; en vieillis­sant on devient moins sédui­sant, et de ce fait amer. On jalouse les jeunes, et de ce fait on les hait. Cette haine, condam­née à res­ter inavouable, s’en­ve­nime et devient de plus en plus ardente ; puis elle s’amortit. »

Michel Houel­le­becq
Exten­sion du domaine de la lutte, Édi­tions Mau­rice Nadeau, 1994

J’aime ce pays, et j’aime y vivre parce que j’y ai mes racines…

« J’aime ce pays, et j’aime y vivre parce que j’y ai mes racines, ces pro­fondes et déli­cates racines, qui attachent un homme à la terre où sont nés et morts ses aïeux, qui l’attachent à ce qu’on pense et à ce qu’on mange, aux usages comme aux nour­ri­tures, aux locu­tions locales, aux into­na­tions des pay­sans, aux odeurs du sol, des vil­lages et de l’air lui-même. »

Guy de Maupassant
Le Hor­la, 1886, édi­tions Albin Michel, coll. Le Livre de Poche, 1967

Sentinelle, sentinelle, c’est en marchant…

« Sen­ti­nelle, sen­ti­nelle, c’est en mar­chant le long des rem­parts dans l’en­nui du doute qui vient des nuits chaudes, c’est en écou­tant les bruits de la ville quand la ville ne te parle pas, c’est en sur­veillant les demeures des hommes quand elles sont morne assem­blage, c’est en res­pi­rant le désert autour quand il n’est que vide, c’est en t’ef­for­çant d’ai­mer sans aimer, de croire sans croire, et d’être fidèle quand il n’est plus à qui être fidèle, que tu pré­pares en toi l’illu­mi­na­tion de la sen­ti­nelle, qui te vien­dra par­fois comme récom­pense et don de l’a­mour. »

Antoine de Saint-Exupéry
Cita­delle, édi­tions Gal­li­mard, coll. Blanche, 1948, coll. Folio, 2000

L’évolution de l’humanité a atteint sa forme la plus parfaite…

« Je crois, en effet, que l’é­vo­lu­tion de l’hu­ma­ni­té a atteint sa forme la plus par­faite, pour l’in­di­vi­du comme pour son évo­lu­tion inté­rieure, dans le peuple, et que le patrio­tisme pan-huma­ni­taire repré­sente une dis­so­lu­tion qui libère une nou­velle fois l’é­goïsme per­son­nel, nor­ma­le­ment bri­dé par l’a­mour por­té au peuple, et fait reve­nir l’hu­ma­ni­té entière à l’é­goïsme dans sa forme la plus crue. »

Wal­ter Flex
Le pèle­rin entre deux mondes (Der Wan­de­rer zwi­schen bei­den Wel­ten), 1916, trad. Phi­lippe Marcq, édi­tions ACE, 2020

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