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Citations sur les vertus
Le mythe du héros nous semble particulièrement nécessaire en démocratie…
« Le mythe du héros nous semble particulièrement nécessaire en démocratie où le régime repose sur les vertus des citoyens. Sa disparition montre la dégénérescence de la démocratie en oligarchie, ce que nous connaissons aujourd’hui. »
Ivan Blot
Le héros dans notre civilisation : héros tragiques et héros historiques, premier opus du cycle de conférences sur « L’homme héroïque », 2 septembre 2015
Le monde moderne est plein d’anciennes vertus…
« Le monde moderne est plein d’anciennes vertus chrétiennes devenues folles. »
Gilbert Keith Chesterton
Orthodoxie, 1908, trad. Lucien d’Azay, éditions Flammarion, coll. « Climats », 2010
Dans le monde germanique le héros est un idéal moral…
« Dans le monde germanique le héros est un idéal moral. Le chant qui lui est consacré n’est pas seulement un agréable passe-temps pour les heures de loisirs, il a en outre une signification bien plus haute. Le chant héroïque devait offrir à l’antrustionnat du prince germanique à la cour duquel il était déclamé, dans une grande salle, un magnifique exemple de vertus viriles que chaque guerrier devait tenter d’égaler. C’est précisément cela qui donne à l’épopée héroïque sa valeur d’éternité : un type d’humanité qui s’y est en effet élevé au rang d’un modèle universel de prouesse guerrière aux dimensions presque surhumaines. »
Jan de Vries
L’univers mental des Germains, éditions du Porte-glaive, 1988
La jeunesse est faite pour l’héroïsme…
« La jeunesse est faite pour l’héroïsme. C’est vrai, il faut de l’héroïsme à un jeune homme pour résister aux tentations qui l’entourent, pour croire tout seul à une doctrine méprisée, pour oser faire face sans reculer, pour résister à sa famille et à ses amis, pour être fidèle contre tous. Ne croyez pas que vous serez diminué, vous serez au contraire merveilleusement augmenté. C’est par la vertu que l’on est un homme. La vie vous paraîtra alors pleine de saveur. »
Paul Claudel
Lettre à Jacques Rivière, in Correspondance de Jacques Rivière et Paul Claudel (1907 – 1914), éditions Plon, 1926
L’Histoire n’est rien d’autre que l’autel…
L’espoir est une vertu d’esclaves…
« L’espoir est une vertu d’esclaves. »
Emil Cioran
Précis de décomposition, 1949, éditions Gallimard, 1966
Les vertus que vous cultiverez par-dessus tout…
« Les vertus que vous cultiverez par-dessus tout sont le courage, le civisme, la fierté, la droiture, le mépris, le désintéressement, la politesse, la reconnaissance, et, d’une façon générale, tout ce qu’on entend par le mot générosité. »
Henry de Montherlant
Lettre d’un père à son fils in Service inutile, 1935, éditions Gallimard, 1973, coll. Folio Essais, 2005
La décadence d’une société se mesure…
« La décadence d’une société se mesure beaucoup moins à la grandeur des vices qu’on y pratique qu’à la bassesse des vertus qu’on y honore. »
Thierry Maulnier
in Les Cahiers de Combat, 1937
Accepter le destin d’un cœur ferme…
« Accepter le destin d’un cœur ferme n’est pas une vertu, c’est être un homme selon Homère, tout simplement. »
Dominique Venner
Histoire et tradition des Européens, Éditions du Rocher, coll. Histoire, 2002
L’Europe est le nom de notre tradition, un murmure…
« L’Europe est le nom de notre tradition, un murmure des temps anciens et du futur. Notre tradition est une façon de se conduire et de conduire notre vie qui n’appartient qu’à nous. Elle nous est révélée par les poèmes d’Homère et par nos grandes légendes, celles de la Table Ronde ou des Nibelungen. Elle nous est révélée aussi par le trésor des contes. Sous des apparences différentes, nos contes tissent la trame d’un même héritage de part et d’autre du Rhin, des Alpes et des Pyrénées. Retrouvés en Allemagne par les frères Grimm et en France par Charles Perrault, sans avoir l’air de rien, ils sont l’un de nos biens les plus précieux. Ils ne se voilent d’obscurité que si l’on ne fait pas l’effort de les découvrir. Jadis, leur transmission se faisait à la veillée, par le récit des Anciens. Se jouant du temps qui passe, ils continuent de dire le retrait salvateur dans la forêt, les forces de la nature, la solitude et la communauté, les rites de passage de l’enfance à l’âge adulte, la rencontre de la jeune fille et du chevalier, l’ordre du monde. Les contes sont le grand livre de notre tradition. Leur fonction est de léguer la sagesse ancestrale de la communauté. Même quand on y rencontre des elfes ou des fées auprès des sources et au coin des bois, ils sont le contraire des « contes de fées ». Sous l’apparence du divertissement, ils enseignent des leçons de vie. Ils disent les secrets qui feront que les demoiselles deviendront femmes et les garçons des hommes. Les contes disent les menaces à surmonter (le Chat botté), les limites à ne pas franchir (Barbe bleue), la ruse terrassant la force brutale (le Petit Poucet), la rançon de l’étourderie (le Petit Chaperon Rouge), le prix du serment (Grisélidis), l’effort soutenu triomphant d’une nature ingrate (Riquet à la houppe), les périls courus par la jeune fille et la virilité dévoyée (Peau d’âne). Les contes disent encore le courage, l’espoir et la constance des jeunes filles triomphant des épreuves (Cendrillon). Ils disent aussi la vigueur, l’audace, la vaillance et les ruptures par quoi les garçons sont ce qu’ils sont (Perceval). Les contes montrent qu’en s’appuyant sur les forces de la nature, la femme maintient ou restaure l’ordre du monde et de la communauté (Blanche Neige). Ces secrets sont nôtres, on pourrait parfois les croire perdus alors qu’ils ne sont qu’assoupis. Comme dans le conte de la Belle au bois dormant, ils se réveilleront. Ils se réveilleront sous l’ardeur de l’amour que nous leur porterons. »
Dominique Venner
Histoire et tradition des Européens, Éditions du Rocher, 2002
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