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Thème

Citations sur l'homme

Il est évident que la cité est une réalité naturelle…

« Il est évident que la cité est une réa­li­té natu­relle et que l’homme est par nature un être des­ti­né à vivre en cité (ani­mal poli­tique) ; celui qui est sans cité est, par nature et non par hasard, un être ou dégra­dé ou supé­rieur à l’homme. »

Aris­tote
Poli­tique, Livre I‑2, IVe siècle avant notre ère, trad. Jean Aubon­net, édi­tions Gal­li­mard, coll. Tel, 1993

L’amour, chez la femme, n’est pas sentimental…

« L’a­mour, chez la femme, n’est pas sen­ti­men­tal – il ne l’est que chez l’homme – : il est une volon­té de vivre, par­fois ter­ri­ble­ment dépour­vu de sen­ti­men­ta­li­té et qui même la condui­ra au sacri­fice de soi. L’homme ain­si aimé ne peut échap­per à ce qu’il y a d’in­fé­rieur en lui, car il ne peut répondre à cette réa­li­té que par sa propre réa­li­té. »

Carl Gus­tav Jung
L’Âme et la Vie, recueil de textes, trad. Roland Cahen et Yves Le Lay, édi­tions Buchet-Chas­tel, 1963, Le Livre de Poche, coll. Réfé­rences, 1995

On ne saurait changer ce qu’on n’accepte pas…

« Il y a mal­heu­reu­se­ment beau­coup trop de gens qui parlent de l’homme comme il serait dési­rable qu’il fût et jamais de l’homme tel qu’il est en réa­li­té (…) On ne sau­rait chan­ger ce qu’on n’accepte pas. La condam­na­tion morale ne libère point, elle opprime ; dès que je condamne un être en mon for inté­rieur je ne suis plus son ami et je ne par­tage plus ses souf­frances ; je suis son oppresseur. »

Carl Gus­tav Jung
L’Âme et la Vie, recueil de textes, trad. Roland Cahen et Yves Le Lay, édi­tions Buchet-Chas­tel, 1963, Le Livre de Poche, coll. Réfé­rences, 1995

La constitution de 1795, tout comme ses aînées, est faite pour l’homme…

« La consti­tu­tion de 1795, tout comme ses aînées, est faite pour l’homme. Or, il n’y a point d’homme dans le monde. J’ai vu, dans ma vie, des Fran­çais, des Ita­liens, des Russes, etc. ; je sais même, grâces à Mon­tes­quieu, qu’on peut être Per­san : mais quant à l’homme, je déclare ne l’avoir ren­con­tré de ma vie ; s’il existe, c’est bien à mon insu. »

Joseph de Maistre
Consi­dé­ra­tions sur la France, 1797, édi­tions La délé­ga­tion des siècles, 2022

Mais il faut remarquer aussi que l’homme naît original…

« Mais il faut remar­quer aus­si que l’homme naît ori­gi­nal, et qu’il sub­siste un devoir de le main­te­nir dans cet état. Il existe, à côté de la for­ma­tion et du dres­sage par les ins­ti­tu­tions, un rap­port immé­diat au monde, et c’est de lui que nous vient notre force pro­fonde. L’œil doit conser­ver la force, ne serait-ce que le temps d’un bat­te­ment de pau­pière, de voir les œuvres de la terre comme au pre­mier jour, c’est-à-dire dans leur splen­deur divine. Il est des époques – et des états peut-être – où ce don est répar­ti par­mi les hommes comme la rosée sur les feuilles. Il en est d’autres, par contre, où s’é­va­nouit cet éther doré qui baigne les images, et les choses ne sub­sistent plus que sous les formes où nous les com­pre­nons. La vision immé­diate, qu’on nom­me­ra si l’on veut poé­sie, peut alors acqué­rir la valeur immense d’une source qui jaillit du désert. »

Ernst Jün­ger
Le cœur aven­tu­reux (Das aben­teuer­liche Herz), 1938, trad. Hen­ri Tho­mas, Gal­li­mard, 1942

Un véritable rouleau compresseur qui nie les frontières…

« Der­rière le pas-de-vaguisme” (pas de couilles, pas d’embrouilles…), l’idéologie domi­nante qu’on appelle gen­ti­ment poli­ti­que­ment cor­recte” ou qu’on qua­li­fie de pen­sée unique” est un véri­table rou­leau com­pres­seur qui nie les fron­tières : entre les hommes, entre les sexes, entre les ter­ri­toires et les terroirs. »

Jean-Yves Le Gallou
La socié­té de pro­pa­gande. Manuel de résis­tance au gou­lag men­tal, édi­tions La Nou­velle Librai­rie, coll. Car­touches, 2022

