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Citations sur l'existence
Le matin, quand tu as de la peine à te réveiller…
« Le matin, quand tu as de la peine à te réveiller, dis-toi : je me réveille pour accomplir mon travail d’homme. Se peut-il que je sois de mauvaise humeur alors que je vais accomplir la tâche pour laquelle je suis né ? Suis-je constitué pour rester couché bien au chaud sous les couvertures ? »
Marc Aurèle
Pensées pour moi-même, trad. Frédérique Vervliet, éditions Arléa, 2004
L’épreuve est nécessaire à la connaissance de soi…
« L’épreuve est nécessaire à la connaissance de soi. C’est l’expérience qui nous fait prendre la mesure de nos propres forces. »
Sénèque
La Providence, éditions Arléa, trad. François Rosso, 1996
Pour moi, la beauté ne cesse d’échapper…
« Pour moi, la beauté ne cesse d’échapper à qui veut l’étreindre : la seule chose que je juge importante c’est ce qui a été ou qui aurait dû être. »
Yukio Mishima
Le soleil et l’acier, 1968, trad. Tanguy Kenec’hdu, éditions Gallimard, coll. Du monde entier, 1973, éditions Gallimard, coll. Folio, 1993
Le plus heureux des hommes…
« À quoi juges-tu que Tellos est le plus heureux des hommes ? » — « Tout d’abord », répondit Solon, « Tellos, citoyen d’une cité prospère, a eu des fils beaux et vertueux, et il a vu naître chez eux des enfants qui, tous, ont vécu ; puis, entouré de toute la prospérité dont on peut jouir chez nous, il a terminé sa vie de la façon la plus glorieuse : dans une bataille qu’Athènes livrait à ses voisins d’Éleusis il combattit pour sa patrie, mit l’ennemi en déroute et périt héroïquement. »
Hérodote
L’Enquête, Livre I‑30, Ve siècle avant notre ère, trad. Andrée Barguet, éditions Gallimard, coll. La Pléiade, 1964
En tant qu’archétypes, le masculin et le féminin…
« En tant qu’archétypes, le masculin et le féminin sont les deux pôles opposés et indispensables de la vie. Indispensables parce que complémentaires. Si l’un des pôles disparaît, tout se détraque. Le masculin seul engendrerait un monde de brutalité et de mort. Le féminin seul, c’est notre monde : les pères ont disparu, les enfants sont devenus des petits monstres capricieux, mous et tyranniques. Les criminels ne sont pas coupables, mais des victimes ou des malades qu’il faut dorloter. Les psys se multiplient tandis que les psychopathes monstrueux narguent leurs victimes et ricanent au nez des juges. »
Dominique Venner
Un samouraï d’Occident. Le Bréviaire des insoumis, éditions Pierre-Guillaume de Roux, 2013, réédition La Nouvelle Librairie, 2022
Mais il faut remarquer aussi que l’homme naît original…
« Mais il faut remarquer aussi que l’homme naît original, et qu’il subsiste un devoir de le maintenir dans cet état. Il existe, à côté de la formation et du dressage par les institutions, un rapport immédiat au monde, et c’est de lui que nous vient notre force profonde. L’œil doit conserver la force, ne serait-ce que le temps d’un battement de paupière, de voir les œuvres de la terre comme au premier jour, c’est-à-dire dans leur splendeur divine. Il est des époques – et des états peut-être – où ce don est réparti parmi les hommes comme la rosée sur les feuilles. Il en est d’autres, par contre, où s’évanouit cet éther doré qui baigne les images, et les choses ne subsistent plus que sous les formes où nous les comprenons. La vision immédiate, qu’on nommera si l’on veut poésie, peut alors acquérir la valeur immense d’une source qui jaillit du désert. »
Ernst Jünger
Le cœur aventureux (Das abenteuerliche Herz), 1938, trad. Henri Thomas, Gallimard, 1942
Les dieux ne connaissent pas le repos…
Mes choix profonds n’étaient pas d’ordre intellectuel mais esthétique…
« Mes choix profonds n’étaient pas d’ordre intellectuel mais esthétique. L’important pour moi n’était pas la forme de l’État — une apparence — mais le type d’homme dominant la société. Je préférais une république où l’on cultivait le souvenir de Sparte à une monarchie vautrée dans le culte de l’argent. Il y avait dans ces simplifications un grand fond de vérité. Je crois toujours aujourd’hui que ce n’est pas la loi qui est garante de l’homme, mais la qualité de l’homme qui garantit la loi. »
Dominique Venner
Le Cœur rebelle, Les Belles Lettres, 1994, réédition Pierre-Guillaume de Roux, 2014
La vision de ce que la nature avait de grandiose…
« La vision de ce que la nature avait de grandiose avait d’ailleurs toujours eu pour effet d’ennoblir mes pensées et de m’amener à oublier les tracas passagers de l’existence. »
Mary W. Shelley
Frankenstein ou le Prométhée moderne (Frankenstein or The Modern Prometheus), 1818, trad. Joe Ceurvorst, éditions Marabout, coll. Livre de poche, 1978
En tant que principe éternel, le conservatisme…
« En tant que principe éternel, le conservatisme exige qu’en décidant des destinées des sociétés, des États et des cultures, l’on écoute non seulement la voix des vivants, mais encore celle des morts, que l’on reconnaisse non seulement l’être réel du présent, mais encore celui du passé, que la liaison avec nos défunts ne soit pas tranchée. »
Nicolas Berdiaev
De l’inégalité, éditions L’Âge d’homme, 2008
L’aristocratisme (car il s’agit bien de cela : ce qui s’oppose à l’égalitarisation…
« L’aristocratisme (car il s’agit bien de cela : ce qui s’oppose à l’égalitarisation, ce qui s’oppose à la table rase) appartient au fond immémorial des vieux peuples d’Europe. L’aristocratisme : le sens des différences et des enracinements, enracinements de chaque homme dans une histoire qui lui est propre, de chaque peuple dans une culture, et de chaque culture dans une mentalité. Le sens des constitutions mentales spécifiques. Une certaine vision autre de la vie, de l’homme, du monde, du destin, inscrite de manière indélébile dans les traditions et dans les structures mentales des peuples issus de l’Antiquité et de la branche indo-européenne de l’humanité. »
Louis Pauwels
Comment devient-on ce que l’on est ?, éditions Stock, 1978
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