Mes choix profonds n’étaient pas d’ordre intellectuel mais esthétique…

« Mes choix pro­fonds n’étaient pas d’ordre intel­lec­tuel mais esthé­tique. L’important pour moi n’était pas la forme de l’État — une appa­rence — mais le type d’homme domi­nant la socié­té. Je pré­fé­rais une répu­blique où l’on culti­vait le sou­ve­nir de Sparte à une monar­chie vau­trée dans le culte de l’argent. Il y avait dans ces sim­pli­fi­ca­tions un grand fond de véri­té. Je crois tou­jours aujourd’hui que ce n’est pas la loi qui est garante de l’homme, mais la qua­li­té de l’homme qui garan­tit la loi. »

Domi­nique Venner
Le Cœur rebelle, Les Belles Lettres, 1994, réédi­tion Pierre-Guillaume de Roux, 2014

Toute voie vers une connaissance supérieure est conditionnée…

« Le lien direct entre cette théo­rie tra­di­tion­nelle de la connais­sance et l’exigence pra­tique que le tan­trisme met au pre­mier plan est évident. En effet, il s’en­suit que toute voie vers une connais­sance supé­rieure est condi­tion­née par une trans­for­ma­tion de soi-même, par un chan­ge­ment exis­ten­tiel et onto­lo­gique de niveau, donc par l’ac­tion, le sâd­ha­na. Cela est en net contraste avec la situa­tion géné­rale du monde moderne. En fait, il est évident que si, par ses appli­ca­tions tech­niques, la connais­sance moderne de type scien­ti­fique” donne à l’homme des pos­si­bi­li­tés mul­tiples et gran­dioses sur le plan pra­tique et maté­riel, elle le laisse dému­ni sur le plan concret. Par exemple, si, dans le domaine de la science moderne, l’homme arrive à connaître approxi­ma­ti­ve­ment la marche et les lois de constance des phé­no­mènes phy­siques, sa situa­tion exis­ten­tielle n’en est pas chan­gée pour autant. »

Julius Evo­la
Le yoga tan­trique : sa méta­phy­sique, ses pra­tiques (Lo yoga del­la poten­za), 1949, trad. Gabrielle Robi­net, Fayard édi­tions, coll. L’espace inté­rieur, 1971

Maître de la bombe atomique, capable de désintégrer…

« Per­sonne ne peut affir­mer que l’homme fait montre de supé­rio­ri­té quand, employant un moyen tech­nique quel­conque, il devient capable de ceci ou de cela : maître de la bombe ato­mique, capable de dés­in­té­grer une pla­nète en appuyant sur un bou­ton, il ne cesse d’être un homme et de n’être qu’un homme. Il y a pire : s’il arri­vait que, par quelque cata­clysme, les hommes du kali-yuga fussent pri­vés de toutes leurs machines, ils se trou­vaient pro­ba­ble­ment, dans la plu­part des cas, dans un état de plus grande impuis­sance devant les forces de la nature et des élé­ments, que le pri­mi­tif non civi­li­sé. Parce que les machines, jus­te­ment, et le monde de la tech­nique ont atro­phié les vraies forces humaines. On peut dire que c’est par un véri­table mirage luci­fé­rien que l’homme moderne a été séduit par la puis­sance” dont il dis­pose et dont il est fier. »

Julius Evo­la
Le yoga tan­trique : sa méta­phy­sique, ses pra­tiques (Lo yoga del­la poten­za), 1949, trad. Gabrielle Robi­net, Fayard édi­tions, coll. L’espace inté­rieur, 1971

Une civilisation est un héritage de croyances…

« Une civi­li­sa­tion est un héri­tage de croyances, de cou­tumes et de connais­sances, len­te­ment acquises au cours des siècles, dif­fi­ciles par­fois à jus­ti­fier par la logique, mais qui se jus­ti­fient d’elles-mêmes, comme des che­mins, s’ils conduisent quelque part, puisqu’elles ouvrent à l’homme son éten­due intérieure. »

Antoine de Saint-Exupéry
in Pilote de Guerre, cité par Phi­lippe de Laitre in Saint-Exu­pé­ry. Au-delà du Petit Prince, édi­tions La Nou­velle Librai­rie, coll. Les idées à l’endroit, 2024

Et pourtant, je crois que la religion ne mourra pas…

« Et pour­tant, je crois que la reli­gion ne mour­ra pas, ne peut pas mou­rir. Je pense que l’homme est, de tout éter­ni­té, un ani­mal reli­gieux, qui chaque fois retrouve son enra­ci­ne­ment dans le sacré, rebâ­tit ses temples, recons­ti­tue ses rites, selon les arché­types uni­ver­sels qui prennent des formes diverses à tra­vers les peuples, les époques, les cultures. Après deux mille ans, en Occi­dent, il fal­lait peut-être que l’Église s’évanouisse dans cette pes­ti­lence pour que, dans un affron­te­ment ultime des men­ta­li­tés, notre plus vieux pas­sé, notre pas­sé réel­le­ment fon­da­men­tal et ini­tia­teur, l’hellénique, nous réapparaisse. »

Louis Pau­wels
Com­ment devient-on ce que l’on est ?, édi­tions Stock, 1978

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